Je suppose qu'aucun foyer ne connaît une paix ininterrompue. Entre un climat « ordinairement paisible » et une « violence chronique », il y a peut-être tout une série de gradations.
En fait, personne ne sait réellement ce qui se passe dans la demeure des autres. D'après certaines statistiques, la brutalité à l'égard des enfants est plus fréquente qu'on ne le pense. Mais, de nos jours du moins, l'opinion publique est davantage sensibilisée au problème des enfants maltraités. Les gens en parlent et beaucoup savent qu'on peut y remédier.
Quand j'étais petite, je gardais pour moi le plus horrible des secrets: mon père me battait. Je faisais n'importe quoi, allant jusqu'à forger des mensonges, pour éviter que mes amis et mes professeurs ne sachent la vérité. Même en été, je mettais des blouses à manches longues pour cacher les ecchymoses que je portais aux bras. Je me sentais gênée.
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