Lorsque nous nous intéressons vraiment à quelque chose, nous sommes prêts à sacrifier beaucoup pour en voir la réalisation. Aujourd’hui, les gens qui travaillent pour aider les femmes maltraitées, les enfants sans foyer, et pour protéger l’environnement, par exemple, sont tout prêts à donner de leur personne pour que s’accomplisse la promesse de ce qu’ils estiment possible et qui doit être fait.
Il existe souvent une étroite relation entre l’accomplissement d’une telle promesse, ou vision, et la discipline requise pour atteindre cet idéal. En fait, dans la Bible, nous trouvons aussi la description d’une relation qui comporte à la fois une promesse et la demande d’un grand sacrifice de soi. C’est le rapport qui unit Dieu et Son peuple; il porte le nom d’alliance. Au mont Horeb, Dieu donne, aux enfants d’Israël, Sa loi qu’ils doivent suivre et la promesse de les bénir s’ils sont obéissants. Quant à eux, ils sont tenus d’abandonner leur foi dans les faux dieux.
Même lorsque les Israëlites s’égarèrent à abandonner la loi, les prophètes insistèrent sur la fidélité de la miséricorde et de l’amour divins. Jérémie, par exemple, parle d’une "Alliance nouvelle” de nature plus étroite, que Dieu établira avec eux Voir Jér. 31:31–34.: « Voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel; je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. »
Dans cette nouvelle alliance, les hommes et les femmes connaîtront Dieu en vivant conformément à Sa loi, et leurs péchés seront pardonnés. Cette prophétie s’accomplit dans la vie et les enseignements de Christ Jésus. Il ne s’écarta pas de la loi mosaïque, mais bâtit en la prenant pour fondement et il la vécut dans un esprit d’amour pour Dieu et pour l’humanité.
Jésus montra plus clairement que personne la véritable nature de l’homme: spirituel et sans péché, à la ressemblance de Dieu. Il connaissait l’amour de Dieu et vivait cet amour — qui se trouvait au cœur même de son être en tant que Fils de Dieu. Il mit en lumière le Christ, sa nature divine et son humanité parfaite, montrant le lien éternel qui unit l’homme à Dieu. Jésus démontra, dans l’amertume du crucifiement, le caractère indéfectible de ce lien.
L’apôtre Paul parle de l’impact que cette nouvelle compréhension de l’amour de Dieu produisit sur sa vie. Il explique que, même s’il désire obéir à la loi de Dieu dans sa « chair », il demeure captif du péché. C’est à partir de cette situation difficile qu’il essaie de trouver la solution en Christ Jésus, dont la vie humaine sans péché démontre que ce dernier ne fait pas forcément partie de la vie humaine. Paul découvre qu’il n’y a aucune condamnation lorsqu’on marche sur le chemin de la vie en Christ, car la Vérité libère de tous les désirs charnels. Il écrit: « En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. » Rom. 8:2.
Il nous est possible d’apprendre, comme Paul, que c’est par la discipline de soi, la tempérance et la pureté que nous sommes conduits à Christ. Prenant conscience de l’influence active du Christ sur la pensée, nous spiritualisons nos désirs et nos motifs. Graduellement, nous nous débarrassons des croyances pécheresses d’une vie charnelle séparée de Dieu et cela révèle la réalité et la liberté de la vie dans l’Esprit.
Au moment du dernier souper, Jésus invita les disciples à boire de sa coupe. Il dit: « Car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. » Matth. 26:28. Il leur expliquait son sacrifice, afin de leur montrer comment se détruit la croyance au péché.
Dans le chapitre: “L’expiation et l’Eucharistie” de Science et Santé, Mary Baker Eddy commente la profonde signification du sacrifice et de la victoire finale du Sauveur. Elle pose ces questions qui incitent à réfléchir: « Chrétiens, buvez-vous sa coupe ? Avez-vous pris part au sang de la Nouvelle Alliance, aux persécutions qui accompagnent une compréhension nouvelle et plus élevée de Dieu ? S’il n’en est pas ainsi, pouvez-vous dire alors que vous avez commémoré Jésus en partageant sa coupe ? » Science et Santé, p. 33.
Une femme, qui avait accompli de nombreux sacrifices pour prendre soin avec amour de sa grand-mère et de sa mère qui étaient toutes deux décédées au cours de la même année, se retrouva soudain toute seule. Elle écrit: « Un soir, je regardais les étoiles en m’apitoyant sur mon sort et en pensant que je n’avais plus personne à aimer. Mais il me vint aussitôt une réponse surprenante: “Eh bien ! je peux aimer le monde ! ” Cette idée jaillit tout naturellement dans ma pensée. Au lieu de continuer à me laisser submerger par la tristesse, je me mis à réfléchir à la façon d’aimer le monde. La peine s’était envolée dans la contemplation de cette simple pensée. »
Elle poursuit ainsi: « Depuis le soir où j’ai fait appel à Dieu dans ma tristesse et où Il m’a répondu par Son message d’amour, j’ai été très prise, occupée à refléter et à exprimer l’Entendement et l’Amour, en aimant le monde et toute l’humanité. A suivre cette directive divine, j’ai été bénie à mon tour, car les qualités mêmes que j’ai cherché à exprimer — le calme, la sérénité, la bonté, l’amour — se sont toutes manifestées dans mon existence de maintes façons inattendues et joyeuses. » Christian Science Sentinel, 31 octobre 1988, p. 20, 22.
Nous aussi, nous aurons la joie de sentir le lien qui nous unit à Dieu devenir plus réel si nous buvons ensemble le « sang de la Nouvelle Aliance », en nous détournant d’un concept mortel de notre identité et en laissant Christ régner dans notre esprit et dans notre cœur.