Vous êtes-vous déjà demandé s’il convenait de parler de la Science Chrétienne à quelqu’un ? Cela serait-il du prosélytisme de votre part ? Ou seriez-vous motivé par un désir sincère de faire part à autrui d’une vérité qui guérit et d’un merveilleux style de vie ? Il est légitime de se poser la question puisque peu d’entre nous aimeraient se voir imposer quelque chose d’aussi profond et d’aussi individuel que la religion. Pourtant, il est bien naturel de souhaiter faire connaître ce qui nous a aidés et guéris.
Christ Jésus a dit un jour à ceux croyaient en lui: « Vous êtes la lumière du monde... Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »
Quelle est cette lumière luisant en nous qui produit de bonnes œuvres et qui glorifie le Père ? Le récit de la création mentionne cette lumière, la Parole de Dieu qui, d’après l’Évangile de Jean, « en venant dans le monde, éclaire tout homme ».
Créé par Dieu, l’Entendement divin, et L’exprimant, I’homme est doué de compréhension spirituelle. Cet homme, c’est vous et moi dans notre nature réelle. Reconnaître et vivre notre filialité spirituelle nous permet de témoigner que Dieu a le pouvoir et la volonté de guérir les maux de I’humanité.
Le disciple Pierre écrit: « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière... Car c’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés. »
En fonction des efforts que nous ferons dans un esprit de prière pour laisser luire en nous la lumière de la compréhension spirituelle, pour naître à nouveau de I’Esprit, pour avoir humblement recours au Christ, la Vérité, toujours présent, nous découvrirons partout des anges de lumière, des idées de I’Entendement divin, et nous acquerrons la capacité divine de les exprimer chaque fois que c’est nécessaire. Pierre explique: « Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu. »
Dans la Bible, nous lisons que, lorsque les mots venaient par inspiration divine, les résultats ne tardaient pas à montrer: les portes de prison s’ouvraient, les chaînes tombaient, les gens étaient régénérés et guéris. Notre capacité continuelle d’accomplir ainsi le bien est en fait une manifestation de la nature divine qui est en nous, de notre unité avec Dieu, l’Entendement divin.
Le prophète Jérémie doutait de sa capacité transmettre la Parole de Dieu à ceux qui avaient besoin de l’entendre — peut-être parce qu’il s'identifiait, sans le vouloir, à un simple mortel. Il dit: « Ah ! Seigneur Éternel ! voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant. Et l’Éternel me dit: Ne dis pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. Ne les crains point; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel. Puis l’Éternel étendit sa main, et toucha ma bouche; et l’Éternel me dit: Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. »
Notre interlocuteur ne réagit pas tant aux paroles prononcées qu’au flot d’amour qui passe par ces paroles; c’est cet amour qu’il ressent. Rien ne peut résister à la douce influence du Christ. En prononçant des paroles de vérité et d’amour, même un petit enfant a le pouvoir de guérir.
Je vais maintenant vous parler d’Emily, une très jeune personne qui vit et aime ce qu’elle apprend à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. Un jour, cette petite fille est tombée du plongeoir à la piscine et s’est fait une profonde entaille à la lèvre supérieure. Sous l’effet de la douleur et de la peur, elle s’est mise à pleurer. Puis, certaines vérités simples qu’lle avait apprises sur sa nature d’enfant de Dieu lui sont venues à l’esprit. C’était I’action du Christ illuminant sa conscience.
Très peu de temps après, la douleur et le saignement cessaient et la chair se refermait. Cette guérison rapide l’avait tant impressionnée qu’Emily voulait en faire part à quelqu’un. Elle a décidé d’appeler sa grand-mère dont elle a composé rapidement le numéro. Le cœur rempli de reconnaissance, sa mère, dans la même pièce, écoutait sa petite fille énumérer ces belles vérités: « Dieu est toujours présent, Il S’occupe de nous. C’est quand on a le plus besoin de Lui qu’Il est le plus près de nous. Quand j’ai de bonnes pensées, c’est comme si j’étais assise sur les genoux de Dieu et qu’Il me tienne dans Ses bras. Il a guéri une grande coupure sur ma lèvre parce qu’Il m’aime. Il sait faire ces choses-là. J’aime Dieu de tout mon cœur, pas toi ? »
Et là, Emily s’est aperçue qu’elle avait composé un mauvais numéro et que la personne au bout du fil n’était pas sa grand-mère. La petite fille était toute gênée et allait raccrocher, mais elle a préféré laisser sa mère expliquer l’erreur à l’inconnue. La maman s’est excusée, mais la dame l’a interrompue: « Ne vous excusez surtout pas ! C’était merveilleux pour moi d’écouter votre fille. C’est l’enfant la plus intelligente que j’aie jamais entendue. Elle a des pensées magnifiques ! Je ne me sentais pas bien aujourd’hui jusqu’au moment où elle a appelé; maintenant je me sens beaucoup mieux. Remerciez-la de ma part. »
Que nous débutions dans l’étude de la Science Chrétienne ou ayons adopté depuis longtemps ce merveilleux style de vie, ne devrions-nous pas être impatients de laisser luire notre lumière ? Point n’est besoin de composer un mauvais numéro pour trouver quelqu’un désireux d’entendre des paroles de vérité réconfortantes ! Si nous nous savons guidés par Dieu, si nous aimons Dieu et l’homme et si nous sommes reconnaissants envers la Science Chrétienne, nous nous trouverons sûrement sur le chemin d’une personne qui a besoin de ces vérités que nous aimons et nous aurons I’occasion de les lui faire connaître. Il est réconfortant de savoir que les paroles à prononcer sont en fait des paroles « empruntées ». Elles sont dans notre bouche par la grâce de Dieu.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy nous donne cet encouragement: « Des millions d’esprits sans préjugés — humbles chercheurs de la Vérité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert — attendent et veillent pour obtenir le repos et le boire. Donnez-leur un verre d’eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action... Ceux qui seront prêts à recevoir les bienfaits que vous dispensez rendront grâce. Les eaux seront apaisées, et le Christ commandera aux flots. »
Essayez et vous verrez ! Vous ne saurez peut-être jamais le bien que vous aurez fait, mais vous pouvez être certain que l’autre personne, bénéficiant de la lumière de la vérité que vous communiquez, le sentira et en sera heureuse.