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Au cœur du matérialisme le plus grossier, les idéaux spirituels ont-ils un sens ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1990


Les idéaux spirituels peuvent être puissants et embrasser toutes choses. On peut s’attendre aussi à ce qu’ils écartent tout compromis et restent cohérents. Mais, lorsqu’il s’agit de vivre ses idéaux spirituels dans le monde — dans le cadre du travail, du mariage, de ses responsabilités de citoyen et dans ses rapports avec ses voisins — on a tôt fait d’apprendre qu’il faut conjuguer la sagesse avec i’idéalisme. Parfois, la sagesse ne vient que graduellement. Néanmoins, I’essentiel est de trouver le moyen d’intégrer ces idéaux spirituels à sa vie sans négliger la condition humaine qui est souvent loin d’être idéale.

Les hommes feraient n’importe quoi pour échapper à ce qu’ils considèrent comme un mal ou une injustice. Même les terroristes peuvent croire que la violence sert leur idéal. En général, bien sûr, les gens ne vont pas jusqu’à envisager une telle extrémité. Mais la question de savoir comment rester fidèle à des idéaux spirituels radicaux est extrêmement importante pour la plupart d’entre nous. Nous nous refusons de transiger si nous estimons que cela est nuisible ou risque de nous éloigner de notre idéal.

Nul besoin d’une spiritualité extraordinaire pour comprendre que notre vie se nourrit d’espoir, de foi et d’amour. Ces aspirations matériellement intangibles nous amènent à travailler, à nous distraire et à participer ensemble à toutes sortes d’activités. Tout ce que nous croyons voir s’opposer à ces aspirations risque de peser lourdement sur notre existence, la privant de sa nourriture nécessaire.

Il se peut même que nous perdions, ou croyions avoir perdu, l’envie de travailler, voire de vivre, si nous sommes privés suffisamment longtemps de ces choses qui enrichissent le cœur et I’âme. Ce qui explique peut-être en partie pourquoi l’héroïne, le crack et la cocaïne exercent un tel pouvoir d’attraction sur tant de gens, et pourquoi l’acquisition d’objets matériels semble par moments si importante.

Dans des sociétés aux prises avec les assauts du matérialisme, ceux qui sont particulièrement attachés à leur idéal spirituel peuvent être tentés de sombrer dans le désespoir. Christ Jésus dut lui-même affronter cet état de pensée chez ses propres disciples. Les Évangiles de Matthieu et de Marc rapportent tous deux les conseils donnés par le Maître à ses disciples.

Il leur recommandait de ne pas se laisser séduire; et, en effet, le désespoir jouerait bien le rôle de séducteur si, à cause des luttes et des échecs humains, nous perdions de vue la réalité et la puissance formidables du Christ, la Vérité.

La bataille de la vie mortelle est âpre. On s’identifie toujours plus avec la matière et la mortalité; I’éducation apprend à se considérer comme limité, matériel et destructible. Cependant, le plus grand ennemi, c’est peut-être la tendance à éviter de se poser la question primordiale concernant le sens de la vie. Car, si on se la pose avec persistence, on verra peu à peu que la vie transcende nécessairement la matière, étant donné que la vie matérielle est instable et fatalement limitée.

La foi, I’espoir et I’amour sont spirituels. Ils ne peuvent être contenus dans les cellules et la chair. On les a redécouverts dans des prisons sombres, au milieu d’une grande pauvreté et lors de terribles maladies. Voilà ce que peut accomplir un idéalisme spirituel profondément sincère, et c’est ce qui donne naissance à un christianisme spirituel allant de pair avec la guérison physique et la réforme morale.

Les idéaux chrétiennement scientifiques ont le pouvoir de nous faire prendre conscience de quelque chose que nous avons déjà: la bonté, la spiritualité, la capacité de connaître Dieu et de nous connaître nous-mêmes tels que nous sommes en réalité, à Sa ressemblance. C’est ce que la Science Chrétienne fait pour nous. Elle nous débarrasse du poids du matérialisme et montre que chacun de nous possède une intelligence, des facultés et une identité spirituelles innées. Et dans cette identité, entièrement créée par Dieu, la Vie et I’Amour divins, le mal et les ténèbres n’existent pas.

Un de mes amis a connu autrefois une période particulièrement sombre. Il n’vait plus aucun espoir et ne vivait qu’au jour le jour. Il avait perdu le sommeil depuis fort longtemps. Mais il lui restait une idée, un unique idéal spirituel qui devait certainement paraître bien modeste. C’était qu’il lui fallait suffisamment faire confiance à Dieu et affirmer la propre nature spirituelle de I’homme, Son enfant, pour se coucher le soir en faisant taire les pensées humaines qui le tracassaient. Il se demandait quel serait I’effet de ce simple geste, mais il obéit, parce que I’idée lui était venue en priant.

Ce ne fut pas facile; il se passa un certain nombre de nuits avant qu’il ait I’impression de commencer à saisir spirituellement la véritable nature de I’homme que Dieu a créée pour L’exprimer. Mais en y repensant, il reconnaît que cette lutte a marqué un tournant décisif dans la série de défis qu’il rencontrait alors.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy nous donne ce conseil: « En tous temps et en toutes circonstances surmontez le mal par le bien. Connais-toi toi-même, et Dieu te donnera la sagesse qu’il te faudra pour remporter une victoire sur le mal et Il t’en fournira I’occasion. »

Cette connaissance de soi s’accorde avec I’idéalisme spirituel le plus ardent, grâce auquel nous en venons à connaître I’homme de la création de Dieu. Reconnaître que nous ne sommes pas des êtres humains séparés, isolés, voire rejetés, mais que nous Lui appartenons, c’est commencer à nous attacher à ce qui donne leur permanence et leur stabilité à toutes choses.

La connaissance spirituelle de soi ne nous sépare pas non plus des autres. Elle nous ouvre la pensée aux qualités spirituelles naturelles qui constituent I’identité réelle de chacun. Discerner en tous cette spiritualité et cette identité, c’est découvrir le vrai pouvoir de I’Amour divin, capable d’élever I’humanité. Dieu S’affirme Lui-même en nous grâce au Christ, qui n’est jamais absent de la conscience humaine.

Une fois que nous avons pris conscience de cela, si sombre que soit I’horizon, nous comprenons que nous ne perdrons pas espoir et que la spiritualité innée de I’homme finira par se manifester dans les circonstances humaines, à notre époque même.

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