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Prier ensemble

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1990


Nous avons constaté que l’unité de la famille, qui symbolise l’unité spirituelle, a pris une grande importance dans notre pratique de la guérison chrétienne par la prière. Bien que chacun d’entre nous suive l’injonction de Paul: « Travaillez à votre salut » (Philippiens), prier ensemble nous a bien aidés à comprendre l’unité et l’amour spirituels. Outre le soutien affectueux, et parfois même spécifique, de nos prières mutuelles, nous voyons que le fait de faire face ensemble aux défis peut jouer un rôle important pour la croissance de notre compréhension de Dieu, compréhension que s’efforcent d’acquérir tous les Scientistes Chrétiens. Et, en spiritualisant notre concept de la famille, nous parvenons à entrevoir l’unité parfaite de Dieu et de Son idée, l’homme.

Le traitement de la discorde et de la maladie par la Science Chrétienne doit toujours produire une prise de conscience individuelle de la bonté et de l’harmonie éternelles de Dieu et de tout ce qui émane de Lui: Sa création infinie et spirituelle. Cette prise de conscience montre que la prétention du mal — la discorde et la maladie — est impossible dans la réalité spirituelle de l’homme et de l’univers: elle rectifie l’image erronée qu’on se fait du mal et apporte ainsi la guérison. Travailler ensemble dans le but de guérir peut apporter une unité dans l’éveil de la pensée et dans la perception spirituelle; et cela fortifie les efforts de chacun.

Faire face ensemble à des épreuves peut aussi nous aider à percevoir davantage la véritable harmonie et l’unité spirituelle que représentent le mariage et la famille. Nous avons senti cela, l’un et l’autre, lorsqu’une maladie a menacé la vie de l’un des jeunes chevaux auxquels nous tenons beaucoup. Nous avons observé comment la fermeté et la continuité d’une perception spirituelle donnée par Dieu produisirent la guérison de ce cas impressionnant. Nous aimerions tous deux vous faire part de ce que nous avons vécu.

Judy: Avant l’aube, un matin de janvier où la température atteignait vingt degrés au-dessous de zéro, je trouvai le cheval âgé de deux ans, transpirant et souffrant beaucoup. Je reconnus les symptômes graves d’une maladie qui est considérée provoquer la mort d’un grand nombre de chevaux. Je retournai aussitôt à la maison pour demander à mon mari de prier avec moi. J’avais l’intention de donner à manger aux autres animaux avant de rentrer pour prier. Mais le cheval, trempé de neige et de sueur, se débattait sur le sol. Nous parvînmes à le faire lever pour l’emmener dans la grange où je le fis marcher afin qu’il ne se fasse pas de mal pendant que je priais à haute voix. Le calme me revint à mesure que je ressentais avec conviction que l’Amour divin, Dieu, l’Entendement unique et parfait, le chérissait depuis le commencement comme une idée précieuse et continuait à le chérir maintenant. Le cheval n’était pas encore calmé et souffrait encore quand je le laissai à mon mari pour aller téléphoner à une praticienne de la Science Chrétienne. Lorsque je lui demandai de prier pour l’animal, sa réponse calme et tranquille me réconforta.

Jim: Tout en faisant marcher le cheval, je repensai aux notes que j’avais prises, ce matin-là, pendant que j’étudiais la Leçon biblique tirée du Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Deux passages de Science et Santé me vinrent à l’esprit; tous deux affirmaient que l’entendement mortel est la cause du mal. Dans le premier, Mary Baker Eddy écrit: « Le prétendu entendement mortel ou l’entendement des mortels étant la cause lointaine, prédisposante et déterminante de toute souffrance, la cause de la maladie doit être effacée par le Christ en Science divine, sinon les prétendus sens physiques remporteront la victoire. » Et dans le second, elle explique: « Le corps semble agir par sa propre impulsion, uniquement parce que l’entendement mortel est ignorant de lui-même, de ses propres actions et de leurs conséquences — il ignore que la cause prédisposante, lointaine et déterminante de tous les mauvais effets est une loi du prétendu entendement mortel, non de la matière. » Je raisonnai ainsi: Puisque la cause du mal est lointaine, la douleur n’est pas attachée à une créature innocente, elle n’est pas causée par le corps ni par quelque chose que nous avons fait ou omis de faire. Le mal à effacer prétendait avoir son origine dans « l’entendement des mortels » ou la pensée mortelle, matérielle du monde. Et cette façon de penser n’existe pas dans l’univers créé par Dieu, qui inclut tout. Je commençai à ressentir concrètement la présence de Dieu et de Son Christ qui nous entoure toujours d’un amour omniprésent.

J’avais remarqué, dans l’un des passages, que « la cause de la maladie doit être effacée par le Christ en Science divine ». Si la cause de cette fausse apparence de souffrance était un état mental mortel, « l’entendement des mortels », alors la douleur de cet animal pouvait être conçue comme le résultat de la croyance que la création de Dieu est mortelle et matérielle, sujette à tout le mal et à toute la discorde que suppose une telle définition de l’existence. Je me suis alors rappelé cette description du Christ dans Science et Santé: « Le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. » Je voyais nettement comment ce divin message — accepté avec confiance comme provenant de notre Père-Mère Dieu Tout-puissant et toujours présent, le seul divin Entendement — doit effacer n’importe quel message opposé, ou fausse croyance, qui prétend produire la discorde, la maladie et même la mort. J’étais alors convaincu que notre cheval n’était pas en danger et ne pouvait plus manifester cet état douloureux. Je savais que le message spécifique du Christ était forcément là et que rien ne pouvait empêcher qu’il nous apparût.

Judy: Après avoir parlé à la praticienne, je revins à la grange. Jim fut appelé au dehors à ce moment-là et n’eut pas le temps de me parler des idées qui lui étaient venues. Il me passa le cheval et ses notes en me montrant les passages qu’il a mentionnés ci-dessus. A leur lecture, une question assez déconcertante me vint à l’esprit: « Si l’entendement mortel est la cause lointaine, prédisposante et déterminante, alors qu’est-ce que cet entendement mortel et comment peut-il s’effacer ? » Je ne savais pas quelles idées Jim avait perçues à propos du Christ, « le message divin », mais sans doute étais-je prête à recevoir ce message. L’impulsion, presque un ordre, me vint clairement: il me fallait méditer les Dix Commandements.

J’ai commencé par le premier: « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. » Voilà comment effacer l’entendement mortel, me suis-je dit. C’est seulement la supposition qu’il existe quelque chose devant Dieu ou à côté de Dieu. « Tu ne te feras point d’image taillée... » Cela concernait toutes les images horribles de souffrances, d’injustice, de perte qui tentaient d’attirer mon attention. Je ne pouvais pas leur permettre de faire partie de ma pensée ni de mon existence, si je n’avais qu’un seul Dieu et si je ne me faisais pas d’image taillée ! Au moment où j’ai atteint le troisième commandement: « Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain », j’ai su que la guérison était là. J’avais sincèrement invoqué « le nom de l’Éternel » et je savais que je ne pouvais appeler en vain. J’ai continué à faire marcher le cheval, qui, bientôt, s’est mis à marcher paisiblement à côté de moi pendant que je poursuivais ma méditation. Je me suis particulièrement attardée sur: « Tu ne déroberas point. » J’ai compris que je ne pouvais pas même dérober l’identité pure et spirituelle du cheval en pensant qu’il faudrait l’aider par un remède matériel. Je ne pouvais concevoir la possibilité de dérober quelque chose à un animal que j’aimais tant. Chaque commandement contenait une idée applicable à la situation. Lorsque je parvins au dernier, le cheval était guéri et, malgré le froid, il semblait normal de le ramener dehors.

Comme nous retournions, mon mari et moi, vers la maison, nous nous sommes aperçus qu’il était alors dix heures et demie et que nous devions encore prendre notre petit déjeuner avant de commencer la « journée de travail ». Mais nous nous sommes réjouis ensemble de ce que nous avions éprouvé après la guérison à laquelle nous venions de participer. Nous avions ressenti très nettement que notre travail de guérison était en fait notre véritable emploi, ainsi que notre concept le plus élevé de l’unité familiale.


Le nouveau rôle de I’homme, qui n’est plus ni adorateur ni destructeur des animaux, mais une sorte de tuteur, est parsemé d’embûches et rappelle souvent la charité du XIXe siècle. Il ne faut pas seulement des réserves et de vastes parcs zoologiques, mais un changement total d’attitude et de pensée. Nous devons reconnaître que la faculté de parler, qui nous a donné le pouvoir sur ces êtres que nous côtoyons et que nous avons jadis perçus comme des frères, comporte une bonne dose de responsabilité... Nous pouvons retrouver ce sentiment de parenté qui nous aidera à établir l’idée de l’unité de la création. C’est une foi que nous pouvons tous partager.

Animals and Men [Les animaux et les hommes] reproduit avec l’autorisation de William Morrow and Company, Inc.

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