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« En face de mes adversaires »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1990


Le monde semble parfois peuplé d’ennemis ! Ce vocable évoque habituellement des personnes, des choses ou même des circonstances adverses. Il se peut que des collègues de travail ou même des membres de notre famille nous donnent l’impression d’être nos ennemis. Et peut-être comptons-nous aussi les gouvernements répressifs, les terroristes, la famine, la pauvreté, la maladie au nombre de nos ennemis.

Pourtant, en y réfléchissant bien, nous comprenons que ce ne sont pas réellement nos ennemis, malgré les apparences. Nous pouvons voir nos prétendus ennemis comme l’illustration d’une croyance erronée que nous entretenons: Dieu, l’omniprésence, l’omnipotence et le tout amour, n’est pas vraiment présent, Il ne gouverne pas tout à fait.

La Bible regorge de récits et d’enseignements permettant de comprendre et de ressentir la présence infinie de l’Amour divin, de reconnaître la nature mentale illusoire du mal et de vaincre ainsi nos « ennemis ».

Le Psaume vingt-trois, qui compare Dieu à un Berger puissant et digne de confiance, commence ainsi: « L’Éternel est mon berger; je ne manquerai de rien », et il poursuit en décrivant à la perfection le rôle de guide toujours présent exercé par Dieu. Le verset qui m’inspire le plus et me fait le mieux réfléchir est le suivant: « Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires. » Il est merveilleux de comprendre qu’au moment même où notre existence semble menacée par la discordance, Dieu est présent et répond à notre véritable besoin.

Loin d’avoir à chercher avec anxiété une issue pour échapper au mal, nous avons la possibilité immédiate d’accepter en pensée le bien illimité que Dieu dispense continuellement. L’harmonie et la guérison sont à notre portée, là même où nous sommes.

Tout au long de la Bible, ceux qui restèrent fidèles à leur compréhension de Dieu furent armés pour affronter toutes les situations fâcheuses. La pensée, la conviction ou l’action qui convenait leur fut inspirée pour répondre à leur besoin immédiat.

Jacob acquit cette compréhension de Dieu à un moment où il craignait celui qu’il prenait pour son ennemi. Bien des années auparavant, il avait fui Ésaü après avoir bénéficié, grâce à une ruse, de la bénédiction paternelle destinée à son frère. Il retournait à présent chez lui, lorsqu’il apprit qu’Ésaü, accompagné d’une troupe importante, n’était qu’à un jour de marche de son camp. Mais, au milieu de la nuit, Jacob étant seul, un ange lui apparut. Il s’ensuivit une formidable lutte mentale, au cours de laquelle Jacob affronta ses véritables ennemis: sa propre malhonnêteté et sa propre duplicité à l’égard d’Ésaü et la crainte de son frère engendrée par sa conduite. Ces erreurs prétendaient qu’il pouvait être privé de la sollicitude de Dieu. Au contraire, grâce à cet ange ou message divin, Jacob acquit une compréhension profonde de la réalité spirituelle. Ce discernement spirituel enleva tout fondement à la croyance selon laquelle il se retrouvait face à un frère ennemi. Sa nature en fut également transformée.

Le lendemain matin, son frère l’accueillit affectueusement. Et Jacob lui dit: « J’ai regardé ta face comme on regarde la face de Dieu, et tu m’as accueilli favorablement. » En prenant conscience de sa propre nature spirituelle et de celle de son frère, Jacob vit disparaître son ennemi.

Mary Baker Eddy, qui dut relever de nombreux défis lancés par ceux qui se méprirent sur son compte ou sur la Science Chrétienne, comprit que nos véritables ennemis sont les concepts erronés qui sont à l’origine de nos problèmes, parce qu’ils veulent nous faire croire que Dieu est absent et que nous ne sommes pas Ses enfants spirituels. Dans un essai intitulé « Aimez vos ennemis », elle écrit: « Considérez uniquement comme votre ennemi ce qui souille, défigure et détrône l’image-Christ que vous devriez refléter. » Notre ennemi est ce qui semble nous séparer de Dieu et nous empêcher ainsi de voir en nous-mêmes et chez les autres l’homme spirituel créé par Dieu.

Pour Paul, cette séparation se caractérise par « l’affection de la chair », le fait de vivre « selon la chair » et de privilégier les « choses de la chair » (Romains). Cet entendement charnel nous induit à croire à quelque chose que Dieu n’a jamais créé et à nous empêcher d’accomplir la tâche importante qui consiste à rejeter « le vieil homme » et à voir « l’homme nouveau, qui se renouvelle dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens).

Christ Jésus démontra, en paroles et en actes, ce que nous devons faire pour échapper à cet ennemi appelé l’entendement charnel. Il nous exhorta instamment à naître de l’Esprit. Il déclara que, lorsque les problèmes semblent difficiles, « la prière et... le jeûne » sont nécessaires. Dans le Sermon sur la montagne, il donna des directives sublimes pour mener une vie droite. Et, surtout, il nous enseigna à nous adresser en prière à « notre Père » avec espoir et humilité. Les enseignements de notre Guide débouchèrent sur la guérison et sur sa victoire finale sur tout ce qui est mortel, acquise en triomphant de la mort, le « dernier ennemi ».

Je pourrais citer de nombreux exemples personnels montrant comment Dieu a préparé un festin de guérison spirituelle en face de prétendus adversaires. Il y a bien des années, je devais partir en vacances dans un pays étranger. Quelques semaines avant le voyage, j’avais craint pour ma sécurité. Arrivée à destination, j’étais tellement effrayée que je tombai malade et ne pouvais plus manger.

Au début, il me semblait impossible de penser clairement. Mais, après avoir prié, une pensée réconfortante de Science et Santé de Mary Baker Eddy me vint à l’esprit: « Le plus grand mal n’est qu’un opposé hypothétique du plus haut bien. » Je me dis que là même où semblait régner la plus grande peur, Dieu communiquait au contraire le concept le plus élevé de l’Amour. Je fus alors envahie par un sentiment merveilleux de bien-être, de sécurité, de calme et même de joie. J’étais tout à fait bien.

Au cours des années qui ont suivi cette guérison, j’ai eu maintes fois l’occasion de faire de longs voyages dans différents pays. L’inspiration spirituelle m’a apporté, au cours de ces déplacements, un sentiment toujours plus intense de liberté et de domination, de sécurité et de paix.

Si nous nous croyons en présence d’ennemis — qu’il s’agisse de la haine, de la crainte, du manque, de la solitude ou de quelque discordance — c’est le moment ou jamais d’ouvrir les yeux pour voir la table que Dieu a dressée pour nous. S’efforcer de ne pas tenir compte de la discordance ou de s’en débarrasser par la volonté n’apporte en fin de compte aucune satisfaction et nous prive de l’occasion exaltante de céder à la présence de Dieu et de voir se révéler Son plan.

En faisant confiance à la réalité de la toute présence de Dieu et de notre identité spirituelle, jamais séparée de notre Créateur, nous constatons que nous n’avons plus d’ennemis. Nous apprenons que la seule présence réelle est celle de Dieu et de Sa création spirituelle parfaite.

Nous lisons dans l’essai de Mary Baker Eddy déjà cité: « Nous n’avons pas d’ennemis. Tout ce que l’envie, la haine, la vengeance — les mobiles les plus impitoyables qui gouvernent l’entendement mortel — s’efforcent de faire, concourra “au bien de ceux qui aiment Dieu”. » Et elle déclare un peu plus loin: « Ceux qui sont bons ne peuvent perdre leur Dieu, leur secours au temps de la détresse. »

Quelle que soit la situation, nous ne devrions jamais craindre ou supposer que Dieu ne soit pas présent ou qu’il n’ait pas dressé une table pour nous. Soyons assurés que Dieu remplit notre coupe et qu’elle déborde. Nous pourrons alors chanter avec le Psalmiste: « Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel jusqu’à la fin de mes jours. » Les dons incroyables de l’Amour omnipotent, le festin continu de l’Ame et les réserves illimitées de la Vie infinie sont véritablement à notre portée.

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