Les paroles du Psalmiste: « Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! » ont souvent ému mon cœur de gratitude et elles m’inspirent maintenant ce témoignage tardif pour le bonheur d’avoir grandi avec la Science Chrétienne et d’avoir pu élever mes enfants selon ses enseignements.
J’ai gardé un très vif souvenir d’une de mes toutes premières guérisons par la Science Chrétienne. J’avais sept ans et l’on m’avait ramenée de l’école avec ce qui avait été diagnostiqué comme une scarlatine. Ma mère me mit au lit en m’assurant que j’étais l’enfant parfaite de Dieu et demanda à une praticienne de la Science Chrétienne de nous aider par la prière. Lorsque le médecin se présenta dans la soirée pour m’examiner et mettre la maison en quarantaine, il ne trouva aucune trace de la maladie. Je retournai à l’école le lendemain même.
Tout aussi rapidement, je fus ensuite guérie de la rougeole, d’un écrasement des doigts, d’entorses et de rhumes. Je commençai à m’apercevoir que chaque guérison était précédée d’un merveilleux sentiment d’harmonie, la certitude de la présence du Christ. Rétrospectivement, je suis particulièrement reconnaissante pour la façon dont mes parents affrontèrent de sérieux revers financiers, avec un grand courage moral et la ferme conviction que le bien se manifesterait. Ils savaient et ils démontrèrent que chaque idée juste s’exprime concrètement, en accord avec la loi divine, qu’il s’agisse de trouver un toit ou de nous permettre de poursuivre nos études, à mon frère et à moi. Avec amour et générosité, ils firent connaître la Science autour d’eux et ma mère devint praticienne. Elle le fut pendant plus de quarante ans.
Puis vint le moment où il me fallut démontrer moi-même les vérités de la Science. Lorsque j’avais un peu plus de vingt ans, je fus arrêtée par une maladie de longue durée. Savoir que l’identité de l’homme, donnée par Dieu, est indestructible et intacte me permit d’affronter les symptômes alarmants et la suggestion que je ne retrouverais jamais la santé. Je fus encouragée à reconsidérer ce qu’il était en mon pouvoir d’accomplir, lorsque j’examinai, dans Science et Santé de Mary Baker Eddy, le passage suivant: « Le corps est le substratum de l’entendement mortel, et ce prétendu entendement devra finalement céder au commandement de l’Entendement immortel. » En conséquence, je pris la responsabilité de déraciner de ma pensée les fautes de caractère et d’exprimer la joie. Mon corps répondit à cette action et ma santé se rétablit graduellement.
Quelque temps plus tard, je sus que la guérison était totale lorsqu’une amie me fit remarquer que je devais avoir une santé de fer, car, pendant des mois, elle m’avait vue passer plus de dix heures par jour à écrire sans interruption une thèse de doctorat, parcourant en outre des kilomètres à bicyclette pour porter les épreuves à dactylographier lorsque c’était nécessaire.
Bien qu’il m’ait souvent fallu réapprendre bien des choses, j’ai constaté que les « compassions » de notre Père céleste « ne sont pas à leur terme; elles se renouvellent chaque matin » (Lamentations). J’ai pu voir aussi que, comme le dit Mary Baker Eddy dans Écrits divers: « La nouvelle naissance n’est pas l’œuvre d’un moment. Elle commence par des moments et se poursuit à travers les années; moments d’abandon à Dieu, de confiance semblable à celle d’un enfant et de joyeuse adoption du bien; moments d’abnégation de soi, de consécration, d’espoir céleste et d’amour spirituel. »
Je suis heureuse de pouvoir servir mon église filiale et assister aux réunions d’association qui apportent un renouveau spirituel. Je suis extrêmement reconnaissante à Mary Baker Eddy, qui affronta l’ignorance et l’antagonisme d’une pensée étroite et matérialiste afin de nous donner la Science Chrétienne.
Mapledurham (Oxfordshire), Angeleterre