La Science Chrétienne montre que la prière est beaucoup plus qu’une activité humaine consistant à tourner ses pensées vers Dieu. La prière amène la conscience humaine à prendre conscience de la vérité fondamentale de la création spirituelle de Dieu, l’homme et l’univers.
Pour prier à partir d’une base scientifique, on pourra commencer par reconnaître que Dieu est Tout, qu’Il est toujours présent et que l’homme est Son image et Sa ressemblance. Cette prière met en lumière la loi de Dieu qui contient en soi une force divine et qui dissout les méprises du sens mortel. C’est ainsi que la prière démontre le néant de ces erreurs.
Au premier chapitre de la Genèse, nous apprenons que Dieu a créé les cieux et la terre, et que tout ce qui a été fait était très bon. Le Créateur étant Dieu, l’Esprit, la création doit être spirituelle. La prière exprime la pure logique scientifique dans la mesure où elle se conforme à ces faits spirituels de la création consignés dans la Bible. Une telle prière a pour effet de guérir. Et il s’est avéré que la prière guérit non seulement la maladie et péché, mais aussi tout mal, en orientant nos pensées vers Dieu, l’Entendement divin, le Principe omnipotent de l’univers. La prière qui repose sur une base scientifique ne laisse pas de place aux opinions ni aux conjectures humaines. Elle s’attache aux faits spirituels de l’être et prouve ainsi que sa sagesse n’est pas humaine, mais divine. Elle ne se limite pas à demander quelque chose de meilleur. Elle reconnaît avec gratitude ce que Dieu a déjà fait. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit succinctement: « La Vérité, discernée spirituellement, est scientifiquement comprise. Elle chasse l’erreur et guérit les malades. »
Demander à Dieu, d’un cœur sincère humble, « Fais, mon Dieu, qu’il ne meure pas » n’est pas sans effet, mais notre prière est plus efficace lorsque nous comprenons tant soit peu sa base scientifique. Ainsi, quand nous saisissons que Dieu a créé l’homme en tant que Son reflet, spirituel, indestructible, éternel, il devient donc évident qu’Il ne veut pas — et ne peut pas le laisser mourir. Quand nous voyons que la vie de l’homme est réellement spirituelle, nous nous rendons compte qu’elle ne dépend pas de la matière ni des croyances de l’entendement mortel. Pareille prière donne un fondement solide et scientifique à l’espoir; elle nous permet d’attendre une guérison permanente et de l’obtenir.
Une conscience éclairée, réceptive, accepte les faits spirituels de la création et les reconnaît humblement. Dans cette lumière spirituelle, on perçoit que le sens matériel des choses est faux et irréel. Une foi absolue en Dieu est capitale, et la compréhension spirituelle consolide cette foi. La prière consistant à reconnaître la création spirituelle commence avec la foi, qui se tient au seuil de la pensée; puis, quand nous continuons à prier avec persistance, la compréhension spirituelle apparaît. Nous savons alors avec certitude que la vérité effectue le travail de guérison.
La prière, ce n’est pas simplement la foi; c’est la foi imprégnée du pouvoir que lui confèrent la compréhension spirituelle et l’amour détaché de soi-même. Pour être efficace, la prière doit se détourner de soi et savoir que Dieu seul guérit. Le premier chapitre de Science et Santé commence par cette phrase: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. »
Lorsque nous considérons la façon dont s’effectue la guérison par la Science Chrétienne, nous voyons qu’il ne s’agit pas d’un entendement agissant sur un autre. La guérison ne s’appuie pas non plus sur l’évidence des sens matériels, car la Science Chrétienne réfute cette évidence. Le pouvoir guérisseur est le Christ, la Vérité, qui vient à la conscience humaine pour racheter et transformer en détruisant le prétendu pouvoir des croyances charnelles.
Quand nous en viendrons à reconnaître combien il est important de fonder notre prière sur une base spirituellement scientifique, nous serons en mesure de mieux discerner le sens des paroles de guérison qu’a prononcées Christ Jésus. Ainsi à la femme qui depuis dix-huit ans « était courbée, et ne pouvait aucunement se redresser », il dit avec autorité: « Femme, tu es délivrée de ton infirmité. » Ces paroles n’indiquent pas une guérison à venir (« Tu seras délivrée ») ni éventuelle (« Tu peux être délivrée »), mais la liberté sur-le-champ (« Tu es délivrée »). Et à l’instant même, elle fut guérie !
Cette Vérité qui guérit opère aujourd’hui et elle est aussi efficace qu’au temps de Jésus. Scientiste Chrétienne dès mon plus jeune âge, j’ai constaté que cette Vérité répond à chacun de mes besoins de guérison, tant physique que mentale, depuis de nombreuses années.
Il n’y a pas longtemps, un matin au réveil, j’eus l’impression de perdre l’équilibre. Il m’apparut clairement que ce trouble ne faisait pas partie de mon être spirituel réel; Dieu ne l’avait pas créé et je n’avais pas à l’acceptr. Ma pensée s’éleva pour percevoir la totalité de Dieu, Sa présence constante et Son omnipotence, ainsi que la perfection de mon équilibre. Cette déclaration figurant dans Science et Santé me vint à l’esprit: « L’exterminateur de l’erreur est la grande vérité que Dieu, le bien, est l’unique Entendement, et que le contraire supposé de l’Entendement infini — appelé diable ou mal — n’est pas l’Entendement, n’est pas la Vérité, mais l’erreur, sans intelligence ni réalité, »
Je me rendis compte que la vérité de mon être était intacte et harmonieuse. J’étais l’expression et le reflet spirituels du seul Entendement, Dieu, et donc exempte de la croyance au déséquilibre, qui ne saurait avoir ni place ni pouvoir dans la réalité spirituelle. Mon équilibre et mon bien-être étaient maintenus par l’unique Entendement, ou Principe divin, et rien ne pouvait venir les troubler. L’unicité et la totalité de l’Entendement, le Dieu infini, retinrent toute ma pensée. En l’espace de deux heures j’étais complètement guérie.
Prier, pourtant, c’est bien plus que simplement chercher à obtenir la guérison. Venir au Père, Dieu, au moment du besoin, nous donne l’occasion de pénétrer davantage Sa nature infinie. Nous rapprochant de la réalité scientifique de toutes choses, nous comprenons mieux le caractère sublime de la création de Dieu, et cela nous ouvre la voie de la croissance spirituelle.
Chaque guérison peut s’avérer une période de progrès spirituel, qui révèle Dieu et l’homme sous un nouveau jour. C’est aussi l’occasion d’examiner sa pensée et de détecter ce qui a besoin d’être amélioré. Se livre-t-on à une critique destructive ? Faut-il abandonner d’anciennes façons de penser ? Ne devrions-nous pas exprimer plus d’amour et de gratitude ? Ce sont là seulement quelques exemples de ce que peut révéler la prière.
Dans la mesure où nous comprenons mieux ce qu’est la prière qui repose sur la compréhension spirituelle et que nous l’utilisons dans la vie quotidienne, notre caractère chrétien se fortifie sans cesse, car nous apprenons que l’homme est l’idée spirituelle de Dieu, immortelle, gouvernée par l’autorité divine.