Bien que j'aie été élevé dans la Science Chrétienne, avec beaucoup d'amour, par des parents très consacrés à leur religion, mon adhésion à la Science était plutôt sporadique. Je me suis tourné vers la Science Chrétienne pour remédier à la situation résultant d'un mariage inharmonieux et pour résoudre des difficultés dans mes affaires, mais, pendant des années, je n'ai poursuivi l'étude sérieuse de cet enseignement que d'une façon intermittente.
Lorsque j'ai été employé dans une société de production de films et que j'ai voyagé à travers le monde, j'ai contracté des habitudes en désaccord avec les enseignements de la Science Chrétienne, en particulier une tendance à la consommation excessive de boissons alcooliques, qui me mena finalement à boire exagérément trois ou quatre fois par semaine. Au début, cela se faisait peu sentir dans mes affaires et ma vie personnelle, car je buvais en secret et personne n'était au courant de mon penchant pour l'alcool.
Je parvenais à cesser de boire pendant un ou deux mois, par un effort de volonté humaine, mais, à chaque fois, je retournais à mon penchant. Je devins de plus en plus déprimé; mes affaires en souffrirent, ma vie sociale et mes amitiés se dégradèrent. Je me sentais incapable de parler de ce problème avec qui que ce soit, car j'avais honte de m'avouer ainsi dominé par mon esclavage de l'alcool. Cependant, les graines de la Science avaient été semées en moi lorsque j'étais enfant et j'essayai, à ma façon, de comprendre cette Science et de la mettre en pratique.
Un après-midi, me trouvant dans une Salle de Lecture de la Science Chrétienne, je tombai sur un passage d'une lettre de Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, à un de ses élèves. Ce paragraphe disait ceci: « Vous êtes en train de croître. Le Père vous a scellé, et l'ouverture de ces sceaux ne doit pas vous surprendre. C'est précisément de cette façon que le caractère du Christ se démontre dans notre vie. L'ivraie et le froment semblent pousser ensemble jusqu'à la moisson; on récolte alors l'ivraie en premier, c'est-à-dire que vous passez par des périodes où vous voyez vos erreurs, et après, en raison même de ce discernement, l'ivraie est brûlée, l'erreur est détruite. Vous voyez alors clairement la Vérité, et le froment est “amassé dans des greniers”, il devient permanent dans la compréhension » (We Knew Mary Baker Eddy, p. 90).
J'étais à cette époque en train de ruminer mes problèmes, en particulier le manque de travail. Mais cette déclaration m'impressionna tellement que je la copiai pour l'emporter avec moi. Peu de temps après être rentré, je reçus un appel téléphonique d'un collègue de la production, un Scientiste Chrétien qui avait été chargé par La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts — L'Église Mère — d'enregistrer sur vidéocassettes des témoignages destinés à être présentés à la prochaine Assemblée annuelle de l'Église. Ignorant mes débats personnels, il me demandait de travailler avec lui sur le projet.
Je passai six semaines joyeuses et exaltantes, voyageant autour du monde, enregistrant des témoignages stimulants auprès de personnes guéries par leur étude sincère et leur mise en application de la Science Chrétienne. Le temps de ma « moisson » était réellement arrivé ! Non seulement j'enregistrais les témoignages de guérison, mais j'avais aussi l'occasion de rencontrer les personnes qui avaient été guéries et de leur parler. Cela me touchait infiniment.
Après mon retour aux États-Unis et l'achèvement de ma mission, j'étais décidé à brûler l'ivraie et à amasser le froment, si l'on peut dire. Je résolus de me tourner de tout cœur vers l'étude de la Science Chrétienne afin de résoudre mes problèmes personnels, de profession et de boisson. Je passai de longues heures dans une Salle de Lecture, absorbé par la lecture de témoignages et d'articles des périodiques de la Science Chrétienne, applicables à ma situation; je lisais également la Leçon biblique hebdomadaire.
Je méditais chaque jour ce passage de Science et Santé de Mary Baker Eddy (p. 407): « Que l'esclave des mauvais désirs apprenne les leçons de la Science Chrétienne, et il se rendra maître de ces désirs et montera d'un degré sur l'échelle de la santé, du bonheur et de l'existence. » Je commençais à voir que mon identité réelle n'était pas celle d'un être humain luttant pour s'affranchir de pratiques asservissantes et destructrices, mais, en réalité, par droit de naissance spirituel, j'étais joyeusement libre de toute pénurie, de toutes limitations. J'avais le droit d'être affranchi de l'esclavage de l'alcool, du manque d'emploi et de la dépression; ne venant pas de Dieu, ces choses ne pouvaient faire partie de moi, Son fils aimant et aimé.
Un jour, après m'être vu de cette façon pendant plusieurs semaines, je regardai, dans un supermarché, une présentation de boissons alcooliques et je me rendis compte que je ne luttais plus, comme par le passé, pour savoir si j'achèterais on non une bouteille. Tout d'abord, je ne pouvais y croire ! Je n'avais absolument aucun désir de boire. La guérison était venue si tranquillement et avec si peu d'effort que, les jours suivants, je me demandais si j'étais réellement guéri ou si le désir de boire n'allait pas revenir. Alors je me remémorai cette déclaration de Science et Santé (p. 322): « L'ivrogne croit jouir de l'ivrognerie, et vous ne réussirez pas à lui faire abandonner son état d'abrutissement, tant que son sens physique de plaisir n'aura cédé à un sens plus élevé. Alors il se détournera de sa boisson, comme celui qui rêve et se réveille en sursaut d'un cauchemar provoqué par les douleurs des sens pervertis. » Je sus que j'avais pris conscience de la vérité spirituelle de mon être, que « l'ivraie [était] brûlée et l'erreur... détruite. »
Cette guérison m'a donné l'inspiration dont j'avais grand besoin pour appliquer ces vérités curatives à tous les aspects de ma vie. Elle m'a rendu aussi plus compatissant à l'égard de ceux qui font face à des problèmes semblables aux miens. Récemment, je fus guidé à suivre le cours de Science Chrétienne avec un professeur patient et dévoué. Chaque jour, je médite et je m'efforce d'observer cette profonde déclaration de Science et Santé (p. 248): « Il nous faut former, dans notre pensée, des modèles parfaits et les contempler constamment, autrement nous ne les reproduirons jamais dans des vies sublimes et nobles. Que le désintéressement, la bonté, la miséricorde, la justice, la santé, la sainteté, l'amour — le royaume des cieux — règnent au-dedans de nous, et le péché, la maladie et la mort diminueront jusqu'à ce qu'ils disparaissent finalement. »
Hollywood (Californie), U.S.A.
Combien qui disent à mon sujet:
Plus de salut pour lui auprès de Dieu !
Mais toi, ô Éternel ! tu es mon bouclier,
tu es ma gloire, et tu relèves ma tête.
Psaume 3:3, 4
