Une part de tous les services de l’Église du Christ, Scientiste, est consacrée à la prière silencieuse. A quel point notre prière est-elle claire et constructive à ces moments-là ?
Comme pour toute prière scientifique, il n’y a pas de formule pour la communion silencieuse avec Dieu à l’église. La prière dynamique dépend des besoins du moment, n’est pas préconçue et elle n’est pas une réitération non inspirée de ce qui nous avait semblé bon la semaine précédente. Dans son Sermon sur la Montagne, Christ Jésus nous a mis en garde contre les « vaines redites » Matth. 6:7 (d’après la version King James)..
Dans le Manuel de L’Église Mère, Mary Baker Eddy donne une ligne de conduite pratique qui, si nous y obéissons, bénira non seulement nos églises, mais toute l’humanité. Notre Leader indique: « Les prières dans les églises de la Science Chrétienne seront offertes pour l’assistance collectivement et exclusivement. » Man., Art. VIII, Sect. 5.
Le résultat de la prière inspirée, nouvelle, est aussi individuel que la prière elle-même. Il se peut que nous nous surprenions à voir les assistants tels que Dieu les voit au lieu de simplement les observer humainement. De cette façon, nous portons témoignage au fait que la création de Dieu reflète la sagesse et la miséricorde, accomplit Son but, agit en accord avec Son dessein.
Nous surprenons-nous quelquefois à penser à un désaccord entre membres de l’église, à une de nos suggestions qui n’a pas été acceptée, ou au manque de chaleur de la part des autres membres ? Pensons-nous aux finances ou au nombre de personnes présentes ? Le temps accordé à la prière silencieuse ne pourrait-il pas nous rappeler que chaque facette du fonctionnement de l’église peut être regardée d’un point de vue métaphysique plutôt que purement matériel ? Nos prières peuvent contribuer à l’harmonie des églises, à l’efficacité des services, à la force morale des personnes présentes et à leur capacité de guérir, ou à bien d’autres choses encore, selon l’inspiration divine.
Pour ma part, je m’efforce parfois pendant la prière silencieuse de savoir plus clairement qu’il n’y a pas de résistance à la Vérité, car la Vérité, Dieu, est Tout, et il n’est aucune source extérieure à Lui d’où cette résistance pourrait venir. Les assistants sont, en réalité, des idées de l’Entendement, et donc réceptifs et éveillés à la Vérité, parce que l’Entendement est Vérité. En tant que loi de la Vérité omnipotente, la Science Chrétienne guérit, et le Christ est présent et capable de réconforter, d’élever et de guérir pendant le service. Le bien que l’on déclare et que l’on comprend est irréversible parce que les expressions de la Vérité sont permanentes et ne changent pas.
Ma propre vigilance est aiguisée quand j’affirme que l’Entendement ne peut pas être inattentif; et Dieu, l’Entendement, le seul Moi, ne peut pas être distrait de Lui-même. Puisque l’Esprit, l’Amour divin, est la seule vraie attraction, l’homme ne connaît que Dieu, et Lui seul, comme sa Vie et son Amour. Quels que soient les besoins des assistants, l’Entendement infini nous fournira ses pensées angéliques appropriées.
Un dimanche, pendant la prière silencieuse qui précède la répétition à haute voix de la Prière du Seigneur, j’ai compris quelque peu pourquoi venir à l’église est si important et pourquoi l’étude à la maison des Leçons bibliques Dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. ne révèle qu’un aspect de la bénédiction qu’elles apportent. A l’église, quand nous prions pour l’assistance, comme le Manuel nous l’indique, les personnes présentes ne gagnent-elles pas quelque chose à faire partie de l’assistance, quelque chose qu’elles ne recevraient pas de leur seule étude individuelle ? Les gens ne seront-ils pas attirés par ce soutien, désireux d’être inclus dans la prière irrésistible et vitale de toute l’assistance ? Et tous ceux qui entrent ne sentiront-ils pas un accueil profondément chrétien qui les soutient davantage et qui est plus indéniable que toute étreinte amicale ou de politesse ?
On pourrait peut-être se demander s’il n’est pas égoïste de prier à l’église exclusivement pour les personnes présentes. Au contraire, cette prière renforce l’institution qui peut faire le plus de bien. Si les assistants sont aidés, par une prière directe, offerte collectivement, à résister aux tentations de l’entendement charnel pour trouver que la Science divine est de plus en plus pratique dans leur vie journalière et pour améliorer leur travail de guérison, alors ceci à son tour bénira le monde. Et ces chrétiens ne seront-ils pas encore plus motivés et mieux équipés pour prier quotidiennement pour le monde ?
Il arrive souvent que j’entende quelqu’un se faire l’écho, dans un témoignage ou après le service, des idées mêmes que j’avais considérées pendant la prière silencieuse. Ceci m’indique que prier avec obéissance ne contribue pas seulement au travail d’une église très active, mais cela peut mettre en évidence, grâce à la perception partagée par d’autres, que le travail a été bien fait.
La première fois que j’ai participé au travail de la Science Chrétienne dans les prisons, c’était en tant que Lectrice d’un service tenu dans une maison de correction pour hommes. Pendant la prière silencieuse, ma conscience fut inondée de l’assurance joyeuse de l’unité de Dieu et de Sa création, incluant la véritable identité de chaque personne présente. Après le service, un des internés remarqua que malgré la diversité des religions, nous recherchions tous spontanément la même chose. Quel terrain d’entente inspiré ceci donna à notre conversation ! Le bref instant alloué à la prière silencieuse dans nos services est certainement significatif et utile.
Une épître du Nouveau Testament nous dit: « Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. » II Pierre 3:8. Un instant avec Dieu pendant une prière inspirée est comme mille instants. L’inspiration ne prend pas de temps. Le temps veut dire une durée finie, un intervalle mesurable. L’inspiration s’envole au-delà des limitations, au-delà de l’acte humain de la réflexion jusqu’au royaume de la perception et de la compréhension spirituelles. Un instant d’une telle pensée guérit. La perception qui brise les limites ne peut pas être étouffée par des limites. La pensée qui guérit n’est pas la pensée mortelle et donc ne dépend pas de cadres de temps mortels. Dieu n’a pas besoin de temps pour savoir combien Il est bon. Dieu est bon, et une prière efficace nous ouvre les yeux pour que nous voyions cet Être présent et parfait.
A l’église, la prière silencieuse inspirée et obéissante fortifie et protège la mission de l’église, soutient les pas du pécheur qui s’éloigne de la sensualité, attire ceux qui ont besoin de réconfort, guérit les malades. Comme ces instants de prière silencieuse peuvent être puissants, comme ils peuvent faire trembler la terre !