Croyant que l'homme est matériel, les mortels examinent avec anxiété le cœur, les poumons, le pouls, le sang, afin de connaître l'état de leur santé. Cette consultation du corps semble être une habitude fort tenace; et si elle n'est pas vaincue, elle sera un obstacle pour celui qui étudie la Science Chrétienne. Croyant encore quelque peu aux fausses théories d'après lesquelles la vie et l'intelligence seraient dans la matière, le disciple, après avoir déclaré la vérité ou avoir obtenu l'aide d'un praticien, consulte peutêtre son propre corps pour voir si le traitement fait de l'effet — un peu comme s'il avait employé un remède matériel dont il surveillerait ensuite les résultats. Si l'on dit au patient de ne pas surveiller les symptômes physiques, cela l'étonne parfois, et il en demande la raison. Dans ce cas, il devrait se souvenir que la Science Chrétienne diffère de tous les autres systèmes, car elle insiste sur cette vérité fondamentale: Dieu est Tout-en-tout, et le mal, y compris la maladie, est irréel. Donc, après avoir déclaré cette vérité qui s'applique à tous les problèmes, le disciple doit se montrer conséquent et s'attacher aux prémisses données. Chercher auprès du corps matériel les indices de la guérison véritable, serait admettre la réalité de la matière et de ses prétendues lois; or cette attitude mentale tendrait à renforcer plutôt qu'à détruire le sens de maladie ou d'inharmonie.
Sous ce rapport, il est utile d'étudier avec soin ce qu'a pu dire notre révérée Leader, Mary Baker Eddy, concernant l'attention qui doit se détourner du corps. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 261), nous trouvons ce passage: « L'effet que produit l'entendement mortel sur la santé et le bonheur se voit en ceci: Si l'on s'absorbe dans quelque chose à un tel point qu'on oublie le corps, le corps ne ressent alors aucune douleur. » Ici l'expression « s'absorbe » mérite un sérieux examen. Elle indique que ceux qui cherchent la guérison en Science Chrétienne devraient s'absorber dans la contemplation de la vérité spirituelle au point d'oublier le corps physique. La chose paraît-elle difficile? Un instant de réflexion nous montrera qu'en bien des occasions, nous nous sommes si profondément intéressés à quelque chose que pendant un certain temps nous avons pour ainsi dire oublié le corps.
Il est clair que nous arrivons plus facilement à nous détourner d'une chose si nous fixons avec persistance nos regards ailleurs. Qu'est-ce qui devrait absorber notre intérêt? N'est-ce pas la vérité touchant Dieu et Sa création, l'homme réel et l'univers réel? Dieu étant le bien infini, Sa création, y compris l'homme et l'univers, participe de Sa nature; elle est donc « très bien, » comme la Genèse le déclare. Nous lisons dans l'Ecclésiaste: « J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait subsiste à toujours: on ne peut rien y ajouter, ni rien en retrancher. » Rien n'a jamais été ajouté à la création divine, parfaite et spirituelle; rien n'en a jamais été retranché; aussi reste-t-elle éternellement intacte dans son état de perfection. Ni la matière ni le mal n'ont été ajoutés à la création de Dieu; ils n'en ont jamais fait partie; donc la matière et le mal n'existent pas réellement. C'est cette vérité et non les conditions physiques apparentes, qui devrait occuper notre attention.
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !