Dans mon enfance et ma jeunesse, je ne tenais pas à la religion; je vivais pour mes plaisirs et m'efforçais toujours de m'occuper de mes propres intérêts. Cependant, je contractai une maladie que la science médicale tient pour incurable dans certaines circonstances. Comme j'avais, semblait-il, très peu de chances de guérir, j'essayai d'autres systèmes: cure d'eau, régime, etc. A la même époque je me mis aussi à lire la Bible, mais sans profit apparent; toutefois mes pensées commencèrent à se tourner vers le bien vague concept de Dieu que j'avais alors.
Un jour, j'entendis parler de la Science Chrétienne qui pouvait guérir, disait-on, toutes sortes de maladies. Comme j'étais plus mal que jamais, je résolus immédiatement de m'adresser à un praticien. Après lui avoir fait quelques visites, je me sentis mieux par moments. J'entrepris l'étude de la Bible et de Science et Santé, et m'aperçus bientôt que je comprenais les Écritures d'une manière toute nouvelle pour moi. En lisant le quatorzième chapitre de Jean, je sentis une confiance que je n'avais jamais eue, et je commençai à voir que les promesses bibliques sont vraies et valables, même de nos jours.
Quelque temps après ma première visite au praticien, les paroles suivantes me vinrent à la pensée, aussi distinctement que si on les avait dites: Il n'y a point de mal. Je vis aussitôt que c'était là la simple vérité; alors, un sentiment de délivrance et de bonheur inexprimable s'empara de moi. La douleur ne disparut pas sur-le-champ, mais je savais désormais qu'elle n'était pas réelle. Ma crainte s'était évanouie, et je pouvais en toute fidélité obéir à ces paroles de Mrs. Eddy: « Contredisez mentalement toute plainte venant du corps, et élevez-vous à la vraie conscience de la Vie en tant qu'Amour,— en tant que tout ce qui est pur et qui porte les fruits de l'Esprit » (Science et Santé, p. 391). Peu de temps après, toutes les douleurs me quittèrent.
Malgré cela je n'entrepris pas sérieusement l'étude de la Science Chrétienne avant d'avoir passé par plusieurs autres expériences pénibles et par une maladie du même genre que la précédente. Quelquefois j'étais en proie au désespoir; pourtant même alors je trouvais au fond de ma conscience la certitude qu'aucun mal ne pouvait m'arriver. Grâce à l'aide d'un praticien, la guérison s'effectua peu à peu, et je fus définitivement rétabli. Je suis reconnaissant d'avoir été contraint à étudier avec plus de patience et de sincérité. J'ai eu plusieurs guérisons morales et physiques; en outre j'ai été merveilleusement secouru dans des ennuis ayant trait aux affaires.
Pour toutes ces guérisons, preuves incontrovertibles de la vérité que nous apprenons en Science Chrétienne; pour le privilège d'avoir suivi le cours; pour toutes les activités bénies que la compréhension spirituelle de notre Leader a rendues possibles au sein du mouvement de la Science Chrétienne,— je suis profondément reconnaissant.
Stockholm, Suède.
