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Le glorieux Héritage de l'Homme

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1935


Platon a dit: « Ce que tu vois, c'est ce que tu es. » La vision véritable est inséparable de l'être véritable, car elle révèle l'héritage spirituel de l'homme — patrimoine aussi vaste que l'Amour divin. Cette vérité resplendit dans la pensée et l'existence de ceux qui apprennent à démontrer d'une manière pratique leur héritage spirituel. Grâce à cette vision du vrai patrimoine, les Scientistes Chrétiens dépouillent graduellement le sens pervers d'une filiation matérielle et les désavantages que celle-ci comporte. L'héritage de l'homme est son identité spirituelle, sa vraie conscience, où résonne l'omnipotence de l'Amour divin. En un mot, l'héritage de l'homme est sa ressemblance avec Dieu.

Les conditions du progrès spirituel sont notamment les deux suivantes: fonder résolument toutes ses conclusions sur la prémisse de Dieu, de l'Esprit, et penser dans le présent. Pour pouvoir agir ainsi, le disciple doit refuser de penser que son origine est matérielle ou qu'il est sujet aux lois et aux limitations du sens matériel. L'esclavage physique cessera dans la mesure où les chaînes mentales seront brisées.

Cette parole de Jésus-Christ montre qu'on ne peut tirer un bon parti de prémisses fausses: « Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieux vêtement; car la pièce emporte une partie du vêtement et la déchirure en devient pire. » En conséquence, la Science Chrétienne ne cherche pas à rapiécer la matérialité au moyen de la spiritualité. L'homme est un être rapiécer la individuel parfait, doué de qualités spirituelles — intelligence, force, activité, santé— qui sont éternellement soutenues par la loi spirituelle.

A quoi bon dans ce cas ressasser en pensée ce qui constitue un vêtement usé, une filiation matérielle périmée, puisque la véritable histoire de l'homme — passée, présente ou future — ne comporte rien de ce genre? La vie de l'homme n'a jamais pu être entée sur la matière, car la Vie est Dieu.

Quelle sera donc l'attitude du Scientiste Chrétien touchant la question vitale de l'héritage? Il se fondera sur cette déclaration du Maître: « N'appelez personne sur la terre votre père; car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est dans les cieux. » Quiconque veut prouver sa filialité doit d'abord et toujours obéir à l'injonction par laquelle débute ce verset. L'homme étant l'image de l'Esprit, de la vraie substance, ses facultés sont dans l'Entendement, à l'abri du mal; et c'est ainsi que le Scientiste Chrétien ou le vrai penseur, apprend à considérer sa santé et ses capacités en général. Il n'y a qu'une seule condition réelle, celle de l'Entendement-Père; par conséquent l'homme est sujet à des conditions spirituelles et non matérielles. Ni la maladie ni le péché ne sauraient empiéter sur sa constitution qui reflète l'Esprit et n'est sujette qu'à l'harmonie, à l'immortalité.

Or ces faits fondamentaux ont de la valeur pour le Scientiste Chrétien seulement dans la mesure où il se les assimile, où il s'en réjouit et les utilise au plus haut degré. Sous le rapport de l'hérédité, son travail mental d'émancipation doit être approfondi et ne pas laisser la moindre place à l'erreur. Par exemple, nous pensons d'une manière superficielle si nous croyons que les maladies ou les défauts ont vraiment existé chez nos ancêtres, mais que nousmêmes en sommes exempts. Ce ne serait là nier non pas l'erreur, mais seulement sa transmission. Ce serait affirmer la vérité pour une seule génération tout en continuant à croire un mensonge pour ce qu'on appelle une génération antérieure. Cette déclaration partielle de la Vérité et ce déni partiel du mal ne produiraient que des résultats partiels. On ne peut admettre le vieux drap dans le passé et prétendre ensuite avoir du drap neuf pour le présent. Ce qui est vrai l'a toujours été, et ce qui est faux maintenant a toujours été faux. L'erreur n'a pas plus de passé qu'elle n'a d'avenir.

Il va sans dire que le Scientiste Chrétien aime son héritage, car il en trouve la source dans l'Amour divin. Notre Leader dit (Message to The Mother Church for 1902, pp. 8, 9): « L'amour spirituel fait sentir à l'homme que Dieu est son Père, et la conscience de Dieu en tant qu'Amour donne à l'homme un pouvoir susceptible de tous les progrès. »

D'après une autre théorie matérielle qu'il faut également rejeter, le bien que nous manifestons remonterait à des ancêtres matériels. Jésus disait: « Il n'y a qu'un seul bon, c'est Dieu. » Croire qu'on dépend plus ou moins de la bonté, de la santé ou de l'intelligence qu'ont pu exprimer tels aïeux, ce serait croire que les perspectives de l'homme se mesurent en quelque sorte par sa descendance humaine. Or le fait est que l'être ne trouve sa sécurité et son intégralité qu'en Dieu. Notre norme se mesure non à celle d'autrui, mais à notre propre démonstration des qualités divines. En Science Chrétienne, la voie de la démonstration est individuelle, accessible, exempte d'obstacles passés, présents ou futurs.

En parlant de ceux qui sont fidèles, Jésus a dit qu'ils mettent « le vin nouveau dans des outres neuves, et tous deux se conservent. » La vendange de l'Entendement ne contient pas de grappes acides: le seul héritage que nous puissions faire est le bien. Nous trouvons dans Science et Santé (p. 281) ce passage qui correspond à la déclaration du Maître: « Il faut que la vieille croyance soit chassée, sans quoi l'idée nouvelle se répandra en pure perte, et l'inspiration, qui doit changer notre point de vue, sera perdue. » Si nous voulons obtenir et garder l'inspiration spirituelle, il nous faut abandonner le penser négatif et les raisonnements mixtes. Aussi le penseur éclairé ne se permet-il ni regards tournés traîtreusement en arrière, ni coups d'œil craintifs sur l'avenir. Il ne fait point de la filiation humaine soit une idole soit un bouc émissaire, car une fois pour toutes il a reconnu que Dieu, l'Esprit, est la seule origine et l'unique conservateur de l'homme.

Paul écrivait aux Colossiens: « Quelque travail que vous fassiez, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que vous obtiendrez du Seigneur son héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. » Pour servir d'une manière conséquente Christ, le Seigneur, il nous faut refléter Christ, la Vérité, en tout point et en toute occasion. Nous servons la Cause de la Science Chrétienne lorsque nous obéissons à la lettre de ses enseignements et demeurons dans son esprit guérisseur.

« L'homme est le rejeton de l'Esprit. Le beau, le bon et le pur constitue son ascendance » (Science et Santé, p. 63). Bonté, beauté, pureté— qui pourrait désirer davantage? Dieu a fait de l'homme créé à Son image Son digne héritier; c'est pourquoi d'un commun accord, nous rendons « grâces au Père, qui nous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière. »

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