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Mon Dieu… Merci d’être Toi !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2017

Paru d'abord sur notre site le 30 octobre 2017.


J’ai toujours aimé le vieux conte populaire du diable qui doit fermer boutique et vendre tous ses outils. Ils sont tous là, alignés, étiquetés, avec leur prix : la peur, l’envie, la méchanceté, la jalousie, la haine, la tromperie, la sensualité, etc. Et quel est l’outil le plus usé et le plus cher ? C’est une simple cale en bois qui paraît bien inoffensive et qu’on appelle le « découragement ».

Quand on lui demande pourquoi le prix en est si élevé, le diable explique que c’est son outil le plus précieux : « Je peux atteindre le cœur et l’esprit d’une personne avec celui-là quand je n’ai eu aucune réussite avec les autres. Très peu savent que cet outil m’appartient. » On lui demande ensuite s’il y a un cœur qui reste hors de sa portée, même à l’aide du « découragement », et il répond : « Oui, un cœur reconnaissant. »

Ce conte et ce qu’il enseigne me sont revenus à la mémoire à un moment où j’en avais le plus besoin. A cette époque, l’injonction biblique « Et soyez reconnaissants » s’est avérée précieuse et a revêtu une grande importance pour moi, plus que jamais auparavant.

J’avais le moral au plus bas, j’étais découragée, déprimée, et physiquement malade. Je m’étais toujours considérée comme une personne reconnaissante, car je remerciais Dieu pour le moindre bienfait, entre autres choses. A présent, en repensant à ce conte populaire, je m’apercevais que j’avais manqué de vigilance face aux railleries du « diable » (dans mon cas, il s’agissait de pensées subtiles qui remettaient en question l’omnipotence de Dieu, l’Amour divin). Elles grignotaient mes pensées petit à petit jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien qu’un sentiment déprimant d’apitoiement sur soi.

Alors qu’est-ce que j’ai fait ? D’abord, j’ai répondu énergiquement (un peu comme Jésus quand il dit : « Arrière de moi, Satan ! » [Matthieu 16:23]). « Tu ne peux pas te servir du “découragement” contre moi une seule seconde de plus ! » ai-je affirmé.

J’ai immédiatement fait une liste de sujets de gratitude. Ce n’était pas bien difficile, et ma liste de bienfaits s’est allongée, non pas seulement concernant mon foyer, ma famille, etc. mais je remerciais aussi pour le pouvoir protecteur de Dieu, l’abondance et le déroulement du bien dont Dieu était la cause. Cela n’a eu aucun effet. En y réfléchissant, j’avais dressé cette liste de façon trop mécanique, trop banale et même trop stéréotypée. Elle ressemblait plutôt à une liste de commissions ou de choses à faire. En quelque sorte, je m’étais servie de la gratitude comme d’une « technique d’auto-assistance ».

Oh mais la gratitude, c’est bien plus qu’une technique ! La reconnaissance sincère est un sentiment profond qui jaillit d’une inspiration divine et joyeuse. J’ai trouvé cette définition dans un dictionnaire : « L’amour de Dieu est la reconnaissance la plus élevée. » Il est impossible de la feindre.

Je commençais à comprendre et ressentir véritablement cet amour pour ce qu’est Dieu, qui est la reconnaissance la plus élevée.

Mentalement éveillée et motivée, j’ai ouvert mon exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy où j’ai trouvé ceci : « Si nous manquons de reconnaissance pour la Vie, la Vérité et l'Amour, et que nous rendions néanmoins grâce à Dieu pour tous Ses bienfaits, nous manquons de sincérité et encourons le blâme sévère que notre Maître prononce contre les hypocrites. » (p. 3)

J’avais déjà lu ce passage et les mots employés m’avaient toujours paru durs, mais même s’ils me faisaient un peu mal aux oreilles, « manque de reconnaissance », « manque de sincérité », « blâme », « hypocrite », ils m’étaient utiles à présent ! Je me suis rendu compte que la reconnaissance pour la Vie, la Vérité et l'Amour, autrement dit la simple gratitude envers Dieu pour ce qu’Il est, ne figurait pas sur ma liste. Les preuves de la sollicitude divine s’y trouvaient, mais pas Dieu Lui-même. « Pourquoi ? » me suis-je demandé.

Comme vous le voyez, mes pensées se tournaient maintenant totalement vers Dieu, et j’étais bientôt remplie de ce que je savais sur la nature divine : l’Amour (toujours présent, nous englobant tous), la Vérité (tendre et forte), la Vie (expression spontanée de tout bien). Je commençais à comprendre et ressentir véritablement cet amour pour ce qu’est Dieu, qui est la reconnaissance la plus élevée.

Ce fut la fin de la déprime et de la maladie. Depuis, l’injonction biblique « Et soyez reconnaissants » n’a jamais été aussi essentielle pour moi. Cette expérience m’a beaucoup appris. Elle m’a appris que la gratitude est bien davantage que les grâces dites au début d’un repas ou les mots prononcés un jour dans l’année ; c’est prier sans cesse, c’est être constamment reconnaissant pour la nature divine, pour Dieu qui nous guide, nous garde et nous gouverne tous.

Un grand nombre de pasteurs, de docteurs, d’éducateurs, de travailleurs sociaux, de leaders dans le monde des affaires et dans le domaine associatif se sont exprimés sur les bienfaits de la gratitude dans notre existence et son lien avec la santé, le bonheur et la réussite. Il est certain que nous avons de nombreuses preuves qui montrent combien la reconnaissance sincère est puissante.

La gratitude éclaire nos ténèbres, soulève nos fardeaux, réchauffe nos cœurs, rend nos jours heureux. Elle nous protège et nous guérit aussi. Et pour nous aider à découvrir, cultiver et pratiquer cette activité bienfaisante, quel meilleur ouvrage que cette sainte Bible intemporelle qui dépasse de très loin l’auto-assistance. Son livre des Psaumes est rempli de chants et de prières de louanges à Dieu, non seulement pour le bien déjà reçu mais pour Sa nature même, pour la bonté de Dieu, Sa justice, Sa vérité, Sa miséricorde et Ses jugements qui durent pour toujours, pour Sa toute présence et Son pouvoir tout-puissant.

La gratitude est bien plus qu’une attitude mentale ; c’est une sainte altitude de la pensée.

La Bible contient aussi de nombreux récits relatant l’histoire de personnes dont la vie a été transformée par l’expression de la reconnaissance. Grâce à elle, les difficultés ont été surmontées et ils ont recouvré la santé. J’aime beaucoup l’histoire de Jacob dans l’Ancien Testament. Alors qu’il se sentait très seul et privé de tout bienfait, en exil, il a eu la vision de l’échelle, sur la route de Charan (voir Genèse 28). (La grâce de Dieu nous atteint toujours, même si nous nous sentons très éloigné de Lui.) Un ange est apparu sur cette échelle, une pensée venue de Dieu, et Il a promis à Jacob qu’Il serait avec lui où qu’il aille, qu’Il ne l’abandonnerait jamais, qu’Il prendrait soin de lui et le ramènerait dans son pays.

Ce message revivifiant qui lui venait directement de Dieu a tellement émerveillé Jacob qu’il a fait immédiatement une promesse. Il a juré en cet instant que Dieu serait son Dieu. Lui non plus n’a pas attendu que Dieu tienne Sa promesse. A partir de maintenant, Dieu était son Dieu, et il faisait partie du « peuple de Dieu ». En outre, son caractère a été transformé. Plus tard, quand il est revenu pour réparer les torts faits à Esaü, son frère, il a regardé le visage de celui-ci « comme on regarde la face de Dieu ». Ils ont pleuré et se sont réconciliés (voir Genèse 33:1-10).

Dans le Nouveau Testament, la reconnaissance était un sentiment si naturel à Christ Jésus qu’il rendait grâce à Dieu continuellement, et il en a résulté qu’il a réussi dans tout ce qu’il entreprenait. En lisant les quatre Evangiles, je ne pouvais pas ne pas remarquer que Jésus remerciait souvent Dieu en premier lieu, sans attendre de recevoir Ses bienfaits, ayant toujours une confiance absolue dans Sa bonté infinie.

Avant de donner à manger à 5000 personnes, Jésus a remercié Dieu, l’Esprit, la source infinie de tout bien. Puis il les a nourries à partir de cinq pains et deux poissons. Tous ont été rassasiés, et il y avait même des restes (voir Luc 9:10-17).

Il a remercié Dieu avant de ressusciter Lazare (voir Jean 11:41, 42). Et lors du dernier repas avec ses disciples, Jésus rendit d’abord grâce à Dieu avant de partager la coupe douloureuse et de rompre le pain (voir Luc 22:17-19).

« Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus Christ » (I Thessaloniciens 5:18), c’est la maxime de la Bible qui signifie connaître Dieu constamment et L’aimer pour ce qu’Il est, et ce qu’Il fait pour l’homme. « Je vois Ta main partout régner / et tout être en Ta main » (Samuel Longfellow, Hymnaire de la Science Chrétienne, no 134).

Cet amour profond pour Dieu, aux fondements solides, nous vient naturellement, et il ne fait que croître à mesure que nous progressons en Le comprenant mieux, ainsi que Son infinitude, Sa constance, Ses soins attentifs, Sa certitude. Il est vrai que c’est un sentiment sain qui vient du cœur mais il est bien plus qu’une simple émotion momentanée, parce qu’il s’appuie sur une compréhension métaphysique indéfectible.

Mary Baker Eddy, qui a lancé ce magazine, le savait bien. En lisant des biographies la concernant, je n’ai pu m’empêcher de remarquer qu’elle ne se disait pas « la fosse est tellement profonde, mes problèmes sont tellement énormes », mais qu’elle affirmait constamment « combien mon Dieu est grand ici même et maintenant même, Il est avec moi ».

Elle était ainsi inspirée pour prouver à maintes et maintes reprises ce que nous assure la Bible dans ce passage : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » (Psaume 46:1) Tout ce qui nie la présence, le pouvoir et la bonté de Dieu est un mensonge (un outil du diable, du menteur) sans aucune réalité, peu importe s’il semble bien gros et bien réel. Voyons, comment pourrais-je encore décrire la gratitude ?

La gratitude est bien plus que de la reconnaissance pour les bienfaits divins ; c’est une reconnaissance profonde pour Dieu Lui-même : pour le fait qu’Il soit ici, maintenant, pour Sa bonté, Sa toute-puissance et Sa totalité.

La gratitude est bien plus qu’une attitude mentale ; c’est une sainte altitude de la pensée qui donne à Dieu le pouvoir suprême dans notre conscience et qui la remplit tant qu’il n’y a plus de place pour le découragement ni pour aucun des « outils du diable ».

Maintenant je sais pourquoi et comment « La gratitude et l'amour doivent demeurer dans le cœur de chacun, chaque jour de toutes les années » (Mary Baker Eddy, Manuel de L’Eglise Mère, p. 60). Rendre grâce à Dieu chaque jour, simplement parce qu’Il est Dieu, est une priorité absolue.

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