Un jour, l’an dernier, alors que je vaquais à mes occupations dans mon appartement, j’ai fait un pas à un moment donné, mais mon chausson est resté collé à la moquette. Je suis tombée en me cognant la tête et j’ai atterri lourdement sur le côté droit et sur mon bras. Je pouvais à peine bouger, et il m’était extrêmement difficile de me relever car la douleur était vive.
Je suis scientiste chrétienne depuis longtemps, et je savais combien il est important, dans toute circonstance adverse, de nier immédiatement l’erreur matérielle et d’affirmer la vérité spirituelle opposée. J’ai donc tout de suite déclaré que j’étais « non déchue, mais droite, pure et libre ». Ces mots sont tirés d’un passage de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Voici la phrase entière : « Grâce à son discernement de l'opposé spirituel de la matérialité, voire le chemin par le Christ, la Vérité, l'homme rouvrira avec la clef de la Science divine les portes du Paradis que les croyances humaines ont fermées, et il se trouvera non déchu, mais droit, pur et libre, n'ayant pas besoin de consulter des almanachs pour y découvrir les probabilités concernant sa vie ou le temps, n'ayant pas besoin de se livrer à l'étude du cerveau pour apprendre jusqu'à quel point il est homme. » (p. 171)
Je savais aussi qu’il était impératif que je garde mes pensées centrées sur Dieu, malgré la situation apparente. Science et Santé affirme dans une section sur les accidents : « Déclarez que vous ne vous êtes pas fait mal et comprenez pourquoi, et vous verrez que les bons effets qui s'ensuivront seront exactement en proportion de votre incrédulité à l'égard de la physique et de votre fidélité à la métaphysique divine, de votre confiance en Dieu comme étant Tout, ainsi que Le proclament les Écritures. » (p. 397)
Allongée par terre, tandis que je prenais conscience de la toute présence de Dieu et de mon union avec Lui, un bout de phrase tirée de la Bible m’est venu à l’esprit : « dont l’esprit s’attache à toi. » On la trouve dans Esaïe 26, verset 3, dont voici la première partie : « Tu assures la paix à celui dont l’esprit s’attache à toi. » (d’après la version King James) Je me suis accrochée à cette assurance opportune, en m’en remettant totalement aux directives et à la tendresse divines.
Puisque je demeurais fermement dans le seul Entendement, Dieu, je ne pouvais jamais tomber ni être ainsi séparée de Dieu. C’est là où nous sommes spirituellement, et c’est là que nous demeurons, peu importe le tableau que présente la matière. Par conséquent, mon identité réelle n’est pas une mortelle désarmée, étendue sur le sol. J’ai déclaré que je ne pouvais pas me faire mal ni me retrouver dans une situation d’impuissance, et que j’avais donc le droit d’être libérée de cette suggestion illusoire de blessure qui m’hypnotisait.
Après avoir prié ainsi, j’ai soudain été capable de libérer mon bras droit, coincé sous mon corps, de décroiser mes pieds et mes jambes et de ramper jusqu’à un mur contre lequel je me suis assise. Toutefois il ne m’était toujours pas possible de me lever. « Si seulement il y avait ici quelqu’un qui puisse m’aider », me suis-je dit.
Et puis je me suis souvenue d’un autre passage de Science et Santé : « Prenez possession de votre corps et dominez-en la sensation et l'action. Elevez-vous dans la force de l'Esprit pour résister à tout ce qui est dissemblable au bien. » (p. 393) Dieu, qui est toute bonté, nous a tous rendus capables de connaître la vérité concernant ce que nous sommes, c’est-à-dire Sa création, et de la démontrer.
Cette prise de conscience m’a donné l’élan nécessaire pour faire une roulade et me mettre à quatre pattes. J’ai avancé ainsi jusqu’à un fauteuil du salon. Puis j’ai affirmé à voix haute « Non déchue mais droite ! » Alors, en attrapant les bras du fauteuil, j’ai réussi à me lever, je me suis retournée et j’ai pu m’asseoir sur le siège.
Je suis restée là à prier un moment, tranquillement, et j’ai remercié Dieu de m’avoir guérie. Toute douleur avait disparu. J’ai pu, le même jour, reprendre mes activités sans aucun effet négatif, physique ou mental. Il est certain que la véracité des paroles du Psalmiste a été confirmée : « Quand je dis : Mon pied chancelle ! Ta bonté, ô Éternel ! me sert d'appui. » (94:18)
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit aussi ceci : « Affrontez en maître toute circonstance adverse. » (p. 419) C’est une chose possible et même démontrable quand nous nous concentrons sur Dieu et Ses pensées, qui communiquent la vérité au sujet de notre vraie nature.
Ruth Gatto
Easton, Maryland, Etats-Unis
