Je n'aurais jamais pensé devenir mère de cinq enfants. Ils ont tous fréquenté l'école du dimanche de la Science Chrétienne et appris que Dieu est leur vrai Père-Mère. Maintes fois, j'ai vu qu'ils posaient directement leurs questions à Dieu.
Voici un exemple: un soir, alors que je bordais Kezia, notre fille de 10 ans, dans son lit, elle m'a demandé: « Si on plante une petite graine, cela donne une grande forêt, n'est-ce-pas ? » « Oui, tu as raison », me suis-je entendue lui répondre. Cette question m'avait beaucoup surprise. Je n'avais jamais pensé qu'une graine puisse donner quelque chose d'aussi grand !
« Eh bien, tu sais, quelquefois je me mets facilement en colère », a-t-elle ajouté.
« Oui, ça arrive », ai-je répondu.
«Alors, si c'était une graine et que je plantais cette graine de colère, cela donnerait plein d'arbres de colère et ça ferait une forêt, non ? »
« Oui... ? »
« Bon, alors si je changeais cette idée en une bonne pensée avant de la planter, quand je la planterai, je serai environnée d'une bonne forêt, c'est ça ? »
À ce moment, des larmes me sont montées aux yeux car j'étais émue par sa pensée belle et forte d'enfant.
Cette métaphore montre comment j'essaie d'élever mes enfants, gardant toujours les yeux sur « le bon arbre dans la forêt ». Et mon étude de la Science Chrétienne me guide et me soutient tout au long du chemin.
Par exemple, quand mes garçons plus âgés s'en vont faire la fête avec leurs amis, j'ai appris à avoir confiance, en sachant qu'ils ne sont jamais hors de la sollicitude et du gouvernement de Dieu. De cette façon, je n'ai pas à m'inquiéter. Alors qu'ils grandissent, je remarque que je suis là pour donner un soutien par la prière, et que Dieu est là pour prendre soin de chacun de nous. Cette compréhension efface tous les soucis associées à la fonction de parent, comme le sentiment d'être trop protecteur, de se mêler de ce qui ne vous regarde pas, de s'inquiéter pour la santé de son enfant, d'être toujours sur son dos, en le surveillant sans cesse et peut-être en ne lui faisant pas confiance. Je peux faire confiance à Dieu pour que Son jugement soit intrinsèquement le leur.
En me tournant vers Dieu pour chercher conseil, je m'aperçois que les situations sans issue avec mes enfants sont assez rares. Quand des disputes éclatent ou que j'ai affaire à des comportements difficiles, je dois constamment comprendre que les enfants sont gouvernés par Dieu, jamais séparés de leur vrai Père-Mère, et qu'ils sont tout aussi capables que moi de se tourner vers Dieu pour trouver leur chemin.
Je dis la prière du Seigneur tous les matins, même avant d'ouvrir les yeux et je réfléchis à la signification de cette prière, spécialement cette phrase: « Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien » et son interprétation spirituelle dans Science et Santé: « Donne-nous Ta grâce pour aujourd'hui; rassasie les affections affamées. » (Science et Santé, p. 17) Cela me donne la capacité de voir que Dieu dirige chacun de mes actes. Je suis Son idée parfaite; donc, les idées justes, dans mon rôle de parent, apparaîtront à mesure que je ferai confiance à Dieu pour qu'il me montre le chemin. Savoir que « pour ceux qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits » (Science et Santé, p.vii) m'a aidée à trouver des choses originales à faire avec les enfants quand ils étaient petits. Certaines fois, lorsque d'autres enfants sont venus chez nous, on a réalisé de brillantes créations artistiques, on a fait des balades ou des pique-niques. Puis, quand finalement je les avais tous mis au lit, je faisais un peu de mon propre travail car je suis artiste. Je pense que c'était vraiment le fait de s'appuyer sur Dieu qui a soutenu nos journées et nourri leur belle croissance. Pendant un temps, l'un de mes enfants se montrait souvent impatient. Il se mettait en colère et était désagréable envers les autres. En fait, je commençais à sentir une distance se former entre lui et moi. Il était si méchant, si peu aimable.
Un soir, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas continuer à punir ce petit puisque, malgré tout, je l'aimais. J'ai vu que « l'Amour seul est la Vie » (paroles originales) et que la présence divine était à portée de main (Mary Baker Eddy, Hymnaire de la Science Chrétienne, N° 30). En conséquence, j'ai commencé à employer une nouvelle tactique. Au lieu de crier, je me suis mise à le prendre par surprise pour lui faire un gros calin et lui dire combien je l'aimais. Vous savez, il a été beaucoup plus sensible à cela et s'en est souvenu davantage que de toutes les punitions que j'aurais pu lui donner, et il a grandi avec cet amour. C'était comme arroser et s'occuper d'une plante sans jamais la laisser tomber. Il est maintenant devenu un jeune homme magnifique, très agréable à vivre.
J'ai appris que rien ne peut entraver l'attrait de nos enfants pour le bien.
J'ai appris que rien ne peut entraver l'attrait de nos enfants pour le bien. La bonne graine est déjà plantée par l'Amour divin. La graine spirituelle est là; elle élabore patiemment une racine bonne et forte, qui soutiendra une croissance puissante. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'ils produiront tous une merveilleuse forêt.