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Article de couverture

Espoir et... graine de bambou!

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2010


À l'arrivée du printemps, nous sommes nombreux à planter des graines dans l'espoir de les voir pousser et venir à maturité. Il est communément admis que les premières pousses mettent plus ou moins de temps pour sortir de terre, selon les espèces. Quelques-unes germent et apparaissent rapidement. Mais saviez-vous qu'une graine de bambou reste cinq ans sous terre avant l'apparition des premières pousses ? Puis, en six semaines seulement, ces pousses peuvent atteindre jusqu'à trente mètres !

Pendant ces cinq premières années, on peut penser qu'il ne se passe rien du tout. Mais, sous la terre, les racines s'étendent, et établissent un fondement solide à partir duquel la plante va se développer. On peut discerner de l'espoir dans la conviction du semeur. Bien qu'il puisse n'y avoir aucune preuve immédiate du développement de la plante, des qualités de cœur telles que la patience, la persévérance, et la foi dans un bon résultat, sont présentes.

Si l'on regarde le monde, toutefois, le paysage paraît souvent « désolé »: dépourvu de paix, de stabilité économique, de justice. Même l'expérience individuelle peut indiquer une absence d'estime de soi, de santé, de sécurité et d'emploi satisfaisant.

Il se peut que nos yeux ne discernent aucune raison d'espérer. Des événements que nous ne maitrisons pas peuvent exclure la possibilité de croire à quelque chose de meilleur. Les statistiques peuvent suggérer qu'un rétablissement est irréalisable, et que des situations inquiétantes, traînant en longueur depuis des années, ne laissent présager aucune solution. C'est là qu'intervient l'espoir, comme prise de conscience de la vérité spirituelle, présente en ce moment même. Il nous conforte dans la certitude que le bien prévaudra inévitablement, si peu encourageantes paraissent les circonstances humaines. L'espoir nous fait avancer d'une perspective matérielle vers la perception spirituelle de quelque chose de divin, vers l'opération d'une loi plus élevée, la loi de Dieu. Comme la graine de bambou, dont les racines se développent activement sous la surface, cette loi divine est une force en faveur du bien, dont l'action est souvent invisible à nos cinq sens. L'espoir constitue une forme de confiance dans le pouvoir de cette loi. Il s'appuie sur Dieu, joyeusement et avec confiance. Il est naturel d'espérer en Dieu, car toute santé, prospérité, toute paix et productivité nécessaires viennent de Lui. Ce que Dieu crée en tant qu'Amour divin, Il le maintient en tant que Principe divin. Espérer signifie apporter le soutien total de sa prière à l'idée que tout ce qui est bon dans la vie est porté par une loi spirituelle irrésistible.

Le bien que nous exprimons n'est ni naïf ni impuissant. Loin de là ! Nous sommes connectés à la loi divine du bien. Nous sommes l'expression du dessein pur de l'Amour. L'espoir reconnaît cette force vitale active, ou loi divine, qui nourrit la réalisation du progrès. Même de façon modeste, nous avons peut-être déjà des preuves de ce que l'espoir a apporté dans notre vie. Tout au long de l'histoire, on trouve confirmation de l'importance de l'espoir dans les paroles audacieuses et les actes courageux de certains leaders. Dale Carnegie, qui a donné des conférences et beaucoup écrit sur le sujet du développement personnel, fait écho à ce sentiment lorsqu'il dit: « La plupart des choses importantes accomplies dans le monde l'ont été par des personnes qui ont poursuivi leurs efforts alors qu'il paraissait n'y avoir aucun espoir.» Savoir que le bien que vous désirez est parfaitement assuré en Dieu, et qu'il n'existe aucun pouvoir susceptible d'enlever le bien de votre vie, vous donne une quiétude spirituelle face à des situations pénibles. La Bible exprime d'une trés belle manière cette promesse réconfortante: « Béni soit l'homme qui se confie dans l'Éternel, et dont l'Éternel est l'espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant; il n'aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert; dans l'année de la sécheresse, il n'a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit. » (Jér. 17:7, 8)

Nombre de ces idées m'ont été très utiles un jour où j'ai dû faire face à une série de défis décourageants.

Au début, tout paraissait pourtant aller si bien ! Il y avait une université dans la ville où nous venions d'emménager, mon mari, nos jeunes enfants et moi. Un jour de printemps, alors que je passais devant en voiture, la pensée m'est venue clairement de téléphoner à cet établissement et de m'enquérir des postes d'enseignant disponibles. J'avais prié au sujet de l'emploi et je recherchais un poste qui me permette de continuer à m'occuper de mes enfants. J'ai senti que cette idée était la réponse à mes prières. Rapidement, j'ai obtenu un entretien et j'ai été engagée pour enseigner dès l'automne.

Puis, au commencement de l'été, j'ai été brutalement confrontée à une maladie de nature à rendre mon travail d'enseignante à l'université inconfortable, pour ne pas dire impossible. Le désespoir frappait à la porte de ma pensée, accompagné de la crainte que ce dysfonctionnement de mon corps puisse gouverner ma santé. Mais c'est l'espoir qui a répondu. Une promesse de la Bible me laissait entrevoir une destinée et une individualité plus élevées: « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. » (I Jean 3:2, 3)

Affirmer en prière que j'étais fille de Dieu, exprimant Sa ressemblance, m'a donné un point d'ancrage. Ces idées m'ont permis de voir au-delà de l'image précaire que j'avais de moi-même comme étant gouvernée par une loi matérielle discordante, ou constituée de matiére organique fonctionnant de façon anormale ou en fluctuation constante. En tant qu'enfant de Dieu, j'étais gouvernée uniquement par la loi du bien, dont l'action produisait invariablement l'harmonie.

Lorsque j'ai approfondi en prière le concept d'action harmonieuse, j'ai compris que ce n'était pas l'action de la matière qui me définissait, mais plutôt mon expression active des qualités spirituelles. La cadence ordonnée de ces qualités était rythmée par l'Âme divine, et maintenue par le Principe divin dans une harmonie et une énergie parfaites.

Une autre idée qui m'a apporté de l'espoir est tirée de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Ni l'inaction organique, ni l'excès d'action ne sont en dehors du gouvernement de Dieu; et à la pensée mortelle transformée, l'homme sera révélé normal et naturel... ». (p. 125:6) Toutes ces idées purifiaient et modifiaient ma pensée. Au bout d'une semaine environ, mon corps avait retrouvé son fonctionnement normal.

Mais c'est alors qu'au milieu de l'été, j'ai reçu un appel de l'université m'informant que l'État avait réduit son financement. On m'a indiqué qu'il était hautement improbable que les fonds nécessaires pour assurer les cours que j'étais censée donner soient disponibles. J'éprouvais maintenant le sentiment angoissant que des facteurs collectifs incontrôlables généraient des effets négatifs en cascade, comme pour dire: « Tu peux dire au revoir à l'espoir ! »

En dépit de ces nouvelles, j'ai résolu de prier au sujet de ce dernier défi. Et je me suis souvenue de l'intuition qui m'avait poussée à téléphoner à l'université. Je me suis sentie sûre que toutes ces démarches avaient été guidées par Dieu jusqu'à ce jour, et que par conséquent cette activité serait bel et bien protégée par Dieu, et réalisée par Dieu. Si le pouvoir de l'Esprit divin soutenait mon désir d'enseigner, alors rien ne pouvait contrecarrer le bien commun qui en résulterait. Comme un fétu de paille tentant de remonter le courant d'une rivière puissante, le découragement ne pourrait avoir aucune prise sur la situation, alors qu'une compréhension renouvelée de l'amour de Dieu avait cours dans ma vie.

Une autre affirmation de la Bible a donné des ailes à mon espoir: « L'Éternel des armées a pris cette résolution: qui s'y opposera ? Sa main est étendue: qui la détournera ? » (Ésaïe 14:27) Très vite, mes prières se sont élargies, pour inclure tous ceux qui pourraient être affectés par le manque de fonds de l'université. J'ai prié pour voir clairement que l'abondance règne dans le gouvernement de Dieu et qu'il existe des perspectives d'avenir pour tous. J'ai vu que l'affirmation de la Bible s'appliquait aux étudiants, aux membres de la faculté, et à ceux qui prenaient les décisions concernant les finances de l'université. Puisque l'Entendement divin seul subvenait avec sagesse aux besoins de toutes les personnes impliquées, les choses prendraient une tournure harmonieuse sous Son gouvernement.

Pendant l'été, à la grande surprise du corps universitaire, les resposables de l'État ont alloué à l'université le budget qui lui manquait. J'étais à nouveau dans la course pour enseigner dans l'établissement.

Puis, comme si les défis rencontrés jusqu'alors n'avaient pas été suffisants, une semaine avant le début de mes cours, on m'informa que seuls quelques étudiants s'y étaient inscrits. Si davantage d'étudiants ne manifestaient pas d'intérêt, ces cours seraient annulés. L'incertitude s'est insinuée en moi, me suggérant que mon bonheur dépendait d'autres personnes, ou de l'intérêt que porterait un nombre suffisant d'étudiants au sujet que je proposais.

Cependant, mes prières tout au long de cet été m'avaient soutenue, et à ce moment j'ai eu la conviction que là même où se trouvait une maigre liste d'étudiants, là même – dans le « désert » pour ainsi dire – le bien pouvait « s'épanouir comme la rose ». Je me suis attachée à cette conviction, et deux jours avant la clôture des inscriptions pour le semestre, les cours que j'avais prévu d'enseigner affichaient « complet » ! J'avais vraiment des raisons de me réjouir en accueillant les étudiants pour la première journée de cours. S'ils avaient su combien j'avais nourri d'espoir tout au long de l'été, et qu'ils en représentaient les magnifiques fruits !

Cette année d'enseignement a marqué une étape importante dans ma carrière. Mais, plus encore, elle a renforcé ma compréhension de l'importance de garder l'espoir. Que vous soyez face à un problème physique persistant, une politique injuste, ou aux conséquences de décisions apparemment arbitraires de la part d'autres personnes, il n'existe absolument rien qui soit hors du contrôle de la loi d'harmonie de Dieu. Sa bonté ne peut tout simplement pas échouer. J'ai appris que je peux rester sereine en dépit de ces images matérielles car je sais que, lorsque je prie, quelque chose de merveilleux se passe dans ma conscience. Tout comme ce moment où la graine de bambou paraît ne pas pousser, mais où la plante se prépare Pourtant à sortir et à s'élancer triomphalement dans l'air, notre confiance en Dieu n'est jamais vaine. On peut ne pas voir les solutions au départ, mais l'activité du bien qui vient de Dieu est continue, et il est certain que nous en verrons la manifestation.

Nous pouvons tous trouver réconfort et confiance dans le parfum de guérison qu'exhalent les fruits de l'espoir parvenus à maturité. Dieu est sur les lieux, Il nous fait voir Ses bienfaits, Il nous inspire et nous rétablit. En fait, c'est notre mission individuelle à tous d'être les témoins de Son pouvoir. Le bien que nous espérons est partie inhérente de notre identité. Mary Baker Eddy écrivit que nous sommes tous « le témoin vivant et l'idée perpétuelle du bien inépuisable. (Écrits divers 1883-1896, p. 83) En voilà une bonne raison d'espérer !

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