Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Le christianisme du « PREMIER AMOUR »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2010


Elle était autrefois si pleine de vie, l'église fondée à Éphèse par l'apôtre Paul. Il avait allumé une flamme dans les cœurs. Il leur avait parlé de Jésus Christ, de ses guérisons, de sa résurrection. Il avait prêché devant des milliers de personnes, dans le vaste amphithéâtre. Il leur avait appris à guérir, à s'aimer les uns les autres comme une véritable famille, à résister à la tentation de l'immoralité de la grande ville. Puis, Paul les avait quittés pour s'occuper des autres églises chrétiennes implantées autour de la Méditerranée. À présent, les membres de l'église d'Éphèse étaient seuls depuis plus d'une génération, et les choses avaient hélas bien changé.

Certes, ils avaient œuvré au maintien de la foi. Ils avaient été persécutés, avaient tourné le dos aux séductions du grand temple de Diane et puni les hérétiques. Mais la flamme s'était éteinte. Et nul ne le savait mieux que Jean le Révélateur, pasteur d'Éphèse et de six autres églises d'Asie.

Depuis sa prison sur l'île de Patmos, alors que son martyr était sans doute proche, Jean a écrit aux Éphésiens une lettre sans détour. Commençant par reconnaître leurs réussites, il leur exposait ensuite le fond de sa pensée. Vous avez abandonné votre « premier amour », leur écrit-il. « Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres. » (Apoc. 2:5)

Souvenez-vous du feu qui brûlait autrefois en vous ! Repentez-vous, retournez là où vous en étiez lorsque vous avez entendu parler de Jésus pour la première fois ! Pratiquez vos premières œuvres, ravivez le premier amour que vous avez ressenti pour Dieu, les uns envers les autres et pour la guérison des malades !

Dans sa lettre, Jean n'y va pas par quatre chemins: à moins que les Éphésiens ne se réforment, il fermera leur église, il éteindra leur « chandelier ».

Mais grâce à l'appel au réveil lancé par Jean, l'église d'Éphèse s'est repentie, et a survécu pendant plusieurs centaines d'années.

Rien ne revitalise la cohésion d'une église plus rapidement que le retour des fidèles à leur « premier amour ». Si une congrégation (ou un seul de ses membres !) laisse prendre en son sein ne serait-ce qu'une étincelle de l'amour-Christ, ce pur amour embrase les autres cœurs comme une traînée de poudre, et toute la collectivité à sa suite.

L'amour chrétien – et c'est le cas de toute forme de bien spirituel – est très contagieux. Il fait ressortir le bien qui existe déjà en l'Amour divin, toujours présent. C'est pourquoi aucune de nos inspirations ne peut mourir tout à fait. Parce que nous sommes enfants de Dieu, nous portons tous en nous la lumière-Christ. Toute froides que les braises de notre foi puissent paraître, il suffit de souffler un peu dessus pour en tirer immédiatement de nouvelles flammes.

Raviver le feu de la foi chez notre prochain est un service chrétien que nous nous devons nous rendre les uns aux autres. Un sourire, une embrassade ou un message sont parfois des attentions suffisantes pour sortir un ami du marasme. Un jour, après avoir été malade pendant des semaines, j'ai finalement pu me rendre à l'église, au service du mercredi. Tandis que je m'effondrais dans un siège, un membre m'a dit doucement: « Tu es très aimée. » Ses paroles me sont allées droit au cœur, et ont permis d'enclencher promptement mon rétablissement.

Animée par ce pur amour chrétien, une église est indestructible: cet amour représente l'Église que Mary Baker Eddy a définie comme « La structure de la Vérité et de l'Amour » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 583). Les divisions, l'oppression ou le sécularisme peuvent la menacer. Mais l'amour absolu qui guérit, émanant du cœur des membres, brille immanquablement plus fort.

Dernièrement, un collègue et moi-même avons visité une église de l'ancien Berlin-Est que cet amour avait ressuscitée. Pendant des années, elle avait été fermée par le gouvernement totalitaire, mais la lumière-Christ dans le cœur des membres n'a jamais cessé de brûler. Ils ont risqué leur vie pour lire des ouvrages de la Science Chrétienne transmis sous le manteau et pour pratiquer la guérison chrétienne, s'appuyant sur Dieu seul. Et lorsque le mur de Berlin est enfin tombé, ces scientistes chrétiens se sont peu à peu retrouvés et ont pu reconstituer leur église. Les heures que nous avons passées avec eux, à écouter leur histoire, à les entendre raconter leurs guérisons et chanter leurs cantiques favoris, étaient illuminées par le christianisme du « premier amour ».

Lorsque les chrétiens allument ou ravivent la flamme de l'amour spirituel en eux-mêmes et chez les autres, cette lumière porteuse de guérison s'intensifie, faisant alors croître leur communauté. Dans l'un de ses derniers messages à son Église, Mary Baker Eddy imagine l'immense potentiel de cet amour. « Puisse l'ange de L'Église Mère, dans les termes utilisés par saint Jean, écrire au sujet de cette église: " Tu n'as pas abandonné ton premier amour, je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières œuvres sont plus nombreuses que les premières." » (Message à L'Église Mère de 1900, p. 15) Il est aujourd'hui temps de tenir cette promesse.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mai 2010

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.