Pendant l'une des périodes les plus confuses de ma vie, j'ai vu s'appliquer la vérité énoncée dans ce titre.
En 1972, une guerre éclata dans mon pays d'origine, le Burundi. Je fus obligé de fuir en République démocratique du Congo voisine. Âgé alors de quinze ans, sans aucun document et sans famille, j'ai entrepris une série d'actions douteuses en croyant pouvoir ainsi faciliter mon intégration. À l'époque, je n'étais pas chrétien et j'avais tendance à compter sur ma volonté personnelle pour arranger ma situation, plutôt que de m'en remettre au gouvernement divin.
Entre autres subterfuges, j'ai changé de nom, pour pouvoir me prévaloir de la nationalité du pays et ainsi éviter d'avoir à payer un permis de travail très onéreux. Au début, cela a semblé marcher car j'ai pu continuer mes études, travailler, me marier, etc. Mais en 1996, la guerre éclata au Congo et mon pays d'origine fut cité sur la liste des agresseurs. Nous fûmes alors indistinctement soumis aux violences et aux tracasseries qui accompagnent toutes les guerres et dont sont victimes ceux qu'on soupçonne d'être ennemis ou collaborateurs.
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