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Article de couverture

Le bien, sans interruption

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2010


L'anglais d'Australie a de nombreuses expressions qui lui sont propres, et « good on you », littéralement « le bien sur toi », est l'une de mes préférées. On l'emploie pour complimenter quelqu'un qui a accompli quelque chose ou fait une bonne action. Elle équivaut à l'expression britannique « well done », c'est-àdire « travail bien fait » ou américaine « good for you », c'est-àdire « bravo ». Ce que j'aime tant dans l'expression australienne, c'est qu'elle sonne presque comme une bénédiction: « Que le bien vienne sur toi. »

Nous savons tous ce qu'est le bien. C'est en général ce que nous souhaitons sincèrement pour nous-mêmes et pour autrui. Toutefois, le terme est très large, et il existe un grand nombre d'opinions différentes sur ce qu'il est réellement.

Défini d'un point de vue spirituel, « le bien » ou « ce qui est bon » est un autre mot pour Dieu. Et la Bible le confirme du début à la fin. Par exemple, le verset d'un psaume fait allusion à Dieu en disant: « Tu es bon et bienfaisant... » (Ps. 119:68) Le bien est donc présent et permanent, aussi réel et indestructible que Dieu. Contrairement à l'idée erronée qu'on s'en fait souvent, le bien n'est pas injuste, ne paraît pas pour disparaître ensuite, et il n'est pas fragile. C'est une réalité solide, évidente, spirituelle. Non seulement il nous entoure, mais il constitue aussi notre substance essentielle, il est le fait de notre être en tant qu'enfants de Dieu. Nous sommes l'image du bien. C'est tout ce que nous pouvons être, tout ce que nous voyons et vivons. Il est impossible d'en être séparé et il n'a pas d'opposé, bien que son prétendu contraire soit appelé le mal. Voici ce que Mary Baker Eddy écrit dans un sermon intitulé La guérison chrétienne: « Dieu est Tout, et en tout: cela met fin à la question d'un bon et d'un mauvais côté de l'existence. » (p. 10) D'après les faits spirituels de l'univers y compris l'homme, Dieu, ou le bien, est partout, et par conséquent le mal n'est nulle part, n'ayant ni place, ni pouvoir, ni autorité, ni existence. Le mal semble seulement exister dans l'entendement mortel, qui est imaginaire. L'Entendement divin, Dieu, ou le bien, n'inclut rien qui lui soit dissemblable.

Le mal, c'est une pensée qui n'est pas claire, comme la brume. Et même si cette brume paraît passer dans notre vie, elle ne peut jamais devenir notre vie. Tout comme dans le cas d'un jardin de belles roses, la brume matinale qui les enveloppe ne peut pas faire partie du jardin. Elle finit par se dissiper au soleil. Pourtant, quand on regarde ce jardin noyé dans la brume, ou quand on vit un mal temporaire, il est quelquefois difficile de voir la vérité ensoleillée. La maladie, des défauts persistants, un travail insatisfaisant, la misère peuvent s'avérer très convaincants et nous persuader que le mal est réel, voire permanent. Il n'existe qu'une seule chose qui soit encore plus convaincante et capable de nous montrer que l'état de l'univers est bon pour toujours et à jamais. C'est le Christ. Le Christ, c'est la Vérité. C'est ce que Dieu connaît de Sa création et ce qu'Il aime dans Sa création. Le Christ, le messager divin du bien, communique à notre conscience les vérités qui renversent les propositions les plus effrayantes de maladies et de difficultés, ainsi que les croyances les plus fortement enracinées relatives à notre condition d'être mortel et vulnérable.

L'activité de persuasion du Christ, cette assurance empreinte d'amour affirmant que Dieu gouverne tout, se déroule dans la conscience grâce à la prière profonde et fervente. Cette sorte de prière, destinée à détruite les prétentions du mal, constitue le traitement par la Science Chrétienne. Elle favorise le bien. Elle est en accord avec le bien.

Pendant le traitement par la Science Chrétienne, la pensée s'ouvre complètement à Dieu et se ferme aux sens matériels. Mary Baker Eddy déclara dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Nous entendons l'Esprit, Dieu, lorsque les sens se taisent.» (p. 89) Écouter les pensées-anges de Dieu, les pensées d'espoir et de guérison, est un élément important du traitement. Ce calme ne vient pas immédiatement, tant est persistant le bruit que produit le sens mortel des choses, mais si nous revendiquons avec insistance le droit que nous avons de communier silencieusement avec notre Père-Mère, la voie s'ouvre pour que pénètrent ces merveilleuses idées curatives. Rien n'est comparable à cette sorte de conviction céleste quand elle se manifeste. Nous savons que cette influence divine vient de Dieu et qu'elle nous est tout particulièrement destinée, bien qu'elle s'applique à tous. Elle donne à la pensée et au cœur une sorte d'élévation particulière, et nous sommes transformés.

Un traitement s'accompagne souvent naturellement d'un raisonnement à l'aide de vérités métaphysiques. Voici quelques faits spirituels utiles avec lesquels nous pouvons prier: Dieu est Tout et il n'y a rien d'autre. Dieu est la Vie. La Vie est éternelle, essentielle, bonne. Dieu est bon. Le bien est tout. Il n'existe rien qui soit dissemblable à Sa totalité, à Sa bonté. Il n'y a pas d'interruption du bien, ni d'absence du bien. La Vérité est réelle, substantielle, fiable, bonne. Et la Vie aussi ! Dieu, le bien, est la Vie, la Vérité. Et ainsi de suite. En raisonnant ainsi, et en comprenant Dieu à l'aide des sept synonymes que Mary Baker Eddy mentionne dans Science et Santé (Vie, Âme, Esprit, Principe, Amour, Vérité, Entendement), on acquiert un concept complet de la nature divine et on sent alors combien Dieu est proche. Bien entendu, chaque fois que nous nous tournons vers Dieu et que nous sommes à l'écoute d'idées qui guérissent, il nous vient une inspiration nouvelle. Après avoir passé un moment avec ces faits purificateurs et puissants, et après avoir également nié le mal en profondeur et avec précision, le traitement peut se conclure par la gratitude pour ce que Dieu est et ce qu'il révèle à Son enfant. C'est une bonne chose aussi d'affirmer avec fermeté que le traitement est irréversible, complet, définitif et efficace. Aucun traitement ne ressemble à un autre car il émane de l'Entendement divin, non de nousmêmes. Il se passe dans la totalité de l'Entendement et prend position en faveur de la véracité des activités de l'Entendement. Pendant un traitement, nous nous abandonnons totalement au bien, Dieu, car le bien inaltérable est tout ce dont Dieu est la cause. C'est l'Entendement qui se révèle.

Je compare souvent le traitement à une baignade rafraîchissante dans un port sûr et étincelant, et comme un port, le traitement a un périmètre. Le traitement a une fin, alors que les bienfaits qui en découlent ne nous quittent pas. Le traitement a pour conséquence que les faits de la nature durable et réelle du bien sont prouvés.

Alors que nos enfants étaient encore très jeunes, nous avons vécu en Hollande pendant quelque temps. Peu après avoir déménagé, j'ai demandé à une voisine si elle connaissait quelqu'un qui aimerait m'apporter son aide pour le ménage et la garde des enfants. Elle m'a dit, avec quelques réserves, de m'adresser à une femme du village. Apparemment, cette femme avait perdu un enfant qui avait été heurté par une voiture devant leur maison. Depuis l'accident, la mère, Annie, était dépressive. (On avait parlé de dépression nerveuse pour décrire son cas.) Nous avons pris rendez-vous, et pendant tout l'entretien, elle était si repliée sur elle-même qu'elle ne pouvait pas me regarder en face. En fait, ses yeux n'ont jamais cessé de fixer le sol et l'expression de son visage était si triste que sa bouche formait un rictus tourné vers le bas. Je ne m'étais jamais trouvée devant une tristesse aussi profonde, mais malgré tout je me suis sentie poussée à l'engager.

J'avais l'habitude de prier quotidiennement, et mes prières, sans qu'elles soient précisément pour Annie, incluaient notre foyer. En priant, j'affirmais que le foyer, en tant qu'idée spirituelle, était non seulement l'expression de Dieu, mais qu'il était l'activité même de Dieu. Par conséquent, tout ce qu'il contenait et tout ce qui l'entourait était bon. J'ai prié afin de comprendre que le bien est la loi universelle de Dieu. Personne n'est exclu de son harmonieuse juridiction. Ainsi que nous le rappelle la strophe d'un cantique de l'Hymnaire de la Science Chrétienne:

Le Roi d'Amour est mon Berger,
Fidèle est Sa tendresse:
De rien je ne saurais manquer
Car Il est mien sans cesse.
(nº 330)

Chacun a ce berger aimant et secourable.

Annie et moi travaillions côte à côte. Alors que, pendant ces premiers mois passés en Hollande, mon néerlandais était limité et son anglais inexistant, nous avons trouvé des moyens de communiquer. J'appréciais vraiment beaucoup la façon dont elle frottait jusqu'à ce que tout étincelle ! Peu à peu, le nuage noir qui flottait au-dessus de sa tête a commencé à se dissiper. Elle s'est mise à passer chez nous à bicyclette, même quand elle ne venait pas travailler, pour offrir de me rapporter quelque chose du marché. Elle apportait des fleurs, des biscuits encore chauds, et le courrier trouvé dans notre boîte à lettres. Ma voisine me disait qu'Annie aimait bien travailler pour nous. On avait l'impression qu'elle n'en faisait jamais assez pour nous faire plaisir ! C'était comme regarder une fleur s'épanouir.

Lorsque mon mari et moi avons dû partir en voyage, il m'a semblé tout naturel de demander à Annie si elle serait prête à s'occuper des enfants pendant notre semaine d'absence. Je lui avais posé cette question sans aucune arrière-pensée, mais devant sa réaction, j'ai eu peur qu'elle ait mal compris. Elle s'est mise à pleurer et s'est très vite retirée. J'ai prié à nouveau pour confirmer la présence du pouvoir de l'Amour qui touchait chacun de Ses enfants. J'ai prié afin de savoir que les progrès et la joie exprimés par mon amie ne pouvaient être ni provisoires ni fragiles.

Le lendemain, elle m'a appelée pour me demander de venir chez elle. Elle m'a emmenée à l'étage pour me montrer un lit d'enfant et un berceau prêts à recevoir nos enfants. (Elle avait dû déplacer pas mal de meubles, car ellemême avait trois enfants.) Elle désirait que je voie que nos enfants seraient les bienvenus chez elle et qu'elle s'en occuperait bien. Elle voulait aussi que je sache que, lorsque je lui avais demandé de s'occuper de nos enfants, elle s'était sentie libérée du sentiment de culpabilité et de la dépression qui la torturaient depuis qu'elle avait perdu son enfant. Elle s'était rendu compte que son chagrin l'empêchait d'être une bonne mère et que la vie valait encore la peine d'être vécue. Elle avait été bouleversée à l'idée que nous l'ayons trouvée digne de confiance. Ses larmes du soir précédent étaient des larmes de soulagement et de joie ! Après notre départ pour l'Angleterre un an et demi plus tard, Annie a pris des leçons d'anglais, et, ce qui est encore plus significatif, elle a appris à conduire. Son mari et elle ont acheté leur première voiture et plusieurs années plus tard, ils sont venus nous rendre visite après notre retour aux États-Unis. Elle était transformée par une nouvelle vision des choses.

Le bien est un pouvoir. L'histoire d'Annie me rappelle une vérité simple tirée de Science et Santé: « ... le bien n'est pas impuissant... » (p. 207) Dieu n'exclut jamais personne de Son amour. Le bien n'est pas changeant; il nous trouve. C'est une loi qui s'applique à toutes les situations comme celle que je viens de décrire, ainsi qu'aux problèmes de santé, aux difficultés financières et à toute autre situation où le bien semble diminué ou absent. Là même où apparaît le besoin, le bien est présent, perceptible et prêt à bénir.

Le bien n'est pas fragile: c'est une réalité solide, évidente, spirituelle.

La prière révèle la présence de ce bien. Notre bonne volonté et notre désir de voir le bien sont aussi des facteurs à prendre en compte. Il nous faut rejeter les doutes concernant le désir et la capacité qu'a Dieu de nous combler de bien. Quand Jésus nourrit les foules, il est clair que sa gratitude et son attente du bien étaient si actives que le bien a augmenté en proportion de son attente et de son amour, pour répondre au besoin. Dans Science et Santé, une affirmation pratique confirme ce fait: « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » (p. 261)

Dieu est totalement bon. L'amour qu'il porte à Sa création nous incite à voir le bien, à Le connaître. Le bien que nous exprimons nous permet de nous attendre au bien sans douter. Et seulement au bien.

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