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Article de couverture

VIOLENCES DOMESTIQUES: UNE SOLUTION SPIRITUELLE

Pour mettre fin à un problème de grande ampleur comme celui de la violence domestique une nouvelle prise de conscience est nécessaire.

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2009


Durant les années 90, la violence domestique a beaucoup diminué aux États-Unis, et ce en partie grâce à une action plus soutenue de la police, aux associations d'aide aux femmes battues, aux programmes d'information pour les hommes violents et à une prise de conscience croissante de la part du public. Mais aujourd'hui, du fait de pressions économiques de plus en plus fortes et de compressions de personnel dans les services sociaux, on constate une recrudescence de la violence, allant jusqu'au meurtre commis par des hommes sur leurs compagnes. Selon de récentes études, les violences physiques subies par les femmes ne sont que la partie visible de l'iceberg. La contrainte, la tyrannie et la violence verbale sont beaucoup plus répandues, et pourraient bien être aussi préjudiciables que la violence physique quand on prend en compte le facteur psychologique et le potentiel humain ainsi perdu. Ces dernières années, les actes de violence et les mauvais traitements commis par des femmes à l'égard de leur compagnon, ainsi que les conflits récurrents entre deux conjoints, ont fait l'objet d'une plus grande attention. Mais les statistiques montrent que les auteurs de crimes sont en grande majorité les hommes, et divers rapports révèlent que ce sont surtout les femmes qui sont victimes de la violence.

Ainsi, une récente étude conduite à l'initiative des Nations unies souligne l'exploitation croissante de femmes dans des réseaux de « trafics sexuels » qui se développent notamment en Europe de l'Est. On pourrait citer également les nombreux viols perpétrés durant les guerres civiles africaines, les enlèvements et les meurtres en série de jeunes femmes, dans le nord du Mexique, les épouses brûlées vives en Inde, et la réclusion des femmes soumises à la dure coutume du purdah dans certains pays du Moyen-Orient.

Un fondement spirituel essentiel

Mary Baker Eddy, la fondatrice de l'Église de la Science Chrétienne et de ce périodique, a pris conscience du problème de la violence domestique dès le début des années 1800. « L'union des sexes subit des discordances terribles », écrit-elle. (Science et Santé, p. 65) Non seulement elle a écrit plusieurs articles sur les défis et les perspectives du mariage, mais elle a également consacré à ce sujet le troisième chapitre de Science et Santé, le livre d'étude de la Science Chrétienne. Il lui est apparu que pour être harmonieuses et durables les relations humaines devaient reposer sur une base spirituelle.

Si nous reconnaissons que chacun de nous est l'idée de Dieu, inséparable de l'Amour divin et déjà complète, c'est-à-dire que nous n'avons pas besoin de quelqu'un pour devenir complets, nous pouvons, sur cette base, porter un regard sur la vie qui favorise la guérison. À mesure que nous percevons et comprenons ces concepts spirituels fondamentaux, et que nous nous efforçons de les appliquer au quotidien, notre existence, et celle des autres, reflète la bonté, l'amour et la joie qui nous viennent de Dieu.

L'impulsion spirituelle

Les sciences humaines ont permis d'exposer certaines des croyances qui sont à la base de la violence domestique et qui la perpétuent. La plupart des spécialistes pensent que les hommes ont une nature animale qui explique leur instinct de conservation et les pousse à la compétition et à l'agressivité. De plus, les neurosciences ouvrent un nouveau champ d'investigation en affirmant que certains dysfonctionnements du cerveau pourraient être à la racine de la violence. Ces deux sortes de dispositions peuvent s'aggraver si l'on a été soi-même victime de maltraitance ou de négligence durant l'enfance.

La Science Chrétienne, cependant, part de l'omnipotence et de l'omniprésence de Dieu, l'Esprit; pour cette Science, l'homme et la femme sont la création de Dieu, entièrement spirituelle et bonne. Cela signifie que chacun est réceptif aux intuitions spirituelles qui stimuleront, orienteront et élèveront ses pensées.

Nous pouvons non seulement entendre ce que la Bible appelle la « douce petite voix » de Dieu, mais également prier pour savoir avec confiance que cette « voix » parlera aux autres avec plus de force et de puissance que les impulsions animales ou physiques. Mary Baker Eddy a reconnu dans cette voix l'apparition continue du Christ, « la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine » (Science et Santé, p. 332). C'est grâce au Christ que Jésus enseignait avec autorité le pouvoir transformateur de l'amour et qu'il guérissait même ceux dont la probabilité d'un rétablissement semblait faible.

L'identité et l'homme nouveau

Un autre courant de pensée s'attache à des schémes socioculturels profondément enracinés. Involontairement, les gens adoptent des croyances sociétales ou des comportements convenus. Selon de nombreux experts, cette sorte de pensée collective traduit un sens perverti de l'homme, déclarant: « Je suis aux commandes, je sais mieux que quiconque. » Dans ce schéma mental, on s'indentifie, à tort, au pouvoir matériel plutôt qu'à l'Esprit. La réponse aux questions suivantes permet de remettre les choses en place: Qui suisje réellement ? Quelle est l'origine de ma vie ? Quelles sont mes croyances ? À mesure que nous reconnaissons que nous sommes spirituels, nés de Dieu, l'Esprit, notre identité s'affirme, elle exprime l'intelligence et la grâce semblables à Dieu. Cela nous permet de « revêtir l'homme nouveau » comme le demande la Bible (voir Colossiens 3:10). Un sens perverti des natures masculine et féminine cède alors à « l'homme et la femme, coexistant avec Dieu et éternels comme Lui, reflét[ant] à jamais, en qualité glorifiée, l'infini Père-Mère Dieu » (Science et Santé, p. 516).

Un nouveau modèle de vie

Selon une théorie largement acceptée, la violence domestique est liée au mépris et même à la peur de la féminité dans un monde de bravade, d'autorité et de puissance masculines. Les qualités féminines passent alors pour de la faiblesse, elles menacent la virilité et semblent mystérieuses. Mais en se tournant vers le Père-Mère Dieu, qui est tendresse, miséricorde et bienveillance, il est possible de voir à nouveau dans la nature féminine une promesse de paix et non une menace, une influence guérisseuse plutôt que perturbatrice, une force et non une faiblesse. La capacité de Jésus à exprimer à la fois la paternité et la maternité de Dieu constitue pour tous un exemple nouveau.

Parfois la violence domestique semble n'être que l'une des composantes d'un monde en proie au désarroi, aux conflits et aux bouleversements. Cependant, le livre de l'Apocalypse oppose à ce monde une vision positive, pleine d'espoir, de notre existence collective sous la forme d'un nouveau ciel et d'une nouvelle terre. Pour Mary Baker Eddy, ce nouveau ciel et cette nouvelle terre n'étaient pas un idéal lointain ou un lieu éloigné, mais une possibilité présente dès maintenant. Cet idéal soutient les efforts accomplis pour mettre fin à la violence domestique car il prouve que lorsque « Ta volonté [la volonté de Dieu] » est faite, la violence domestique est défaite.

Penser et agir autrement

On entend souvent dire que pour mettre fin à un problème de grande ampleur comme celui de la violence domestique, un retournement d'attitude, un changement de paradigme ou nouvelle prise de conscience est nécessaire. Mary Baker Eddy a discerné l'élan propre à cette sorte de changement: « Tout degré de progrès est un pas fait en direction de l'Esprit », écrit-elle. (L'idée que les hommes se font de Dieu, p. 1) Resituer tout problème, y compris celui de la violence domestique, dans une perspective spirituelle aide nos contemporains à s'élever au-dessus de l'image d'une humanité encline aux querelles et à la violence.

Pour commencer, cela nous fournit une base d'évaluation pour nos a priori et nos comportements dans le cadre de nos relations à autrui, et cela développe un exemple encourageant pour les autres, notamment les enfants qui nous entourent. La famille, les amis et l'entourage de ceux qui subissent des actes de violence et des mauvais traitements sont ainsi incités à leur venir en aide. Et s'ils en sont eux-mêmes victimes, cela leur rappelle qu'ils sont en droit d'attendre de l'existence la sécurité, la liberté, la justice, la protection, le respect et l'harmonie.

Ensuite, une perspective élevée ouvre la voie à des politiques nouvelles ou meilleures, destinées à prévenir la violence domestique, à favoriser la prise de conscience de ce problème, et à inciter les hommes et les femmes à prendre plus fermement position contre ce fléau. Par exemple, un sens plus élevé de la féminité a nourri l'espoir d'un monde meilleur, et c'est ce qui a sans doute fait remonter à la surface le problème de la violence domestique, dans un premier temps.

C'est pourquoi, chaque fois que l'on pense, prie et réfléchit d'un point de vue spirituel, on contribue au progrès. Cette approche continuera de faire avancer l'humanité — hommes, femmes, enfants, où qu'ils vivent — vers un foyer plus sûr et plus aimant.

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