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Article de couverture

GUÉRIR LES « DYSFONCTIONNEMENTS »

Jésus a résumé tous les commandements de Moïse en ces deux grands commandements: aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée, et aimer son prochain comme soi-même.

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2009


Le mot « dysfonctionnel » est souvent employé actuellement pour évonquer une famille à problèmes, un organe malade ou le fonctionnement anormal d'une structure sociale. Comment la Science Chrétienne aborde-t-elle et guérit-elle le dysfonctionnement ?

La première chose qui me vient à l'esprit, c'est qu'il faut partir d'une base différente. Au lieu d'essayer de découvrir la nature du dysfonctionnement dans le but d'y remédier et de restaurer l'harmonie, il faudrait partir non pas du mauvais fonctionnement, qui est temporaire, mais de l'idée de paix, qui est permanente. D'où vient la paix ? Ce n'est pas un état que l'on s'efforce d'obtenir ou de rétablir. Elle est déjà là. Quand on part de la paix, on a la solution. La Vérité expose toujours l'erreur sous toutes ses formes.

Pourriez-vous citer quelques vérités bibliques élémentaires à la base d'un fonctionnement harmonieux ?

Je pense que le Sermon sur la montagne est le meilleur exemple. On y lit que nous sommes « la lumière du monde » (Matthieu 5:14). Quelle est cette lumière ? Voilà la première question à se poser. C'est l'illumination qui découle de la connaissance du fait qu'il y a un seul Dieu, un Père-Mère Dieu aimant, que l'on aime de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée. Comme le révèle la Bible, ce Dieu unique est l'Esprit, l'Amour divin, l'intelligence, la loi. C'est un Dieu universel. Cela signifie que ce Dieu qui est « un » est aussi le seul qui soit, libre de toute restriction de nature confessionnelle. Lorsqu'on part de la vérité, de Dieu en tant que seul Entendement, seule intelligence et seul amour, on exprime cette lumière. Jésus a résumé tous les commandements de Moïse en ces deux grands commandements: aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée, et aimer son prochain comme soi-même. Tout part donc de notre relation à Dieu. Une fois ce lien clairement établi, on est prêt à aider et à aimer quelqu'un d'autre, et on en a la capacité, de même qu'on souhaiterait être aimé et aidé soi-même.

Vous voulez dire qu'en comprenant mieux la nature du Créateur, on verra plus clairement ce que Dieu a créé et qu'Il préserve ?

Exactement ! On verra que l'on est Son image et Sa ressemblance, comme il est dit dès le premier chapitre de la Genèse. On est Son expression. Le fait d'être l'expression de Dieu écarte tout sens de répression, de dépression ou de suppression, car on sait que l'on demeure uni à la totalité du Dieu unique, universel et impartial. La Science Chrétienne est entièrement fondée sur les deux grands commandements de Jésus. Elle est fondée sur la Bible.

Cela revient à dire que le fonctionnement normal est légitimé par une loi spirituelle.

Absolument. Même s'il s'agit d'un corps matériel, ce fonctionnement repose sur le fait qu'il n'y a ni résistance, ni friction, ni dissension ni séparation d'avec Dieu, quel que soit le contexte humain. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit: « Dieu est partout, et rien en dehors de Lui n'est présent ni puissant. » (p. 473) Si l'on est l'image et la ressemblance de Dieu, on n'est pas Dieu, mais on possède toutes Ses qualités. On est semblable à Lui. On jouit de toute la sécurité qu'apporte la loi divine, de toute l'intelligence réfléchie de Dieu, de toute Sa capacité d'aimer de façon impartiale et universelle. Il ne s'agit donc pas de se débarrasser ou de se guérir d'un dysfonctionnement, car lorsqu'on accepte en premier lieu la paix que Dieu a créée et qu'Il nous a donnée, le dysfonctionnement disparaît tout simplement. C'est ainsi que s'accomplit la guérison en Science Chrétienne; on n'essaye pas de se débarrasser d'une fracture à la jambe, d'une grosseur douloureuse ni d'un mal de tête...

Et s'il s'agit d'une personne qui vous rend la vie impossible ?

C'est la même chose ! Pour guérir la situation par la prière, on commence par reconnaître et maintenir le fait que l'homme et la femme créés par Dieu sont spirituels, toujours parfaits, qu'ils fonctionnent en parfaite harmonie, qu'ils sont en paix.

Votre explication concernant cette réalité spirituelle, cette paix qui existe dans l'univers de Dieu, semble se heurter au monde discordant et dysfonctionnel qui nous entoure. Comment parvenir à cet état d'harmonie dont vous parlez ?

Quand on évoque l'économie, le taux de divorces, les problèmes familiaux, etc., le monde paraît souvent en pleine confusion. Alors comment puis-je rester là et dire: « Il suffit de penser à la paix. Tout est bien » ? Un optimisme béat n'est pas de mise.

N'oublions pas cependant que le monde est riche en beauté; les gens le savent, ils la voient ou la découvrent. Mais c'est une autre histoire que de travailler ensemble et de fonctionner de façon harmonieuse. Qu'il s'agisse d'une douleur aiguë due à un mauvais fonctionnement du corps ou d'un état chronique, il ne suffit pas de « dire » que tout est bien. Il faut pouvoir discerner, à la place même du dysfonctionnement, que le travail de Dieu est déjà fait. Il s'agit de comprendre la loi divine de la fonction parfaite. Si l'on prie en partant de l'idée qu'un Dieu unique, le bien, répond à chaque besoin, et que Sa loi est universelle et impartiale, on peut alors ressentir les effets de cette loi bienveillante qui gouverne l'existence. La Science Chrétienne appelle cela la loi du Christ. On comprend que le Christ a toujours été là, comme le comprenait Abraham. Joseph était certainement conscient du Christ, de même que des prophètes comme Ésaïe, tous connaissaient le Christ éternel. Il a toujours été présent, mais c'est à travers les œuvres de Jésus qu'il a été démontré de façon pratique. Jésus déclara que tous ceux qui voudraient le suivre feraient les œuvres qu'il faisait, et qu'ils seraient même capables d'en faire « de plus grandes ». Nous n'avons pas surpassé les œuvres de Jésus, mais il nous appartient aujourd'hui de reconnaître que Dieu ne connaît pas davantage le mal et le dysfonctionnement maintenant qu'au temps où Jésus démontra la réalité du bien en guérissant les malades et en consolant les affligés. Nous n'avons pas à faire en sorte que deux et deux fassent quatre, c'est un fait. La vérité et la paix de Dieu sont un fait déjà présent.

J'ai entendu dire que si notre relation « verticale », c'est-à-dire notre relation à Dieu, est solidement établie, nos relations « horizontales » prendront soin d'elles-mêmes. Nous exprimerons à l'égard des autres cet amour universel et cette sollicitude compatissante qui sont à la base de la guérison par la prière.

C'est très important, effectivement, sans compter la joie que cela nous apporte. L'un des grands problèmes actuels est celui des familles « dysfonctionnelles ». On a dit à juste titre que la famille peut être une source de paix et d'harmonie, mais il faut d'abord une prise de conscience individuelle, puis de la famille même, avant que I'harmonie puisse s'épancher vers l'extérieur. L'accent est ainsi mis avec raison sur le rôle individuel de chacun pour prévenir ou guérir le dysfonctionnement sous toutes ses formes.

Quelles sont les causes des problèmes relationnels, et comment prier efficacement pour résoudre ces problèmes ?

La liste des causes serait longue à énumérer, mais j'y mettrais en tête la confusion: ne pas savoir ce que l'on est censé faire ou être dans une relation. Il y a aussi la pression liée aux transitions dues à l'évolution de la société, au changement des comportements traditionnels. Et puis il y a aussi le sentiment d'être incompris, la jalousie, l'impatience, les conflits de personnalités, le matérialisme ambiant, l'apitoiement sur soi-même, l'auto-condamnation, les rêves brisés, les déceptions, la résistance au changement, tout cela peut générer des dysfonctionnements.

En tant que scientiste chrétienne, comment traitez-vous ces éléments négatifs?

Pour vous répondre, j'aimerais revenir à l'époque où j'habitais chez une praticienne de la Science Chrétienne. J'étais étudiante à l'université de Chicago. En lisant les philosophes – Aristote, Platon, pour ne citer qu'eux – je me suis aperçue que, quelque 2 000 ans plus tard, je discutais des mêmes sujets, et que personne ne semblait avoir trouvé les réponses aux grandes questions existentielles. Apparemment, on cherchait toujours.

Un jour, j'ai été guérie instantanément d'une douleur insupportable grâce à mon amie praticienne qui m'avait simplement regardée en priant. J'ai compris qu'elle était partie de la solution au lieu de prier pour s'en approcher. J'ai alors su que ma carrière consisterait à prier à partir de la solution. Je voulais guérir les autres ! C'est arrivé plus tôt que prévu, alors que j'étais mariée et mère de famille. Des gens ont commencé à m'appeler pour me demander de l'aide par la prière.

La Science Chrétienne part de la solution, d'une idée entièrement différente, à savoir l'unicité et la totalité parfaite de Dieu. Il n'y a pas le bien et le mal, Dieu et le diable. Bien sûr, l'existence humaine nous présente sans cesse ce dualisme apparent. Mais lorsque nous partons de la vérité fondamentale, du fait que Dieu est Tout, qu'Il est bon, qu'Il protège sans cesse chacun de nous et qu'Il préserve notre intégralité, alors cette vérité se révèle comme la solution dont nous avons besoin. Il n'y a pas d'autre force, d'autre influence, capable de susciter en l'homme la déception, l'apitoiement sur soi, la colère, l'impatience ou un sentiment de perte. Ces sentiments n'ont pas de place dans la bonté créée par Dieu; ce sont des croyances erronées concernant l'existence humaine mortelle, qui nous sont imposées. Elles ne nous appartiennent pas plus que la formule « deux plus deux égalent cinq » n'appartient à la vérité mathématique.

On craint parfois de s'engager dans une relation par peur d'une rupture inéluctable. Comment commencer une nouvelle relation avec confiance ou reconstruire celle qui ne fonctionne plus?

La première chose à faire serait de se demander sincèrement quel est le vrai fondement d'une relation, quel est le ferment de la famille, du mariage. Dans Science et Santé, ce livre indispensable de Mary Baker Eddy, il y a tout un chapitre consacré au mariage. Bien que je m'abstienne de donner des conseils aux personnes qui font appel à moi en tant que praticienne, je leur recommande vivement de lire souvent ce chapitre, non pas d'y jeter juste un coup d'œil rapide. C'est un texte magnifique écrit d'un point de vue biblique, tout à fait dans l'esprit du Sermon sur la montagne de Jésus. Ce sermon (voir Matthieu 5–7) énonce tout ce qui est nécessaire au bon fonctionnement du corps, d'un mariage, d'un travail et de toute chose. La base de bonnes relations est expliquée d'un bout à l'autre du Sermon sur la montagne, et Science et Santé de Mary Baker Eddy accomplit la promesse de Jésus lorsqu'il annonçait la venue du Consolateur qui « vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14:26). Et qu'a dit Jésus? La vérité concernant la nature de Dieu, notre relation à Lui, et ce qui nous lie les uns aux autres.

Si deux personnes ont des différences religieuses, politiques ou autres, elles peuvent avoir le désir de s'écouter et de comprendre leurs cheminements respectifs. Chacun est libre de ses opinions, mais n'oublions pas qu'une opinion est une croyance assez forte pour devenir une conviction, mais pas assez pour être la vérité. Des relations harmonieuses s'établissent en sachant dès le départ que nous avons tous le même Entendement. L'Entendement est un excellent synonyme de Dieu: c'est cette intelligence créatrice et protectrice unique, qui sait tout et qui est toute action. Quand nos relations s'établissent durablement sur ce fondement, il n'y a aucune raison de ne pas considérer la famille comme une communauté intacte, et d'y apprécier tout ce que chacun a d'unique dans sa flexibilité, sa diversité et sa richesse, et qui lui est naturel en tant qu'enfant de Dieu. Cela peut demander des efforts, de la persévérance, de l'humilité et encore plus d'amour, mais la solution est là, elle nous attend!

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