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Article de couverture

L'EXIGENCE D'AIMER

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2009


L'amour est peut-être la chose que j'ai le plus de mal à décrire en profondeur. Non pas que je manque d'affection. Il est probable que j'embrasse mes enfants un peu trop souvent à leur goût. C'est juste que j'ai le sentiment qu'il y a bien plus dans l'amour que ce que j'ai pu en démontrer jusque-là dans ma vie.

Souvent, je dis simplement aux gens que je vois l'amour comme « le chemin ascendant ». Un amour immense, voilà ce qu'il faut dans notre famille, notre quartier et le monde tout entier. La raison pour laquelle je dis cela, c'est que j'ai pu voir combien les progrès, ou une vie accomplie, sont directement liés à notre relation à l'Amour divin, autre nom pour désigner Dieu. Pour moi, les Écritures soutiennent cette idée à maintes reprises. Dans la première épître de Jean, nous lisons que Dieu est amour. Les Écritures indiquent également que la véritable nature de l'homme est d'être l'expression ou « image » de Dieu. Être plus proche de l'essence de la Vie divine implique une vie qui n'est qu'amour, Jésus en a été l'exemple évident.

Cet amour signifie davantage que d'embrasser les gens. Non pas que cela ne soit pas une bonne chose. Et il n'y a rien de mal non plus à distribuer des cadeaux ou faire des compliments. Mais je me pose souvent cette question: Où le concept de l'amour nous mène-t-il finalement ?

L'amour peut commencer avec l'affection que nous avons envers ceux qui tiennent une place privilégiée dans notre vie, mais il me semble que l'amour devrait apporter un bien durable à notre famille et, dans une certaine mesure, à toute l'humanité. Ce bien durable est une vraie sécurité qui nous aide tous à nous épanouir, en détruisant ces sombres pensées qui entretiennent un besoin particulier de cadeaux, de compliments ou autres attentions. Je trouve que l'amour doit impliquer de devenir plus conscient de Dieu, de Sa bonté toujours présente, et de voir ainsi que le bien se manifeste d'une façon telle que nous le ressentons tous plus profondément et d'une manière plus permanente.

Mary Baker Eddy, l'auteur de Science et Santé avec la Clef des Écritures, a écrit: « J'exige beaucoup de l'amour, je réclame d'actives manifestations pour le prouver, ainsi que de nobles sacrifices et de grandes œuvres qui en soient les résultats... c'est l'action tendre et désintéressée faite en secret; c'est la prière silencieuse et incessante; c'est le cœur plein d'abnégation et qui déborde; la forme voilée se glissant par une porte dérobée pour accomplir un acte de miséricorde; les petits pieds trottinant le long du trottoir, la douce main ouvrant la porte qui donne sur la pauvreté et la détresse, la maladie et le chagrin, illuminant ainsi les lieux ténébreux de la terre. » (Écrits divers 1883–1896, p. 250)

Aussi difficile que cela puisse paraître à mettre constamment en pratique, j'ai le sentiment que cette forme d'amour nous est à tous profondément naturelle. L'amour est déjà dans notre cœur, pour illuminer « les lieux ténébreux de la terre » et c'est pourquoi nous sommes capables, maintenant même, de voir le meilleur en chacun, et en tous ceux qui nous entourent. C'est notre nature même de peindre la toile de la conscience humaine avec de plus en plus d'amour – de voir et d'apprécier le bien partout.

Récemment, mon rôle de papa m'a fourni une nouvelle occasion de réagir avec cette sorte d'amour. C'était pendant une journée plutôt décevante où mon jeune fils paraissait peu coopératif, prenant toujours le contre-pied de ce que ma femme et moi pensions être le mieux pour notre famille. Au lieu de permettre au découragement de prendre le dessus, je suis resté calme et je me suis tourné de tout mon cœur vers Dieu dans la prière. Je désirais ardemment savoir que Dieu communiquait avec nous et, qu'en retour, nous étions pleins d'amour, prêts à transmettre ce message aux autres et désireux de le faire. En peu de temps, la situation frustrante que nous vivions a totalement disparu. Les enfants peuvent changer d'attitude très rapidement, mais là c'était vraiment spectaculaire. Mon fils est devenu immédiatement le meilleur membre de l'équipe familiale. Il semblait ne plus être la même personne et je suppose que, du fait de ce changement, nous étions nous-mêmes différents.

L'exigence d'aimer peut paraître, il est vrai, inconfortable à certains moments. Les limitations, les distractions, et la tendance qu'a la pensée humaine à tout ramener à soi peuvent suggérer qu'exprimer les attributs de l'Amour, comme la douceur et le pardon, constitue un sacrifice personnel douloureux, susceptible d'interférer même avec notre propre bonheur et notre épanouissement personnel. Mais j'apprends sans cesse qu'une conscience illuminée par l'Amour a sa récompense. Elle n'apporte pas seulement la guérison, la liberté et la paix à autrui; elle nous donne aussi la grande joie de constater que nous faisons personnellement partie de ce plan. Et cette vision plus élevée est à notre portée à tout moment. L'amour véritable est vraiment dégagé de tout égoïsme, de toute notion de jugement, ou de tension.

Aimer, cela ressemble presque à une discipline ou à l'entraînement nécessaire pour développer certains talents. Cela demande du travail, mais la récompense en vaut tellement la peine !

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