Mais, pour certains enfants, le début de la maternelle peut sembler intimidant, et même un peu effrayant. Cela est vrai aussi pour leurs parents. Il peut nous arriver d'avoir peur que l'enfant ne suive pas par rapport à ses petits camarades ou que la maison lui manque trop pendant toute une journée. J'ai remarqué récemment comme il est important de calmer ces craintes en comprenant que Dieu est toujours là avec les petits, qu'll les guide et prend soin de chacun d'eux le long du chemin.
C'est une leçon que notre famille a apprise l'année dernière, quand nous avons préparé notre fils à entrer en kindergarten [correspond à l'année précédant l'entrée à l'école primaire]. Plusieurs autres enfants suivaient une année préparatoire. Mais il nous avait été recommandé de le faire entrer tout de suite et nous étions d'accord. L'école, par contre, se posait des questions sur les capacités de socialisation et de concentration de notre fils, et avait proposé de recourir à des cours et à des enseignants spécialisés pour l'aider.
Mon mari et moi étions très reconnaissants de l'amour manifesté par l'école. Nous voulions également soutenir ce travail par la prière. Pendant l'été, j'ai prié pour voir notre fils comme Dieu le voyait: obéissant, affectueux et doux. Mais, après quelques semaines, il ne semblait pas progresser assez pour pouvoir s'intégrer normalement en maternelle. J'avais peur qu'il ne se conduise mal en classe et j'ai commencé à m'inquiéter. Quand je me fâchais, notre fils réagissait en étant encore plus désobéissant. Mon appréhension à propos de la rentrée scolaire s'immisçait dans nos relations.
En priant, je me suis aperçue qu'il fallait que j'arrête de vouloir « réparer » mon fils. Au contraire, je devais ajuster mes pensées à son égard. J'ai compris que j'avais des réticences à le laisser grandir. Dans Science et Santé j'ai trouvé ce passage: « ... le progrès est la loi de Dieu, loi qui exige de nous seulement ce que nous pouvons certainement accomplir. » (p. 233) Ceci signifiait pour moi que mon fils était prêt à progresser en étant sensible aux douces instructions de Dieu, qui est Vérité et Amour, en se faisant de nouveaux amis, en se conduisant correctement et en obéissant naturellement. Science et Santé déclare également: « Quand le but est désirable, l'expectative accélère nos progrès. » (p. 426) L'école, ai-je pensé, peut être un endroit où mon fils et ses camarades grandissent et expriment les qualités de Dieu, leur Père-Mère, y compris l'intelligence, la patience et l'amour. Les deux citations m'ont aidée à voir que le vrai Père-Mère de mon fils serait là, à l'école, et le conduirait avec douceur à faire ce qui était juste.
L'année de maternelle commença très bien. Mon fils aimait beaucoup aller à l'école et avait soif d'apprendre. Et ses enseignants l'aidaient et l'encourageaient. Toutefois, les problèmes de mauvaise conduite que j'avais craints ont commencé à faire surface, et mon mari et moi-même avons décidé de demander à un praticien de la Science Chrétienne de soutenir nos prières à propos de cette situation. J'étais très gênée quand mon fils se conduisait mal. S'il passait trop de temps dans le bureau du principal, le personnel de l'école penserait que nous manquions de discipline à la maison. Et cela me préoccupait.
Mais je savais cependant que je pouvais trouver la paix par la prière, et mon fils aussi. Quand mon fils se tenait mal à la maison, nous arrêtions toute activité et nous prenions le temps d'écouter Dieu pour qu'll nous dirige. Alors, il arrivait souvent que mon fils, de lui-même, s'excuse de s'être mal conduit. Cette manière de penser s'étendait au-delà de notre famille, jusqu'à inclure tous les enfants et les enseignants qui travaillaient à maintenir la paix à l'école.
Dans ma prière, je me suis concentrée sur le fait que chaque enfant obéit à la loi de Dieu. Et parce qu'il n'existe aucune autre loi, aucun enfant ne peut avoir une envie excessive d'attirer l'attention, ou chercher à se faire remarquer; de plus, le fait qu'il soit un garçon ou une fille ne peut pas définir sa manière de se comporter. Chaque enfant exerce le contrôle de soi donné par Dieu et il est gouverné par l'harmonie qui caractérise la création divine.
Malgré quelques trous et bosses le long du chemin pendant les mois suivants, la conduite de notre fils s'est améliorée et il s'est fait beaucoup d'amis. Ces premières expériences à la maternelle ont aidé notre famille à apprendre des leçons qui nous seront utiles dans les années à venir. Notre fils aborde maintenant l'école primaire avec confiance. Mon mari et moi sommes sûrs que Dieu continuera à le guider dans l'heureuse découverte de son identité spirituelle véritable.
Qu'un enfant reste accroché timidement à nos basques ou qu'il soit le premier à franchir la porte de sa classe, nous, ses parents, pouvons fournir un fondement solide pour nos enfants en les encourageant à écouter la Vérité et l'Amour divins.
Et nous pouvons leur montrer l'exemple en étant nous-mêmes confiants que Dieu nous guide aussi avec amour.
    