En quelques phrases au sens profond, Jésus révéla comment trouver le véritable repos: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11:28-30)
Un grand nombre de gens souhaitent trouver le repos au sens littéral, c'est-à-dire simplement passer une bonne nuit. D'autres aspirent à un répit face à des craintes de maladie, à la douleur, à la pénurie, à la solitude ou au vieillissement. D'autres encore désirent être soulagés de responsabilités professionnelles écrasantes ou de la lourde tâche de prendre soin d'un membre de la famille. Quel que soit le besoin, il est possible de trouver le repos véritable en Christ, dans la Vérité divine que Jésus incarna, enseigna et démontra.
Venez à moi
Toute invitation appelle une réponse. Jésus ne nous invite pas à venir à lui en tant que sauveur personnel, mais à venir au Christ qui guérit et sauve, à la vérité de Dieu qui nous élève, allège les fardeaux et donne le vrai repos. Pour venir au Christ, il faut non seulement se tourner vers la Vérité, mais aussi se détourner de ce qui semble nous accabler ou nous fatiguer.
Nous sentir ainsi guidés par la présence divine, la présence de la Vie divine dans notre existence quotidienne, nous soutient dans nos progrès, comme l'a écrit Mary Baker Eddy: « Ce sens de la Vie illumine notre chemin avec la splendeur de l'Amour divin, guérit l'homme spontanément, moralement et physiquement – exhalant le parfum des paroles mêmes de Jésus: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." » (Écrits divers 1883-1896, p. 19-20) L'invitation de Jésus, dont l'écho a retenti au cours des siècles, exhale le parfum de la divinité. Ses paroles inspirées sont parfumées de l'Amour qui non seulement nous donne le repos mais aussi nous guérit.
Vous tous qui êtes fatigués et chargé
Que l'invitation de Jésus a dû paraître attractive à tous ceux qui travaillaient dur, pêcheurs, ouvriers dans les fermes et les vignes, commerçants, et à tous ceux qui le suivaient quand il marchait le long du rivage ou traversait leur village ! En écoutant ce prédicateur venu de Galilée, ils ont dû sentir la fatigue se dissiper, les laissant revigorés, éclairés et guéris. La demande instante du Christ parle tout autant aux travailleurs d'aujourd'hui.
Pourtant, la sensation d'être « chargé » ne provient pas toujours d'un travail exigeant. Elle vient parfois du sentiment d'être incompétent, d'être sous pression ou incapable de répondre aux attentes d'autrui. Qu'il s'agisse d'une fatigue physique, d'un surmenage mental ou d'un épuisement émotionnel, nous avons tous la possibilité de trouver en Christ le soulagement dont nous avons besoin.
Et je vous donnerai du repos
Jésus pouvait promettre le repos en Christ parce qu'il l'avait démontré pendant tout son ministère. Mary Baker Eddy a souligné que « le Jésus humain trouvait un reguge dans son moi supérieur et sa relation avec le Père et pouvait s'y reposer des épreuves irréelles dans la réalité et la royauté conscientes de son être, tenant le mortel pour irréel et le divin pour réel » (Non et oui, p. 36).
Nous aussi pouvons trouver refuge dans notre individualité spirituelle et dans notre unité avec l'Esprit inépuisable. Notre étude quotidienne de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Écritures nous aide à comprendre de mieux en mieux notre identité spirituelle, image de notre Père céleste. À mesure que nous entrevoyons plus clairement la vérité de notre identité réelle, l'idée éternelle et spirituelle de l'Entendement divin, nous nous percevons moins comme une personnalité mortelle et matérielle, et nous démontrons toujours davantage notre identité la plus élevée, qui n'est jamais fatiguée, jamais soumise aux conditions matérielles. Comme notre Maître, Jésus Christ, nous aussi, nous pouvons nous « reposer des épreuves irréelles » en acceptant la « réalité et la royauté » de notre statut réel de fils et filles de Dieu.
Jésus trouva refuge dans son individualité suprême, le Christ, face à des épreuves comme la méchanceté et l'envie de ceux qui s'opposaient à ses puissantes œuvres de guérison, des œuvres qui mettaient obstacle à sa mission d'éveiller l'humanité à la compréhension de l'existence spirituelle. Quand nous sommes accablés par les critiques, le blâme ou la haine, nous avons accès au même refuge. En nous voyant comme l'enfant de Dieu, il nous est possible d'annuler la résistance impersonnelle qu'oppose la mentalité matérialiste ou entendement charnel à notre spiritualité. L'entendement charnel est incapable de voir ou de connaître notre individualité spirituelle. Cette individualité est pour toujours « sous l'abri du Très-Haut », un sanctuaire où nous trouvons toujours le repos en toute sécurité.
Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions
On peut voir dans le joug un symbole de la croix: la résistance qu'oppose le monde à la Vérité et aux méthodes de guérison spirituelles. Cependant, Jésus nous dit que si nous recevons ses instructions, nous découvrirons que le joug devient doux, et le fardeau léger. Un spécialiste de la Bible fait remarquer que « le joug des ordres de Jésus est un joug très doux; il ne s'y trouve rien qui puisse irriter le cou qui le porte, rien qui puisse le blesser, mais au contraire des forces renouvelées. C'est un joug qui est enveloppé d'amour... Il est peut-être un peu dur au début, mais il est doux ensuite; l'amour de Dieu et l'espoir des cieux le rendront doux. Le fardeau de la croix du Christ est un fardeau léger, très léger. » (Matthew Henry's Commentary, 1961, p. 1263)
Car je suis doux et humble de cœur
Si Jésus fut l'homme le plus puissant qui ait jamais vécu, il fut aussi le plus humble. Il savait que c'était grâce à son Père divin qu'il était capable d'accomplir tout ce qu'il faisait. Sa patience, son indulgence et sa tolérance nous enseignent que les réactions négatives sont impossibles dans l'humilité. Ni les moqueries, ni la calomnie, ni la persécution ne provoquèrent la colère de Jésus. Il vivait ce qu'il avait enseigné dans le Sermon sur la Montagne: « Je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. » (Matthieu 5:39) Par l'humilité, Jésus demeura toujours conscient de son inséparabilité avec le Principe divin, l'Amour. Il transcenda le supplice de la croix et offrit la preuve glorieuse de la résurrection.
Et vous trouverez du repos pour vos âmes
Jésus a promis le repos, et la validité de cette promesse intemporelle est prouvée par tous ceux qui prennent son joug, la croix de la résistance que le monde oppose à la Vérité, et qui suivent son exemple d'humilité. Le passage suivant nous donne un aperçu de la façon dont Mary Baker Eddy porta ce joug. Voici ce qu'elle écrit: « Au milieu des soucis et du labeur déprimants, je me tourne constamment vers l'Amour divin pour être guidée, et je trouve le repos. Cela me procure une grande joie d'être à même d'attester la vérité des paroles de Jésus. L'Amour allège tous les fardeaux, il apporte une paix qui surpasse la compréhension, avec “les miracles” qui l'accompagnent. » (Écrits divers 1883-1896, p. 133)
Voyons comment, nous aussi, nous pouvons « attester la vérité des paroles de Jésus », lorsque nous devons faire face à des obligations inhabituelles. Par exemple, les parents de nourrissons ou d'enfants en bas âge doivent faire preuve d'énergie et de vigueur, malgré leur sommeil perturbé, mais l'amour désintéressé qu'ils portent à leurs jeunes enfants, reflet de l'amour de Dieu, notre Pére-Mère, les soutient. L'amour désintéressé ne se lasse pas et ne peut s'épuiser, parce qu'il émane d'une source divine, l'Amour divin inépuisable. Cet amour ne comprend aucun élément personnel, mais simplement le désir de faire du bien à son prochain. Quand on est motivé par l'amour désintéressé pour prendre soin de jeunes enfants, de parents âgés ou d'un proche souffrant, on reçoit directement de Dieu un pouvoir qui soutient et renouvelle énergie et capacité d'endurance, jour après jour.
Aujourd'hui, de nombreux adultes dans la force de l'âge doivent relever le double défi de s'occuper d'enfants tout en prenant soin d'un père, d'une mère ou d'un parent d'un âge avancé. Ces personnes, qui exercent souvent une profession exigeante, ont peut-être le sentiment de porter un fardeau. Cependant, quand l'amour désintéressé les motive, il leur est donné la force et la grâce nécessaires pour satisfaire à de multiples exigences tout en se reposant en Christ. La grâce, ce merveilleux don divin, qui nous aide à transcender les difficultés, communique également la tendresse, la compassion, la patience et l'indulgence. Lorsque ces qualités du Christ sont à la base des soins qu'on donne, il n'y a ni fatigue ni épuisement.
Les nurses et les praticiens, actifs dans le ministère de guérison par la Science Chrétienne, affrontent chaque jour le besoin de trouver le repos en Christ. Leur travail exige d'eux qu'ils démontrent une grande capacité d'endurance spirituelle. Science et Santé nous apprend que « Dieu Se repose dans l'action. Donner n'a pas appauvri et ne peut jamais appauvrir l'Entendement divin. L'activité de cet Entendement n'entraîne aucun épuisement, ainsi que le fait comprendre la Science divine. Même d’un point de vue humain, le repos le meilleur et le plus doux réside dans un saint travail » (p. 519). La compréhension de ces vérités soutient dans leur saint travail ces personnes à la mission spirituelle.
Nous devons pratiquement tous, quels que soient notre âge et notre activité, affronter quelquefois la fatigue. Nous considérer personnellement responsables du travail que nous avons à faire peut conduire à l'épuisement, tandis qu'être conscient du fait que nous reflétons l'énergie divine de l'Entendement infatigable nous redonne des forces.
Si nous dormons peu en raison de lourdes obligations au travail ou à la maison, nous n'avons pas à en payer le prix. On s'immunise contre les croyances liées au manque de sommeil quand on comprend que le véritable repos a son origine en Christ. Voici ce que Science et Santé affirme: « Être conscient de la Vérité nous repose plus que des heures de repos dans l'inconscience. » (p. 218) À l'instar de nombreux praticiens de la Science Chrétienne, j'en ai eu d'abondantes preuves. Lorsque je suis réveillée en pleine nuit par un appel pour de l'aide par la prière, je prie pour le patient pendant un long moment avant de me recoucher. Il arrive parfois que je ne me rendorme pas, mais que je reste éveillée, continuant à prier jusqu'au matin. Je peux dire en toute honnêteté que je ne me sens pas « privée de sommeil » le lendemain, mais que je suis capable de vaquer à mes occupations, aussi active que d'habitude.
Il nous faut parfois relever le défi d'un autre type de fatigue. Si une guérison tarde à venir, on peut avoir la tentation d'être las de lutter. Dans ce cas, il est bon de se rappeler, comme nous le dit Science et Santé, que « la lutte pour la Vérité nous fortifie au lieu de nous affaiblir, nous repose au lieu de nous lasser » (p. 426).
Sue Harper Mims, une élève du dernier cours donné par Mary Baker Eddy en 1898, en a démontré la vérité. Elle écrit que Mary Baker Eddy donna à la classe « ... une magnifique interprétation de ce que signifie “Ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point”. Elle [Mary Baker Eddy] va droit à la métaphysique. Lorsque nous travaillerons pour vaincre l'erreur ou lorsque nous prierons pour un cas qui ne semblera pas vouloir céder, nous ne nous découragerons pas ni ne serons las, et il ne peut y avoir aucune réaction. Nous poursuivrons notre tâche sans souffrir et sans nous lasser, même si la démonstration est lente. » (We Knew Mary Baker Eddy, p. 137)
Quand nous prions pour surmonter un problème persistant, il nous est possible d'apprendre à trouver le repos en Christ. L'apôtre Paul nous exhorte ainsi: « Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. » (Gal. 6:9) Le « temps convenable » de la guérison viendra assurément si nous persistons dans nos prières. La Vérité ne s'épanche pas sans apporter un changement salutaire.
Si nous voulons décaper une table, nous suivons les instructions indiquées sur l'étiquette avant d'appliquer le produit décapant. Puis, nous nous attendons à un changement. Il nous faudra peut-être appliquer le produit plusieurs fois avant que la table soit complètement décapée. Cependant, il y aura une amélioration après chaque application, jusqu'à ce que le travail soit terminé. De même, dans nos prières pour la guérison, nous suivons les règles de la Science divine et nous appliquons intelligemment les vérités spirituelles spécifiques afin de neutraliser ou de corriger les erreurs spécifiques de la croyance qui doivent disparaître de la pensée. Nous nous attendons à ce que chaque traitement ou application de la vérité apporte un changement et nous fasse progresser vers la guérison.
Car mon joug est doux, et mon fardeau léger
J'ai cité plus haut un spécialiste de la Bible qui explique que le joug du Christ est doux, parce qu'il est enveloppé d'amour. Si nous nous sentons accablés par des soucis et des obligations multiples, nous pouvons prendre ce joug. Plus nous comprenons clairement que Dieu est l'Amour même et plus nous nous efforçons de refléter Son amour, plus le joug deviendra doux et plus nos fardeaux seront légers.
L'invitation pleine de tendresse du Christ, « Venez à moi », s'adresse à chacun de nous. Acceptons cette invitation avec gratitude et trouvons notre véritable repos.
