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À minuit, une leçon

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2008


Qui ne souhaiterait trouver la guérison dans chacun des aspects de sa vie ? Pourtant, cette recherche peut parfois apparaître comme un processus automatique; c'est alors qu'il nous faut un regard neuf.

La guérison en Science Chrétienne, qui repose entièrement sur les lois d'un Dieu unique et universel, est en elle-même une approche nouvelle et radicale puisque le physique et le raisonnement humain ne jouent aucun rôle dans la prière spirituelle et scientifique.

Il est normal d'aspirer à être meilleur et à faire mieux: nourri, ce désir s'épanouit en des espoirs et des objectifs supérieurs, devenant plus complet au lieu de faiblir ou de s'éteindre. À chaque nouvel espoir, la peur cède la place à la foi et le doute à la confiance. Ce nouveau départ contribue à nous donner une vision plus spirituelle du monde, et la certitude de la guérison se fait plus manifeste. Les blessures anciennes s'effacent, les cœurs s'adoucissent. Nous voici soudain en meilleure santé, plus heureux, plus saints.

Mais qu'est-ce qui rend ce profond désir de progresser si pur et si fort, au point de nous engager de plus en plus à agir selon le bien ? Serait-ce notre spiritualité – notre vraie nature – qui exige de s'exprimer ? Et dans ce cas, qu'est-ce qui suscite cette exigence ? La grâce de Dieu, Son amour que rien n'arrête et qui brille de façon si pure et si sûre dans notre cœur, nous tourne vers Lui. Elle brille dans notre vie, irrésisitible.

Oui, le pouvoir et la pureté de l'amour irrésistible de Dieu amènent l'aspiration humaine vers des voies plus saintes, et lui répondent. Le psalmiste écrit: « Ô Dieu, relève-nous ! Fais briller ta face... Que ta main soit sur [moi] l'homme de ta droite, sur le fils de l'homme que tu t'es choisi ! » (Ps. 80:4, 18) C'est ainsi que commence notre voyage spirituel.

Récemment, j'ai entendu parler d'une maman d'une trentaine d'années qui souhaitait « développer sa spiritualité ». Elle a alors cherché des réponses dans la Bible. Cela l'a transformée et elle est devenue quelqu'un de meilleur. Son mariage en a également bénéficié et les allergies dont elle était atteinte depuis l'enfance ont disparu.

Lorsqu'on cultive sa spiritualité, de telles transformations par la guérison en résultent tout naturellement. En fait, cette histoire me rappelle ma propre expérience, alors que j'étais moi-même une maman dans la trentaine. À cette époque, j'étais persuadée que la vie devait être davantage que ce qu'elle m'apparaissait. J'ai donc décidé d'y travailler. Je me rappelle encore le jour où j'ai pris mon exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures sur l'étagère; ma grand-mère m'avait offert cet ouvrage de Mary Baker Eddy pour mes seize ans, mais c'était la première fois que j'allais le lire en entier.

Au début je ne me sentais pas différente, mais alors que je n'avais pas encore lu la moitié de l'ouvrage, mon mari m'a demandé: « Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es devenue si sereine ! » Bientôt, j'ai remarqué que mes pensées et mes motivations étaient plus élevées, plus pures. Par exemple, je trouvais de l'intérêt même dans les petites choses; des inquiétudes qui me poursuivaient depuis longtemps avaient disparu, comme par exemple mes préoccupations au sujet de ce que je ferais « si » quelque chose d'horrible survenait. J'étais plus heureuse, j'ai commencé à me réjouir en toute chose, même lors de tâches triviales et répétitives, au lieu de souhaiter avant tout d'en avoir fini. J'étais aussi en meilleure santé: les rhumes dont je souffrais fréquemment avaient tout simplement cessé. Et ce n'était pas une résolution du Nouvel An, car on était au mois d'avril. Je m'étais engagée à ma façon dans la guérison par la Science Chrétienne, et ce jusqu'à une certaine veille de Nouvel An.

J'étais comme Boucles d'Or, attendant un problème qui soit « juste à ma taille », de taille moyenne si vous voulez: suffisamment important pour me causer du souci, mais pas « trop gros » ou effrayant au point que je ne puisse pas en venir à bout par la prière. Cependant, j'ai entendu résonner à mes oreilles la recommandation de Jésus de « prendre sa croix » jusqu'au moment où je me suis rendu compte que pour prendre sa croix il était nécessaire de ressentir un désir ferme et ardent de faire face à tout défi d'un point de vue spirituel.

Ensuite, pendant une courte période, mon approche de la guérison par la prière avait été du type self-service: je ne choisissais que les instructions sur la guérison qui me plaisaient dans Science et Santé et je négligeais les autres. Par exemple, l'idée selon laquelle « les épreuves font voir la sollicitude de Dieu » ne me séduisait pas vraiment. (p. 66) Pourquoi voudrais-je des épreuves, me demandais-je ? Mais Science et Santé indique aussi que « quiconque veut démontrer la guérison en Science Chrétienne doit en observer strictement les règles, tenir compte de chacun de ses énoncés, et progresser en partant des rudiments établis » (p. 462). J'ai alors appris que traverser des épreuves étendait et renforçait ma compréhension de Dieu. Puis ce fut le réveillon du Nouvel An. À l'heure du coucher, j'ai voulu apprendre à mes enfants que la prière que nous faisions tous les soirs était un cadeau de Mary Baker Eddy « aux petits enfants » pour la nouvelle année. Lorsque j'ai ouvert mon livre, j'ai remarqué pour la toute première fois la prière « Aux grands enfants » qui se trouve sur la même page (voir Écrits divers 1883-1896, p. 400).

Mes enfants étaient endormis depuis longtemps, mais à minuit j'étais encore en train de méditer sur cette prière pour les grands enfants. Je ne l'ai pas quittée avant de me sentir toute neuve et purifiée par chacune des lignes de la prière.

Voici comment commence cette prière

Père-Mère, ô bien,
Avec amour je Te cherche

J'étais certes convaincue que Dieu était le bien, et Le chercher « avec amour » était pour moi un désir sincère. Mais je me suis demandé si c'était vraiment Dieu que j'avais cherché, ou si je Lui avais demandé de l'aide simplement pour être heureuse et me sentir bien sur le plan matériel. J'ai commencé à changer de point de vue, me plaçant du côté de Dieu plutôt que d'un côté personnel. À ce moment, mon seul désir a été de voir Dieu plus clairement, de L'aimer plus tendrement et de Le suivre de plus près.

La suite de la prière, sur la manière de Le chercher, m'est apparue très importante:

– Humble et patient,
Je vais dans Ton chemin –
Qu'il soit rapide ou lent,
Jusqu'à Toi.

Je voulais effectivement être plus humble et plus patiente. Mais ce sont les mots suivants, « Je vais dans Ton chemin », qui ont vraiment fait mouche. La guérison et la croissance spirituelles devaient se réaliser à la manière de Dieu, non à la mienne. C'est alors que je me suis sentie purifiée ! La volonté humaine de tout faire « à ma façon » avait disparu.

Le verset suivant, « Qu'il soit rapide ou lent », impliquait pour moi de bien vouloir suivre le plan de Dieu, et de l'apprécier, à chaque pas.

Le dernier vers de la prière, « Jusqu'à Toi », me disait que mon voyage vers l'Esprit n'était jamais « sur du plat », et que marcher main dans la main avec Dieu ne relevait pas d'un objectif terrestre: se contenter que tout aille bien par exemple. C'était au contraire un voyage qui élevait les espoirs et les désirs toujours plus haut, et qui amenait à connaître Dieu comme étant le Principe de tout être et à le vivre.

À la fin, j'ai ressenti un profond désir de suivre Dieu, où qu'Il me mène. Mon objectif était devenu de glorifier Sa bonté dans chaque détail de ma vie.

La leçon de cette nuit-là a fait une grande différence dans ma pratique de la Science Chrétienne et dans mes activités quotidiennes. Elle m'a donné un nouveau regard sur tout, et notamment sur la guérison. Auparavant, la guérison (tout essentielle qu'elle soit) était pour moi le but ultime, le résultat final. Mais après cette prise de conscience, j'ai vu que la guérison procédait nécessairement du fait de marcher avec joie, amour et obéissance aux côtés de l'Amour divin, pensée après pensée.

Je me suis tellement concentrée sur ma croissance spirituelle et sur mes efforts pour marcher avec Dieu que j'ai fait à Son sujet des découvertes à chaque pas. Un jour en particulier, dans un éclair de compréhension, j'ai réalisé que seule compte la spiritualité parce que l'Esprit est la Vie même, la seule vérité et la seule substance. L'Esprit m'apparaissait à présent plus réel, plus substantiel que jamais. J'ai persévéré dans cette voie.

La même semaine, une grosseur de la taille d'une amande que j'avais sur la nuque depuis l'enfance a disparu. Je n'y avais pas spécifiquement pensé, et rien de physique ne s'était passé, rien ne s'était écoulé ou n'était tombé. Le problème avait simplement disparu. Cela a eu lieu il y a de nombreuses années, et la grosseur n'est jamais revenue. J'étais bien sûr reconnaissante pour cette guérison, mais le plus important à mes yeux c'était qu'une croissance spirituelle avait eu lieu dans ma pensée et avait permis cette transformation. Dieu m'avait montré ma véritable nature spirituelle, et j'en avais fait la démonstration.

La nouvelle approche de la guérison définie par la Science Chrétienne est accessible à tous. Elle commence avec Dieu, ne Le quitte pas d'un pouce et reste à Ses côtés, ainsi que l'expliquent les Écritures: « Tournez-vous vers moi et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre. » (Ésaïe 45:22) C'est ainsi qu'enseignait Jésus et qu'il avançait. Le renouveau est à chaque pas, et le progrès se manifeste tout au long du chemin.

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