Dans mon école au Canada, les cantiques de Noël étaient joyeusement entonnés chaque année dès le 1er décembre. Depuis toute petite, j’adorais ces cantiques, et je chérissais secrètement dans mon cœur le désir de pouvoir un jour fêter Noël en famille comme tous les autres enfants. Je dis « secrètement », car j’étais la seule enfant à mon école qui venait d’une famille non-chrétienne où on ne fêtait pas Noël. Par ailleurs, il y avait beaucoup de problèmes dans ma famille, et l’ambiance à la maison était tendue.
À l’âge adulte, je suis devenue chrétienne, et j’avais enfin l’occasion de célébrer cette fête. J’avais beaucoup de plaisir à participer avec mes amis à des soupers pendant la période des fêtes. Mais mes amis passaient toujours le jour de Noël avec leur famille, et je trouvais difficile de passer cette journée seule. Je voulais tant ressentir cette unité familiale !
Plus tard, lorsque j’ai commencé à étudier la Science Chrétienne, j’ai découvert que Dieu est Amour, et que le christianisme est une promesse de la présence palpable de l’Amour divin dans tous les aspects de la vie.
Dans mes recherches, j’ai aussi appris que le mot Noël vient du mot latin natalis, qui veut dire naissance. Mais la naissance de qui ou de quoi au juste ? De Jésus, bien entendu, cependant je voulais mieux comprendre le sens spirituel de cette naissance. Je me suis donc mise à lire tout ce qu’a écrit Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, sur le sens spirituel profond de Noël. Ainsi, « L’appel du temps de Noël », dans son livre intitulé Écrits divers, m’a éclairée, notamment le paragraphe suivant: « À des époques différentes l’idée divine revêt des formes différentes, selon les besoins de l’humanité. À notre époque, elle revêt avec plus d’intelligence que jamais auparavant, la forme de la guérison chrétienne. C’est là le petit enfant que nous devons chérir. » (p. 370)
Ces lectures m’ont amenée à voir Noël comme la « naissance » – la révélation dans notre pensée – du sens spirituel de la vie en tant que pure manifestation de l’Amour divin: harmonieuse, complète et éternelle. Jésus a en effet illustré le fait que le Christ, le pouvoir de l’Amour divin, est éternellement présent et actif. Noël représente alors l’activité du Christ ou Sauveur dans notre conscience, « la lumière de la Vérité qui réconforte l’homme, le guide et le bénit... » (Écrits divers, p. 320), en révélant que l’homme véritable naît de l’Esprit, Dieu, et que sa vie est donc purement spirituelle et parfaite. Cette activité du Christ n’est certes pas limitée au jour de Noël. Elle illumine et guérit continuellement la pensée réceptive.
Ravie de ces nouvelles idées, je me suis tournée vers l’exemple de Jésus et sa tendre sollicitude pour toute l’humanité. J’ai décidé de passer le jour de Noël en prière pour tous ceux qui pouvaient vivre une situation difficile telle que la solitude, l’exil ou la pénurie. Ces prières m’ont apporté beaucoup de joie et de paix, car j’avais le sentiment profond que toute prière désintéressée qui reconnaît la toutepuissance de l’Amour divin compatissant allège les fardeaux de l’humanité. L’année suivante, j’ai commencé à prier ainsi quelques jours avant Noël, et arrivée au 24 décembre, je me sentais imprégnée de la douce conviction que Dieu tient Sa promesse, que l’Amour divin répond à tout besoin humain. Ce jour-là, je suis sortie faire une course. En approchant de ma voiture, j’ai constaté que quelqu’un avait placé sur le pare-brise une magnifique couronne de Noël façonnée avec des branches de sapin et décorée de nœuds rouges. Non seulement elle était splendide, mais c’était exactement le type de couronne que j’avais souhaité acheter cette année-là.
Émerveillée par ce beau cadeau inattendu, j’ai cherché qui aurait pu me l’offrir. Un voisin ? Un ami ? Mais personne ne semblait l’avoir fait. Je l’ai alors accepté humblement comme un cadeau précieux, un signe que tous sont inclus dans la bénédiction universelle de Noël. En me détournant de mon sentiment de manque et en cherchant plutôt à donner et à bénir les autres par la prière, j’avais trouvé le sens profond de Noël, et j’éprouvais la présense « palpitante » du Christ qui régénère, et guérit tous les maux (voir Science et Santé, p. 351).
Depuis ce jour, j’ai constaté beaucoup de progrès dans ma vie. J’ai un tendre sens d’appartenance à toute la famille humaine, et j’ai découvert le bonheur d’aimer et d’aider mon prochain. Pendant la période des fêtes, je continue d’accorder beaucoup de temps à la prière pour les autres. Et le jour de Noël est toujours rempli de bénédictions.
En élevant mes pensées et mes mobiles vers l’Amour divin, ma peine a été changée en une couronne d’allégresse.
 
    
