Un après-midi, il y a de cela plusieurs années, j’avais passé du temps à étudier et à prier dans la salle de lecture de la Science Chrétienne de ma ville. Me sentant toute ragaillardie spirituellement, je suis revenue à la maison de mon fils, chez qui j’habitais à cette époque.
Je venais juste de fermer la portière de ma voiture lorsqu’un énorme chien blanc, qui appartenait à un ami de la famille, s’est précipité sur moi. D’habitude, le chien était solidement tenu en laisse ou au bout d’une chaîne, et les rares fois où je m’étais trouvée près de lui, il ne s’était guère montré amical. Arrivé sur moi, il s’est mis à grogner et à me sauter dessus, m’empêchant de rentrer dans la maison. Il m’a mordu à la main et au bras. Aussitôt après, ses dents se sont prises dans les lanières de mes sandales, ce qui a retardé son attaque. J’ai crié pour appeler à l’aide, et mon fils et le propriétaire du chien sont sortis en courant de la maison. Ils m’ont rapidement aidée à éloigner l’animal de moi.
Je me suis tout de suite mise à déclarer mentalement toutes les vérités spirituelles auxquelles je pouvais penser, remplaçant les images effrayantes de l’agression que je venais de subir par la vérité concernant mon identité intacte de reflet de Dieu. J’ai affirmé que Dieu prenait soin de moi, et que cela était vrai non seulement en ce qui me concernait, mais également en ce qui concernait ce chien. En tant qu’étudiante de la Science Chrétienne, j’avais appris par expérience que Dieu n’avait jamais rien créé de violent – que ce soit un chien ou une personne. En fait, des années avant cet incident, la prière s’était déjà révélée une protection efficace au cours d’une manifestation sportive, alors que des supporters ivres appartenant à l’équipe adverse s’étaient mis à brandir des bouteilles cassées et à menacer le groupe dans lequel je me trouvais. En priant pour percevoir chacun de nous enveloppé dans l’amour de Dieu, j’avais pu voir les supporters se calmer et la paix revenir.
Pendant qu’un membre de la famille nettoyait et pansait mes plaies, j’ai continué à prier, confiante dans le fait que la compréhension de l’amour de Dieu me libérerait de la douleur. J’étais très reconnaissante que mes recherches de l’après-midi même à la salle de lecture aient élevé mes pensées. Cela se révélait être la meilleure préparation possible pour traiter la situation.
Ma famille, et les amis qui se trouvaient à la maison, se montraient préoccupés et exprimaient une profonde compassion à mon égard. Certains voulaient me conduire à l’hôpital afin que je reçoive des soins, alors que d’autres soutenaient ma décision de me fier totalement à la Science Chrétienne pour obtenir la guérison. Tandis que je tendais l’oreille, intérieurement, pour entendre les messages réconfortants de Dieu, ces paroles inspirées, tirées de Science et Santé avec la Clef des Écritures, me sont venues à la pensée: « Lorsque l’illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et à Son idée. Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. Que ni la crainte ni le doute n’obscurcissent votre sens lumineux et votre calme confiance que la récognition de la vie harmonieuse – comme l’est éternellement la Vie – peut détruire tout sens douloureux de ce qui n’est pas la Vie ou toute croyance en ce qu’elle n’est pas. » (p. 495)
J’ai rassuré tous ceux qui m’entouraient, en leur disant que je mettais toute ma confiance dans la prière comme seul traitement, et que je m’attendais à des résultats immédiats. Afin de retrouver mon calme, et de « m’attacher fermement » à ces idées, je suis allée dans ma chambre, où j’ai pris ma Bible et Science et Santé. J’ai trouvé du réconfort dans ce passage de Science et Santé qui commence ainsi: « Les accidents sont inconnus à Dieu... » et un peu plus loin, dans un autre passage qui dit: « Il y a une loi de Dieu, applicable à la guérison, et c’est une loi spirituelle, non matérielle. » (p. 424 et p. 463)
Alors que la journée avançait, j’ai lu de nombreux passages de la Bible et de Science et Santé, que j’aime beaucoup et qui me sont d’un grand soutien, et avec lesquels j’ai prié; je me suis sentie inspirée à chanter plusieurs cantiques dont les paroles originales sont de Mary Baker Eddy, en particulier le no160, dont le premier couplet dit ceci:
Quoi qu’il advienne,
Si tu suis l’Amour parfait,
Au long des jours, au long des nuits,
Grande est ta paix. »
(Hymnaire de la Science Chrétienne, no160)
À un certain moment, malgré la douleur que je ressentais, je me suis endormie. Lorsque je me suis réveillée, c’était le matin, et j’étais en grande partie libérée de la douleur, ce qui m’a remplie de gratitude.
Le jour suivant, j’ai pris l’avion pour me rendre à un entretien d’embauche à plus de 3000 kilomètres de là, le bras bandé, couvert par la manche de ma veste. Je n’ai pas été le moins du monde incommodée pendant le voyage. Non seulement ai-je été engagée, mais en très peu de temps les blessures de mon bras et de ma main se sont refermées, et elles ont cicatrisé sans que je n’en conserve aucune marque.
Cette guérison a été si complète qu’aujourd’hui je ne me souviens plus de quelle main ou de quel bras il s’agissait. Et je n’éprouve plus aucun ressentiment, que ce soit envers le chien ou envers ses propriétaires.
Austin (Texas), États-Unis