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QUE PENSER DU PÉCHÉ ET COMMENT L’ÉRADIQUER ?

TANDIS QUE PLUSIEURS HOMMES L’ENTRAÎNAIENT DE FORCE DANS LE TEMPLE CE JOUR-LÀ, LA FEMME N’EN MENAIT CERTAINEMENT PAS LARGE. ON L’AVAIT SURPRISE EN FLAGRANT DÉLIT D’ADULTÈRE, PÉCHÉ PASSIBLE DE LA PEINE DE MORT.

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2008


Ces hommes, qui étaient des chefs religieux de la communauté juive (des scribes et des pharisiens), avaient entendu dire qu’un jeune prêcheur du nom de Jésus de Nazareth, qui accomplissait des guérisons, était en train d’enseigner dans le temple. Ils savaient également que Jésus faisait des adeptes grâce à un message évangélique: la « bonne nouvelle » que le royaume de Dieu est accessible maintenant, et non réservé à un futur éloigné, après un jugement dernier. C’est pourquoi ces scribes et pharisiens étaient bien décidés à utiliser cette pauvre femme pour mettre Jésus à l’épreuve. Ils voulaient voir comment celui-ci réagirait à l’énoncé de la loi de Moïse et des anciennes traditions théologiques concernant le châtiment infligé en punition des péchés.

Tandis que la femme, honteuse, se tient devant tout le peuple – au sein duquel elle doit connaître personnellement bon nombre de gens —, ses accusateurs font état de son péché. Ils rappellent à Jésus que leur loi exige qu’elle soit lapidée. En fait, ils espèrent le prendre en défaut par rapport à la loi et pouvoir ainsi le sanctionner et diminuer son influence parmi le peuple.

Cependant, Jésus semble tout d’abord ne pas prêter attention au défi qu’on lui lance. Selon la Bible, « Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre », comme s’il ne les entendait pas. Mais les scribes et les pharisiens reviennent à la charge, et insistent pour que Jésus leur réponde. Ce dernier, finalement, se relève et leur fait une réponse acérée et surprenante. Il dit: « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. »

Il se passe alors une chose étonnante: ces personnages si sûrs d’eux-mêmes un instant plus tôt, mais à présent « accusés par leur conscience, se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu ». Lorsque Jésus voit que les scribes et les pharisiens sont tous partis, il se tourne vers la femme effrayée: « Femme, lui dit-il, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit: Non, Seigneur. »

JÉSUS ÉTAIT CAPABLE DE VOIR À TRAVERS LES TÉNÈBRES DU PÉCHÉ QUI TENTENT D’OBSCURCIR NOTRE VISION CONCERNANT NOTRE RAISON D’ÊTRE DANS LE PLAN DIVIN

Animé d’une tendresse et d’une compassion inégalées, Jésus déclare à la femme: « Je ne te condamne pas non plus; va, et ne pèche plus. » Puis il s’exprime à nouveau dans le temple devant le peuple: « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (voir Jean 8:1-12) Quand je réfléchis à ce récit qui constitue un merveilleux modèle de compassion, de guérison et de rédemption, il me semble que cette femme a été sortie de ténèbres mentales pour être amenée à l’éclatante « lumière de la vie ». Elle a certainement été transformée. Désormais sa vie ne sera plus comme avant. Pourquoi ? N’est-ce pas essentiellement parce que Jésus, par sa vigilance et son intuition spirituelle, a été à même de discerner l’identité véritable de cette femme, de voir sa pureté innée et son innocence originelle en tant qu’enfant de Dieu ? Du point de vue de la Science absolue du Christ, Jésus était capable de voir à travers les ténèbres du péché qui tentent d’obscurcir notre vision concernant notre raison d’être dans le plan divin. « Ému de compassion », le Sauveur aidait ses semblables à acquérir une vue plus claire et plus élevée d’eux-mêmes. Comme l’écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « En Science divine, l’homme est la vraie image de Dieu. La nature divine fut le mieux exprimée en Christ Jésus, qui projeta sur les mortels le reflet plus vrai de Dieu et éleva leur vie plus haut que ne le permettaient leurs pauvres modèles de pensées – pensées qui représentaient l’homme comme déchu, malade, pécheur et mourant. » (p. 259) Et dans un autre passage nous lisons: « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l’homme est pur et saint. » (Ibid., p. 476-477)

Ainsi Jésus voyait au-delà et au travers du concept mortel d’un homme ou d’une femme pécheurs. Il discernait la ressemblance véritable et pure de Dieu, ce qui avait pour effet d’élever les gens et de les orienter vers la rédemption et une nouvelle vie. S’il est vrai que « le royaume de Dieu est intact, universel, et que l’homme est pur et saint », il s’ensuit que le mal ne pourra jamais faire partie de notre nature véritable d’enfants de Dieu. Nous pourrions alors nous demander tout naturellement: « Qu’est-ce donc que le péché, finalement ? »

Depuis des milliers d’années, les hommes sont aux prises avec le sentiment d’être séparés de Dieu, d’être séparés du bien contre leur volonté. Dans le monde entier, ils ont développé des philosophies religieuses et des mœurs propres à leurs cultures respectives, et beaucoup ont tenté d’expliquer ce sentiment de séparation par la théorisation d’un concept théologique du péché. Selon une tradition séculaire, ce sentiment de séparation d’avec Dieu se rattache à la notion de « péché originel ». Selon cette position théologique, le premier homme et la première femme ayant désobéi aux ordres de Dieu, ils furent condamnés à souffrir pour le restant de leur vie. Au-delà de leurs propres souffrances, la malédiction due à ce péché originel était supposée s’étendre à toute leur descendance et à toutes les générations futures sans exception.

Autrement dit, selon cette hypothèse, vous et moi devrions connaître une existence malheureuse et accablée par la culpabilité, du seul fait de la désobéissance d’Adam et Ève, un couple hypothétique présenté dans l’Ancien Testament comme étant à l’origine de la première famille du genre humain. Il est intéressant de prendre en considération le premier récit biblique de la création avant l’apparition d’Adam et Ève. Ce récit, relaté dans le premier chapitre de la Genèse, expose le point de vue spirituel selon lequel l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, et tout ce que Dieu, l’Esprit, crée est « très bon ». Cette création entièrement bonne, dans laquelle « l’homme est pur et saint », exclut la possibilité même de pécher dans l’ordre divin des choses. Si la création est très bonne, il est clair qu’elle ne peut être mauvaise, entêtée, trompeuse, égoïste ou désobéissante envers son Créateur; de par sa nature même, elle est sans péché.

Que penser alors du second récit de la création, l’histoire de l’origine matérielle d’Adam et Ève que l’on peut lire dans le deuxième chapitre de la Genèse ? Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy fait cette observation pertinente: « Il serait peut-être bon de faire remarquer ici que, selon les plus grands érudits, il y a des preuves évidentes de l’existence de deux documents distincts dans la première partie du livre de la Genèse. » (p. 523) Se rapportant au récit spirituel de la création, elle déclare: « La Science et la vérité de la création divine ont été présentées dans les versets déjà examinés, et maintenant l’erreur qui leur est opposée, une conception matérielle de la création, va être exposée. Le deuxième chapitre de la Genèse contient un exposé de cette conception matérielle de Dieu et de l’univers, exposé diamétralement opposé à la vérité scientifique du récit précédent. L’histoire de l’erreur ou matière, si elle était véritable, écarterait l’omnipotence de l’Esprit; mais c’est la fausse histoire en contradiction avec la vraie. [...] Le premier récit attribue à Dieu toute puissance et tout gouvernement, et doue l’homme de la perfection et du pouvoir de Dieu. Le second récit représente l’homme comme changeant et mortel – comme s’étant détaché de la Divinité et tournant sur une orbite qui lui est propre. La Science explique que l’existence séparée de la divinité est chose impossible. » (p. 521-522)

Ne pourrait-on alors en conclure en toute logique que ce récit allégorique représente simplement une mise en garde montrant à quoi ressemblerait la vie si l’on tentait en quelque sorte d’exister sans Dieu, en dehors de la réalité « très bon [ne] » de Sa création ? Plutôt qu’une condamnation du genre humain à subir la malédiction de la culpabilité et de la souffrance, ne s’agit-il pas là d’un enseignement important de la Bible ? Ne peut-on pas y voir la promesse extraordinaire d’une vie dans la lumière parce que nous sommes l’image et la ressemblance fidèles de Dieu, au lieu d’errements dans les ténèbres parce que nous nous comportons comme des étrangers désobéissants à Ses lois, des lois divines qui sont là pour nous guider, nous bénir et nous préserver ?

JÉSUS DISCERNAIT LA RESSEMBLANCE VÉRITABLE ET PURE DE DIEU, CE QUI AVAIT POUR EFFET D’ÉLEVER LES GENS ET DE LES ORIENTER VERS LA RÉDEMPTION ET UNE NOUVELLE VIE.

Comme nous l’avons vu dans l’exemple de Jésus, le Nouveau Testament nous montre un Dieu remarquablement miséricordieux et compatissant, qui aime tous Ses enfants. En enseignant que « le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Luc 17:21), Jésus renverse la théologie traditionnelle du péché originel. Ses propos présentent une idée révolutionnaire à des hommes et des femmes qui se sont trop longtemps crus marqués par un péché qu’ils n’avaient même pas commis eux-mêmes. Jésus a communiqué un message puissant qui parle de pardon et qui proclame notre innocence véritable et innée, en tant qu’enfants de Dieu, enfants de lumière en qui il n’y a pas de ténèbres.

Pour demeurer néanmoins réalistes, nous devons tenir compte des actions et pensées immorales si souvent manifestes dans le monde sous des formes multiples: violence, crime, inhumanité, maltraitance d’enfants, débauche sexuelle et infidélité, manque d’éthique de la part de dirigeants politiques ou de chefs d’entreprise, dégradation gratuite de l’environnement, etc. Il est évident que l’exigence chrétienne consiste à faire face au péché là où il se manifeste, à résister à son influence insidieuse et à le rejeter comme un voleur et un imposteur. Le genre humain désire ardemment se libérer du péché. Et nous méritons d’en être libérés.

Le raisonnement chrétiennement scientifique qui éradique le péché repose précisément sur la compréhension de notre raison d’être dans le plan de Dieu, comme il a été dit précédemment à propos des deux récits de la Genèse. Une fois encore, si le péché devait exister comme une réalité absolue, c’est forcément Dieu qui l’aurait créé. Or, dans Science et Santé, Mary Baker Eddy en vient à cette conclusion essentielle: « Seul Dieu, l’Esprit, créa tout, et dit que cela était bon. Donc le mal, étant contraire au bien, est irréel et ne peut être produit par Dieu. » Et elle affirme un peu plus loin: « Seuls, ceux qui se repentent du péché et qui abandonnent l’irréel, peuvent comprendre pleinement l’irréalité du mal. » (p. 339)

Puisque le péché ne fait pas partie de la création de Dieu, nous avons l’autorité spirituelle pour nous tenir aux côtés de Jésus en tant qu’humbles disciples et rejeter le mal, nier son pouvoir supposé, ses faux attraits et son apparente nécessité. De même que Jésus, nous pouvons défier le péché et exiger sa disparition: « Retire-toi, Satan ! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » (Matthieu 4:10) Avec la plus grande compassion, nous pouvons refuser de condamner la personne. Nous pouvons voir à travers le masque du péché qui tente de s’attacher à nous ou à nos semblables et en toute honnêteté indiquer le chemin qui conduit les uns et les autres vers le message libérateur: « Va, et ne pèche plus. »

Loin d’ignorer le péché, nous le voyons pour ce qu’il est et cessons de croire à son influence. Nous affirmons le pouvoir et la présence de Dieu, le bien, qui est seul à gouverner nos affections et notre vie. À partir de ce point de vue chrétiennement scientifique, nous démontrons également l’innocence innée de l’homme en tant qu’idéal de Dieu. Nous maintenons sans compromis «... que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l’homme est pur et saint ».

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