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S'éveiller à l'Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2007


J'aimerais que vous nous disiez, tout d'abord, ce qui vous a incité à venir vivre à Topeka, dans le Kansas.

Ma femme et moi aimions notre vie dans la ville où nous avions habité pendant huit ans, après mes études à l'université. Mais je me sentais poussé à venir m'installer à Topeka pour répondre à un désir de toujours: me lancer dans la pratique publique de la Science Chrétienne afin d'aider les autres. Très vite, nous nous sommes sentis chez nous dans cette ville. J'ai pu ouvrir un bureau de praticien dans le quartier des affaires, et je m'y suis bien intégré dès le début. Je n'ai jamais regretté cette décision de venir habiter ici.

J'ai cru comprendre que vous n'avez pas été élevé dans la Science Chrétienne. Quand avez-vous vraiment commencé à l'étudier ?

Ma grand-mère maternelle était praticienne de la Science Chrétienne. Lorsqu'elle est décédée, ma famille a cessé d'étudier la Science Chrétienne. Dans mon enfance, j'étais presque tout le temps malade. Je voyais souvent le médecin. Une fois, juste avant la rentrée des classes, je suis tombé très malade. Tandis que nous attendions l'arrivée du docteur, ma mère a dû quitter ma chambre quelques minutes. Elle en a profité pour aller chercher le Science et Santé de ma grand-mère, posé en haut d'une armoire. Elle me l'a tendu en disant: « Lis-le, cela ne peut pas te faire de mal. » Le livre était ouvert à la page 578, où Mary Baker Eddy a inséré le mot « Amour » dans le Psaume 23 pour montrer « la lumière que la Science Chrétienne projette sur les Écritures en substituant au sens corporel le sens incorporel ou spirituel de la Divinité ».

Après avoir lu: « [L'Amour divin] est mon berger », je me suis endormi. Quand je me suis réveillé, le médecin était en train de m'examiner. Se tournant vers ma mère, il a déclaré: « Cet enfant ne présente aucun symptôme anormal. Qu'il mange et aille jouer dehors. » C'est ce que j'ai fait. Je me suis levé, j'ai mangé et je suis sorti jouer.

Mon père est décédé brutalement quand j'avais onze ans. Je suis tombé malade à nouveau, et je me suis évanoui un jour à l'école. On m'a ramené à la maison. Je me souviens avoir repris conscience alors que ma mère me lisait des passages de Science et Santé. Quand le médecin m'a examiné, il a demandé à ma mère si elle avait prié. Elle a répondu par l'affirmative. « Vous avez fait plus durant ces deux dernières heures que ce que j'aurais pu accomplir en plusieurs semaines, a-t-il déclaré. Je vous suggère de continuer de prier. »

Un peu plus tard dans la journée, ma mère m'a donné le Science et Santé de ma grand-mère, et je me suis mis à le lire et à prier. C'était un jeudi, et le lundi suivant, j'étais de retour à l'école, en pleine forme. Peu après, nous avons emménagé dans une ville dans laquelle il y avait une église de la Science Chrétienne, et je suis allé à l'école du dimanche. Au début, je ne voyais pas ce que la connaissance de la nature du lien unissant Dieu et l'homme pouvait apporter à la pratique de la guérison et à la guérison même. Mais j'aimais ce que je lisais. Même si j'étais encore un enfant, j'étais très sensible à la logique, ce qui m'a aidé à comprendre.

Quand j'ai eu seize ans, ma sœur aînée m'a offert une encyclopédie des religions en sept volumes. « Lorsque tu l'auras lue de bout en bout et que nous en aurons discuté ensemble, tu pourras devenir membre de l'église de ton choix », m'a-t-elle dit. La lecture de ces livres m'a enseigné le respect de toutes les religions, tout en me renforçant dans mon désir de devenir membre d'une église de la Science Chrétienne.

Le désir d'aider les autres vous a conduit à la pratique de la guérison, avez-vous dit. Pourriez-vous nous expliquer ce que cela signifie pour vous ?

Pour moi, aider les autres signifie être prêt à affronter les problèmes du monde et à apporter le réconfort et la guérison à ceux qui souffrent. C'est obéir à l'exhortation de Jésus: « Allez par tour le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » (Marc 16:15) J'ai toujours pris à la lettre cette déclaration de Jésus: « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » (Luc 22:27) Je me suis efforcé de suivre l'exemple de Jésus: prêcher, guérir et aller dans le monde pour aider les autres. Je suis convaincu que c'est ce désir d'être utile qui m'a conduit à la pratique de la Science Chrétienne à plein temps.

Quel est votre objectif quand on fait appel à vos services ?

J'ai le sentiment d'avoir réellement accompli quelque chose quand j'ai pu aider une personne à s'éveiller du rêve de la vie dans la matière; à voir au-delà de ce tissu de souffrances, à éliminer cette suggestion hypnotique qui lui fait croire qu'elle est soumise à des lois matérielles. La partie la plus importante de mon travail consiste à aider les gens à entrevoir leur nature spirituelle pour qu'ils puissent progresser d'un pas dans leur propre ascension au-dessus des croyances matérielles. Je m'attache à comprendre que toute guérison est un rappel du pouvoir sublime du Christ, sans oublier qu'en guérissant on doit permettre à la vérité d'agir face à la pauvreté, à l'animalité et à l'immoralité dans le monde entier.

Il faut sans cesse dépasser une conception limitée du monde. Pourquoi Mary Baker Eddy priait-elle pour l'Afrique, à l'aube du xxe siècle, si ce n'est parce qu'elle en voyait déjà la nécessité ! Il nous faut être aussi alertes et vigilants qu'elle. Si nous l'acceptons comme Leader, ayons une approche plus universelle de la Science Chrétienne et dépassons un concept limité et « régional » de nous-mêmes.

La partie la plus importante de la guérison se caractérise-t-elle par cet éveil au pouvoir de Dieu ?

Absolument ! On s'éveille à sa nature véritable et à celle des autres. On ne doit pas voir l'homme parfait uniquement en celui qui demande de l'aide. Il faut élargir sa compréhension de l'homme parfait jusqu'à inclure tout homme, toute femme, tout enfant.

Quand vous priez pour le monde, pensez-vous au terrorisme ?

La réaction naturelle du genre humain est celle-ci: si l'on te frappe, frappe à ton tour. Coups donnés et représailles créent un cercle vicieux dans lequel on est tour à tour celui qui tue et qui est tué, qui blesse et qui est blessé, qui fait du mal et à qui l'on fait du mal. Mais la solution à toute forme de violence, c'est l'amour. Ce dont les terroristes et leurs victimes ont le plus besoin, c'est d'amour. L'amour est non seulement le libérateur, mais également l'antidote à la haine et à la frustration.

La haine n'est jamais la solution. C'est l'amour qu'il faut opposer à la terreur et aux terroristes. C'est la solution universelle à tous les problèmes.

Comment faites-vous pour maintenir cette attitude d'amour, jour après jour ?

Chaque fois que se présente une suggestion de haine ou de crainte, par exemple quand je lis le journal ou que j'écoute les actualités internationales, je suis déterminé à ne pas croire à la réalité de ces images concernant l'homme de Dieu. Je refuse d'accepter ce mensonge. Je consacre beaucoup de temps à mieux comprendre le sens universel de l'amour. Un amour qui ne divise pas les gens, mais qui inclut tout le monde. Mary Baker Eddy écrit que « l'Amour est impartial et universel » (Science et Santé, p. 13). Je prie aussi pour comprendre la nature impartiale de l'amour de Dieu pour l'homme. Si Dieu peut aimer l'homme, Sa création, je peux donc aimer l'homme, et nous pouvons nous aimer les uns les autres.

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui envisage de se consacrer à la pratique publique de la Science Chrétienne ?

D'avoir le désir ardent de sacrifier sur l'autel de l'Amour divin un sens erroné du moi, c'est-à-dire un sens mortel de soi et de l'humanité fondé sur la matière.

Ceux qui décident de faire de la pratique à plein temps sont prêts à marcher non seulement dans les pas de Jésus, mais également dans ceux de Mary Baker Eddy. Christ Jésus guérissait les malades, réformait les pécheurs et ressuscitait les morts, mais il n'a laissé aucune règle expliquant comment accomplir ces merveilles de l'Amour divin. Suivant l'exemple de notre Maître, Mary Baker Eddy a pu reproduire ses œuvres, et elle a consigné par écrit des règles pour la pratique de sa découverte: la Science Chrétienne.

Un praticien doit consacrer toute son énergie à comprendre et à pratiquer ce que Jésus a démontré et ce que Mary Baker Eddy a découvert.

Comment surmontez-vous la crainte de ne pas pouvoir vivre de la pratique ?

Recourons à une analogie qui m'est chère, car j'aime nager. Quand on plonge au fond de l'eau, on remonte tout naturellement à la surface. Il en va de même de la pratique. Si l'on se lance avec le désir de travailler en profondeur, on obtient le soutien nécessaire. Dans son Message de 1901 à L'Église Mère, Mary Baker Eddy écrit: « ... et soyez assurés que le bras étendu de Dieu ne vous fera jamais défaut, tant que vous serez à Son service. » (p. 1)

Je n'ai pas le sentiment d'avoir à subvenir à mes besoins par la pratique. Je sais que c'est Dieu qui soutient, nourrit et maintient chacune de Ses idées, et que Son idée, l'homme, a toujours inclus et inclura toujours l'abondance naturelle illimitée. Comme Mary Baker Eddy l'a expliqué et démontré dans sa propre vie, Dieu nous donne Ses idées, et ces idées à leur tour nous donnent notre pain quotidien, pourvoient à nos besoins quotidiens: santé, abondance, inspiration, vie, intelligence, tout ce qui nous est nécessaire (voir Écrits divers 1883-1896, p. 307).

J'aime à penser que la compréhension qui procure l'abondance et répond à nos besoins quotidiens vient de cette révélation: nous avons déjà tout ce dont nous pourrions avoir besoin. Il faut seulement s'éveiller à cette vérité. Dans l'une de ses paraboles, Jésus parle d'un homme propriétaire d'une vigne, qui sort tôt le matin pour engager des personnes sans travail au prix d'un denier par jour. Il sort plusieurs fois ce jour-là, y compris peu de temps avant la fin de la journée de travail, pour engager d'autres ouvriers. À tous, il promet un salaire raisonnable. À la fin de la journée, il demande à son intendant de verser un denier à chaque ouvrier. Ceux qui ont commencé à travailler tôt le matin pensaient recevoir davantage que les autres. Ils contestent la décision du propriétaire de payer le même salaire à tout le monde, indépendamment de leur temps de travail respectif (voir Matthieu 20:1-16).

S'il s'agissait d'une parabole d'essence économique, je serais plutôt du côté de ceux qui se plaignent. Mais la parabole a un sens bien plus profond. Elle concerne la place de chacun dans le temps et l'éternité. Considérons les choses ainsi: celui qui s'éveille à la réalité spirituelle est dans la perfection, c'est-à-dire qu'il ne fait qu'un avec Dieu. À ce moment intemporel, seule existe la perfection illimitée. La joie, la beauté, l'harmonie et la miséricorde passent librement de Dieu à l'homme sans obstruction ni interruption.

Notre moyen de subsistance ne dépend pas d'un compte bancaire, d'un compte d'épargne, d'un fonds de retraite, d'un héritage ni d'aucun placement. Il échappe à ces cadres limitatifs. Nos ressources viennent parfois par des voies inattendues, comme l'indique l'épisode biblique de la pièce trouvée dans la bouche d'un poisson (voir Matthieu 17:24-27), et d'autres fois grâce aux conseils d'experts en placements. Mais quel que soit notre moyen de subsistance, sa source demeure en notre Père-Mère Dieu, qui nous aime et prend soin de nous. Il est à l'origine de tout bien et Il n'est pas influencé par le marché financier, ni par les décisions liées à la politique monétaire d'un gouvernement, ni par les astres, ni par les modes. Dieu ne peut être réduit, épuisé ni appauvri. Et s'Il ne peut l'être, nous ne le pouvons pas non plus.

Comment aidez-vous ceux qui sont désespérés ou découragés ?

De nombreux scientistes chrétiens ont le sentiment que le monde a bien changé. Ils pensent qu'il n'y a plus de guérisons comme autrefois et qu'il ne sert donc à rien d'essayer de guérir par cette méthode. Un tel sentiment d'impuissance revient à dire que le mal est réel.

Pour y faire face, la première chose à affronter est cette prétendue réalité de la matière. Mary Baker Eddy déclare: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. » (Science et Santé, p. 468) Par cette déclaration, elle élimine le fondement même du découragement, de la frustration, de la dépression, de la crainte, du suicide, de tout ce qui est nuisible.

Le désespoir est la croyance que la vie est une impasse. Lorsqu'on apprend que l'existence mortelle n'est pas réelle et qu'elle ne peut dicter ses lois à l'homme, l'espoir renaît. La frustration est la croyance que l'existence humaine est changeante, incertaine et instable. Lorsqu'on découvre que la vie mortelle n'est pas une entité intelligente et que Dieu est immuable et fiable, on peut accéder à la satisfaction et à la paix. La dépression est la croyance que la vie mortelle n'est qu'une succession d'événements négatifs. Lorsqu'on comprend que la vie mortelle ne peut créer les conditions d'existence de l'homme, on peut saisir la vraie nature de ce dernier. La crainte est la croyance que la vie est matérielle et qu'elle est soumise à la mort et aux prétendues lois de la matière. Lorsqu'on apprend que la vie spirituelle représente la réalité et que la mort est irréelle, on peut sans crainte aller de l'avant.

De nos jours, de nombreuses églises, et pas seulement les églises de la Science Chrétienne, semblent connaître de grandes difficultés. Qu'en pensez-vous ?

Ce ne sont pas seulement les églises, mais la plupart des associations. Il fut un temps où les gens se soutenaient mutuellement et s'entraidaient. Dans le passé, les clubs, les églises, les groupes d'entraide prospéraient. Mais aujourd'hui les gens peuvent agir, être en interaction, se soutenir mutuellement sans quitter l'écran de leur ordinateur. Beaucoup estiment que les associations qui dépendent de la présence physique des gens pour fonctionner appartiennent au passé.

Quelle est la solution ? Certaines associations, notamment les associations cultuelles comme les églises, organisent leurs services religieux dans des lieux informels. Certaines communiquent par Internet avec une audience invisible. D'autres encore s'efforcent de mieux percevoir leur utilité dans une société en mutation, et elles font tout pour le communiquer. Les associations qui réussissent à conserver une audience se consacrent parfois à la résolution d'un problème spécifique. Mais celles qui sont vraiment florissantes font en sorte d'exercer une influence curative sur l'ensemble des fléaux sociaux.

Même si les temps changent, la Science Chrétienne demeure plus utile et plus applicable que jamais. Il nous faut porter notre regard au-delà des chiffres pour apprécier nos succès. Une église est prospère quand ceux qui la fréquentent vont dans le monde avec la ferme intention d'accomplir des guérisons, et qu'ils guérissent effectivement.

Les écrits de Mary Baker Eddy sont pour tous les temps, tous le peuples et toutes les circonstances. Sa découverte, la Science du Christ, continue de parler à l'oreille attentive et au cœur réceptif. La solution à tous les maux de la société — pauvreté, terrorisme, famine, esclavage, épidémies — se trouve dans ses écrits inspirés. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique que la cause première de tous les problèmes est la croyance que la vie, la vérité et l'intelligence résident dans la matière. Elle a prouvé l'irréalité de la matière et la réalité de l'Esprit.

Que peut faire une église en difficulté pour poursuivre sa mission ?

J'aimerais vous donner un exemple. Ici, à Topeka, il y a une maison perchée en haut d'une colline. À l'époque où les caravanes de pionniers pour Seattle et la Californie s'arrêtaient ici, la femme qui habitait cette maison laissait une chandelle allumée à sa fenêtre, durant toute la nuit. Si des voyageurs cherchaient un endroit où faire halte, ils voyaient la lumière et trouvaient chez elle de quoi boire et manger.

Il me semble que toute église filiale correspond à cette image: un havre dans la nuit. Nous sommes cette lumière à la fenêtre, laissée à l'intention des visiteurs, des voyageurs fatigués, des chercheurs de la Vérité (voir Science et Santé, p. 570). Nos églises n'ont pas été établies sur une base quantitative, elles ont progressé grâce à ceux qui ont été guéris et aidés par la Science Chrétienne. C'est là l'Église que Mary Baker Eddy décrit comme étant « destinée à être bâtie sur le Roc, Christ, voire sur la compréhension et la démonstration de la Vérité, de la Vie et de l'Amour divins, qui guérissent et sauvent le monde du péché et de la mort, pour refléter ainsi, dans une certaine mesure, l'Église Universelle et Triomphante » (Manuel de L'Église Mére, p. 19). Cette Église n'est pas près de disparaître.

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