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Article de couverture

Rien à craindre pour la jeune génération !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2007


Les premières nouvelles entendues ce soir-là m'ont fait trembler. Un attentat à l'arme chimique avait été perpétré contre un centre civil. J'ai serré très fort dans mes bras mon fils, encore nourrisson, et j'ai jeté un coup d'œil à ma fillette de trois ans qui jouait par terre, près de moi. Ces évènements se déroulaient dans un autre endroit de la planète, mais je me suis surprise à refouler des larmes, submergée par la tristesse et par un grand désarroi. Je ne cassais de me répéter: « Dans quel monde fait-on naître ces enfants ? »

Au moment de les dans leur leur lit, j'étais littéralement malade de peur en pensant aux dangers auxquels ils seraient exposés au cours de leur existence. Le seul lieu de refuge que j'aie pu trouver, au cours de cette terrible soirée, fut dans la prière. Et pendant plus d'une heure, j'étais moitié priant moitié suppliant la Providence de prendre soin des personnes mentionnées dans le reportage. Et de faire en sorte que celles qui vivaient sous mon toit puissent grandir en toute sécurité.

Petit à petit, mon ardente aspiration à un peu d'espoir et de réconfort a obtenu cette assurance divine. Ce que j'avais appris sur Dieu, le bien omnipotent, dans mon étude de la Science Chrétienne, avait commencé à apaiser mes craintes. J'ai pu prendre conscience du fait que la nature même de Dieu offre un abri sûr à chacun, sans exception. Dieu, étant infini, était présent, avec moi, dans cette chambre aux rideaux tirés. Et Il était aussi présent avec ceux qui étaient impliqués dans cet attentat. Dieu est l'Amour même qui annihile toute peur et toute haine. Plus je devenais consciente de la présence divine, moins j'avais peur de l'avenir.

Dès le lendemain, les nouvelles n'étaient plus aussi alarmantes. L'attentat n'avait pas provoqué la dissémination de produits chimiques et on constatait avec soulagement que l'impact du missile conventionnel avait lui aussi été minime. Il y avait encore du danger dans la région mais, pour le moment, les sinistres prédictions du soir précédent avaient cédé la place à des perspectives plus optimistes.

Mes enfants, absolument pas affectés par les évènements qui avaient secoué le monde au cours des douze dernières heures, ont entamé leur journée comme à l'habitude, avec exubérance, une joie et un ravissement qui s'exprimaient dans les choses les plus simples. À maintes reprises, ils m'ont fait sourire et rire. Tout ce qui leur venait naturellement a progressivement transformé en émerveillement ce qui subsistait de mon anxiété.

Et je me suis rendu compte que la question que je devais me poser ne portait pas sur le genre de monde dans lequel nous faisions naître nos enfants, mais plutôt sur la nature même de ces enfants.

« Ah, les enfants, écrit Mary Baker Eddy, vous êtes les remparts de la liberté, le ciment de la société, l'espoir de notre espèce ! » (Pulpit and Press, p. 9) Quand nous prenons conscience des forces de l'enfance plutôt que de sa vulnérabilité, nous préparons le terrain pour que les enfants puissent faire face, de manière constructive, aux difficultés qui se présenteront à eux. Et en les familiarisant avec les ressources divines qu'on trouve en Dieu, Dieu qui est toujours avec eux, où qu'ils soient, nous verrons nos enfants façonner les évènements futurs, au lieu d'être façonnés par eux.

Ces possibilités se présentent dans toutes les générations.

Il y a plus de trois mille ans, Moïse est né dans une famille d'esclaves, en Égypte, à une époque où le pharaon avait décrété la mort de tous les garçons hébreux. Quelle foi profonde sa mère dut avoir quand elle le plaça dans un panier qu'elle laissa partir au fil de l'eau, sur le Nil. Et cette foi fut récompensée lorsque la propre fille du pharaon retira l'enfant du fleuve, lui sauvant la vie et assurant son bien-être.

Alors que Moïse devint plus tard le grand leader de son peuple, sa sœur, Marie, et son frère, Aaron, furent également des prophètes respectés. Imaginez les espérances et la confiance en Dieu que leurs parents ont dû cultiver en eux pendant toute leur enfance, malgré les conditions déprimantes dans lesquelles ils vivaient !

Des centaines d'années plus tard, un ange fit à une autre jeune future mère des prédictions qu'elle garda dans le secret de son cœur. On lui prédit que son fils serait aussi un grand leader, qu'il réaliserait même une prophétie. Et pourtant, son fils, Jésus, est né dans un pays occupé par les Romains et dans une famille qui n'appartenait pas aux classes dirigeantes et éduquées. Ce qui compterait, ce ne serait pas ce que le monde offrirait à Jésus, mais ce que Jésus offrirait au monde.

L'Évangile selon Jean l'explique en ces termes: « Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jean 3:17) Face à la haine et à la violence dirigées contre lui-même et sa sainte mission, il présenta le Christ à l'humanité, avec courage. « Le Christ, la Vérité, écrit Mary Baker Eddy, fut démontré par Jésus pour prouver le pouvoir de l'Esprit sur la chair — pour montrer que la Vérité se manifeste par ses effets sur l'entendement et le corps humains, en guérissant la maladie et en détruisant le péché. » (Science et Santé, p. 316)

Tout au long de sa courte carrière, Jésus toucha et transforma l'existence de nombreuses personnes, notamment celle de parents qui désespéraient d'un avenir pour leurs enfants: une veuve en pleurs vit son fils ressuscité par Jésus alors qu'on le portait en terre; un père désemparé, qui supplia Jésus de faire quelque chose pour son fils agonisant, rentra chez lui pour y trouver l'enfant guéri; sous les yeux du chef d'une synagogue et de sa femme, Jésus ramena à la vie leur fille de douze ans; un père découragé lui amena son fils épileptique, et le garçon fut guéri (voir Luc 7, Jean 4, Marc 5 et 9).

La société, avec ses attentes bien arrêtées quant aux causes et aux effets, aux lois de la nature et à leurs limites, ressentit et ressent encore l'effet transformateur du Christ tel que Jésus l'incarna. Il fit passer l'humanité, de manière spectaculaire, d'une vision craintive, limitée et matérialiste à une vision divine, révélant ainsi les ressources infinies de l'Esprit, de l'omnipotence de l'Amour. Pas étonnant qu'il ait été considéré par beaucoup comme le pivot de l'histoire de l'humanité !

Ce qui est peut-être le plus surprenant, c'est que Jésus ne vit pas dans les adultes mûrs et instruits qui l'entouraient des modèles vers lesquels se tourner pour apporter le changement dont le monde avait grand besoin. Au contraire, lorsque ses disciples tentèrent d'empêcher des enfants de s'approcher de lui, Jésus plaça un de ces enfants devant eux et leur dit: « Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point. » (Marc 10:15) Loin d'être vulnérables et faibles, les qualités de l'enfance comme l'honnêteté, la témérité et l'amour spontané viennent de Dieu et ont donc le pouvoir de transformer les existences et les communautés, de remodeler la face de l'avenir pour l'améliorer.

Quand mon fils était un petit garçon de deux ans plein d'énergie, il a remarqué un jour, dans un parc, un petit groupe de garçons d'âge scolaire. Habitué à suivre ses cousins plus âgés que lui qui l'adoraient, il s'attendait à être inclus dans les jeux des garçons. Au lieu de cela, ils ont commencé à se moquer de lui, jusqu'à le tourmenter carrément.

Voyant que la situation se détériorait, j'ai pressé le pas pour rejoindre mon fils. Or, ma fille, alors en dernière année de maternelle, l'a rejoint la première. Elle a posé la main sur l'épaule de son petit frère et a regardé les quatre garçons plus grands et plus âgés qui l'entouraient. « C'est mon frère », a-t-elle dit avec la calme autorité que donne l'amour. « Faut être gentil avec lui. »

Je pense que nous étions tous un peu surpris par cette déclaration. Les garçons, penauds, se sont excusés avant de s'esquiver. Mon fils s'est vite lancé dans une autre activité et ma fille est retournée sur sa balançoire.

Je ne pouvais m'empêcher de m'émerveiller devant la scène dont je venais d'être témoin. Les mots qui étaient sortis de la bouche de ma fille n'avaient cherché ni l'affrontement ni la réprimande. Ils avaient été simplement l'affirmation d'un comportement empreint de gentillesse, de respect et désirant inclure autrui, aucun autre comportement n'étant admissible. Forte de cette attente, une enfant de cinq ans avait, sans effort, transformé ce qui aurait pu finir par des larmes en un dénouement harmonieux.

J'ai vu à maintes reprises des enfants et des adultes manifester cette attitude enfantine. D'ailleurs, cette confiance dans le bien n'a rien à voir avec l'âge, l'expérience, la connaissance ou l'ignorance des évènements mondiaux. Elle provient de la conscience constante de la présence et du pouvoir divins, où l'Amour divin est ressenti si profondément qu'il remplit les espaces laissés vides par la peur. L'espoir prend de nouveau racine et de nouvelles possibilités éclosent.

Le prophète Ésaïe prédit un avenir où la nature carnivore du lion s'adoucit au point qu'il mange de l'herbe aux côtés d'un veau, où les loups et les agneaux sont des compagnons inoffensifs, où les serpents perdent leur venin et où tous sont conduits par un petit enfant (voir Ésaïe, chapitre 11). Les enfants nous montrent combien il est naturel de s'attendre au bien, d'avoir confiance dans l'amour, d'agir avec autorité pour défier la brutalité et l'injustice. Ce sont les qualités enfantines qui transformeront le monde effrayant que nous connaissons peut-être maintenant, pour en faire le monde prometteur que nous pouvons envisager. Aider nos enfants à vivre ce pouvoir dynamique et spirituel, c'est le plus beau cadeau que nous puissions leur faire, à eux et au monde.

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