Cherchez premièrement le royanme et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par dessus. (Matthieu 6:33)
Cette vérité biblique m'a permis de surmonter une période de chasteté qui m'a été imposée lors de l'éloignement non souhaité de ma femme.
En effet, pendant les troubles qui ont sévi dans mon pays, en décembre 1998, le frère aîné de mon épouse a été tué. Ébranlée par cette perte et par la situation dangereuse de la région, elle a dû partir vivre avec les enfants dans une autre ville du pays.
Cette séparation inattendue, qui a duré onze mois, était pour nous la toute première depuis que nous vivions ensemble. Au bout d'un moment, l'absence commença à nous peser. Mon épouse me posa ouvertement la question par écrit: « Comment allons-nous vivre la chasteté ? » Cette interrogation m'a amené à considérer la question et à la traiter d'un point de vue spirituel spécifique.
J'ai prié en me référant à cette directive, que Jésus Christ a donné dans le Sermon sur la Montagne: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Chercher en premier lieu le « royaume et la justice de Dieu », signifiait garder au premier plan de mes pensées le désir de mieux connaître Dieu, d'exprimer toutes les qualités divines et de voir que ces qualités constituaient mon véritable corps. Comme ces qualités-Christ sont pleinement satisfaisantes, je ne pouvais manquer de rien.
J'ai étudié particulièrement certaines qualités divines dont parle Paul dans un passage de son Épître aux Galates: « Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance. » (5:22) Revêtu de ces qualités, qui constituent une panoplie complète, je me sentais hors d'atteinte de tout magnétisme animal, autrement dit de toute suggestion agressive que l'homme est essentiellement matériel et gouverné par un corps physique.
J'ai aussi mieux compris que j'étais complet, et non dans une situation de manque, grâce à ce passage de l'Ecclésiaste: « ...tout ce que Dieu fait durera toujours, [...] il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher. » (3:14) Comme la présence de l'Esprit emplit tout l'espace, et qu'elle est sans commencement et sans fin, ma spiritualité était et est intacte et inattaquable.
C'était très réconfortant de reconnaître que le Christ constitue le vrai moi de l'homme, l'idée de Dieu, et que cette idée est inséparable de Dieu lui-même. Elle est donc heureuse, libre, active, toujours capable de faire le bien exprimant la domination divine. Nous sommes tous en réalité des idées de Dieu, et Dieu ne cesse jamais de nous aimer et de prendre soin de nous.
J'ai partagé ces pensées avec mon épouse, qui était elle aussi très réconfortée. Nous avons retrouvé la paix et la conscience de l'harmonie. Remplis de ces pensées-anges, nous n'avons pas souffert d'observer cette chasteté dont Mary Baker Eddy déclare qu'elle est « le ciment de la civilisation » (voir Science et Santé, p. 57:1). Au contraire, c'était une joie pour nous de savoir que nos qualités s'unissaient dans l'amour. Dans l'amour véritable, il n'y a pas d'éloignement, pas de composante matérielle ou physique, tout est Amour infini et la manifestation de l'Amour infini.
Bien sûr, immense a été notre joie le jour où mon épouse et moi nous nous sommes retrouvés, et la paix rétablie dans le pays nous a fait oublier le temps passé loin l'un de l'autre. Cependant, nous restons reconnaissants pour cette période d'approfondissement spirituel et pour tous les bienfaits dont bénéficie notre foyer grâce à la révélation de la Science Chrétienne.
Brazzaville, Congo
