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À la découverte de ma filiation spirituelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2007


Le choix de compter complètement sur Dieu pour la guérison de maux physiques, grâce au traitement par la prière de la Science Chrétienne, peut susciter des interrogations. Une approche entièrement spirituelle estelle suffisante en effet pour faire face aux aspects physiques d'une maladie ? Pour traiter un problème, ne devrait-on pas adopter parfois une approche plus globale qui inclue les points de vue spirituel et médical ?

Lorsqu'on se trouve confronté à une maladie très grave, il est parfaitement naturel de se tourner vers le meilleur traitement disponible, un traitement qui soit efficace pour guérir. Ce sont précisément ces questions que j'ai dû me poser lorsque je me suis aperçue, en 2001, que j'avais une grosseur au sein.

On avait diagnostiqué un cancer du sein chez ma mère et chez ma tante, et j'avais peur d'en être atteinte à mon tour. J'étais au courant des différentes options existantes, approche médicale traditionnelle ou approche spirituelle, et je voulais que mon choix soit fondé sur une pensée rationnelle et non simplement sur une réaction de crainte.

Je n'étais pas novice en matière de guérison spirituelle: des cas antérieurs m'avaient montré que la prière qui ouvre la pensée à la présence du Christ, le pouvoir de guérison de Dieu, est la façon la plus directe et la plus efficace de faire taire la peur et de détruire la maladie. En plus de trente ans, j'avais eu des guérisons rapides de fractures, de foulures, de pneumonie et de divers maux moins conséquents.

Je savais aussi que d'autres personnes avaient été guéries par la prière de maladies extrêmement graves, facteur qui a certainement joué un rôle dans mon choix.

Toutefois, ma décision finale de me faire traiter par la prière est née de quelque chose de plus profond qu'une simple confiance humaine placée dans un système de guérison. Cet état avait amené à la surface une question de base concernant mon identité: qui suis-je ? de quoi suis-je faite ? Je savais intuitivement que je devais affronter ces questions sous-jacentes, ce que la médecine ne pouvait faire: je ne voyais pas comment une approche médicale, qui me traiterait comme si ma substance réelle était matérielle, pourrait bien répondre à ma préoccupation fondamentale de me connaître sur un plan spirituel.

Afin de traiter la peur qui m'avait envahie et me submergeait, j'ai décidé de demander à une praticienne de la Science Chrétienne de m'aider par la prière. Au bout d'un jour ou deux pendant lesquels j'ai prié avec son aide, je me suis sentie plus calme et j'ai décidé que je pouvais à nouveau prier seule pour moi-même. C'est à ce stade que j'ai pris la décision de m'appuyer exclusivement sur le traitement par la Science Chrétienne pour la guérison de ce problème physique.

Pendant plusieurs mois, j'ai étudié Science et Santé pour comprendre la nature spirituelle de l'homme (homme ou femme), créé de façon parfaite par le divin Père-Mère, Dieu. Je ne négligeais pas les aspects physiques de mon cas, mais pour déterminer si j'avais besoin d'une aide supplémentaire par la prière, je mesurais mes progrès en considérant mon état mental plutôt que le physique. Lorsque la crainte ou des symptômes agressifs m'empêchaient d'étudier ou de prier, j'appelais un praticien jusqu'au moment où, ayant repris confiance, je pouvais à nouveau prier par moi-même. Ce qui comptait le plus pour moi, c'était mes progrès dans la compréhension de mon identité spirituelle et je m'attendais à avancer dans ce sens chaque jour. Si j'avais l'impression que je n'étais pas en état de prier efficacement, je m'assurais que quelqu'un d'autre le faisait pour moi.

Au cours de mon étude de la Science Chrétienne, je me suis posé de nombreuses questions, dont celle-ci, qui revenait de façon persistante: « Si je suis véritablement spirituelle, ce qui équivaut à être éternelle, pourquoi est-ce que je ne me rappelle pas où j'étais avant ma naissance ? », question qui amenait une interrogation encore plus essentielle: « D'où est-ce que je viens et qui suis-je ? »

J'ai envisagé trois réponses possibles:

• Je suis la fille de ma mère, elle-même fille de sa mère, et ainsi de suite, en remontant jusqu'à Éve... Voilà ce que pouvait être, pour moi, la lignée du « péché originel ». En accepter les prémisses amenait à justifier la maladie comme le produit du péché (du mien ou de celui d'autrui), aboutissant finalement à la mort.

• Je suis la fille de ma mère, elle-même fille de sa propre mère, etc., en remontant jusqu'à un minuscule organisme se mouvant dans les eaux primordiales, ce que je savais correspondre à la théorie de Darwin sur l'existence. Les théories de l'hérédité suivent la trace du gène du cancer à travers de multiples générations, et cette ligne de pensée nous promet aussi la maladie et la mort.

• Je suis fille de Dieu, expression de la Vie infinie qui a toujours existé au stade de la perfection, et je coexiste avec toute la création parfaite de Dieu, y compris ma mère, sa mère et ainsi de suite.

Cette dernière réponse se rapporte à un passage écrit par Mary Baker Eddy et sur lequel je suis tombée en étudiant le chapitre intitulé « La création » dans Science et Santé: « Ce n'est pas de la matière ou poussière éphémère que naissent les enfants de Dieu. Ils sont en l'Esprit et de l'Esprit, l'Entendement divin, et subsistent ainsi à jamais. » Elle conclut ainsi: « Le grand JE SUIS fit tout “ce qui a été fait”. Donc l'homme et l'univers spirituel coexistent avec Dieu. » (p. 267) C'est précisément cette notion que j'apprenais à accepter, c'est-à-dire que j'avais été conçue spirituellement, jamais matériellement. J'ai commencé à comprendre qu'il s'agissait du type d'ascendance qui m'intéressait le plus et j'ai senti qu'il représentait aussi la seule voie vers la guérison.

Alors que ce troisième point de vue concernant ma nature éternelle devenait plus clair à mes yeux, je me demandais toujours pourquoi je ne pouvais me souvenir de mon origine spirituelle. Ce même chapitre de Science et Santé commence par l'énoncé suivant: « Ligués avec le sens matériel, les mortels ont des vues limitées de toutes choses. » (p. 255) J'ai remarqué que Mary Baker Eddy l'explique ainsi plus loin: « Lorsque nous trouverons le chemin en Science Chrétienne et que nous reconnaîtrons l'être spirituel de l'homme, nous verrons et reconnaîtrons l'être spirituel de l'homme, nous verrons et comprendrons la création de Dieu — toutes les splendeurs de la terre et des cieux et de l'homme. » (p. 264). J'ai également réfléchi aux paroles de Jésus: « avant qu'Abraham fût, je suis. » (Jean 8:58) J'ai pensé à ce moment où il s'était trouvé avec Élie et Moïse sur la montagne de la Transfiguration, épisode dont avaient été témoins Jean et Jacques, ses disciples (voir Marc 9:2-4). Un tableau chronologique mortel marqué par la naissance et la mort rendrait impossible la déclaration de Jésus, ainsi que cette rencontre. Et pourtant sa compréhension de la création divine et cette conscience qu'il avait de l'être spirituel de l'homme ont permis à Jésus de se rappeler de son existence éternelle et de la prouver en rencontrant Moïse et Élie, des siècles après ce que l'on considère comme humainement possible.

Tandis que je continuais à approfondir la véritable nature de mon être, j'ai senti qu'un changement mental= s'opérait: en m'alignant sur la conscience éternelle de l'être spirituel de l'homme, qui existe à toujours en Dieu, je me suis rendu compte que j'avais, moi aussi, toujours existé. Ces paroles de Jésus sont alors devenues aussi tangibles pour moi que ma propre mémoire: « Avant qu'Abraham fût, moi aussi je suis ! » Toujours dans le chapitre de « La création », dans Science et Santé, j'ai alors trouvé les mots permettant d'exprimer ce que je me rappelais maintenant de mon passé: « L'homme est l'idée de l'Esprit; il reflète la présence béatifique, inondant l'univers de lumière. L'homme est immortel, spirituel. Il est au-dessus du péché ou de la faiblesse morale. Il ne franchit pas les bornes du temps pour entrer dans la vaste éternité de la Vie, mais il coexiste avec Dieu et l'univers. » (Science et Santé, p. 266)

Cinq mois après avoir commencé ce traitement par la prière, je n'allais toujours pas bien: je souffrais beaucoup. Je constatais cependant des progrès significatifs: ce voyage dans mon histoire spirituelle, ma préexistence d'enfant de Dieu, avait balayé les vagues de peur intense qui m'envahissaient. J'ai également compris qu'après la disparition de ma peur, les symptômes physiques n'attiraient plus autant mon attention. En fait, ils ne m'épouvantaient plus et je n'avais plus l'impression que j'allais mourir.

Puis, un évènement depuis longtemps oublié m'est revenu à la mémoire: j'avais un jour réagi dans un esprit de vengeance à la suite du dur traitement que quelqu'un avait infligé à une personne chère. Au moment où j'ai soudain compris à quel point j'avais eu tort de réagir ainsi, j'ai été envahie par l'émotion, écrasée par le souvenir de ma propre cruauté. Mais en l'espace de quelques instants, tout désir de me chercher des justifications pour cet acte s'est éliminé, tandis que je reconnaissais la nécessité d'une guérison.

Le mois suivant s'est passé à prier pour guérir mon sentiment de culpabilité et la colère refoulée. Pendant tout ce temps, j'étais si attentive à me libérer de la culpabilité que c'est à peine si je remarquais la douleur ou d'autres symptômes désagréables. Science et Santé m'offrait encore cette idée significative: « Un mortel pervers n'est pas l'idée de Dieu. Il n'est guère que l'expression de l'erreur. Supposer que le péché, la luxure, la haine, l'envie, l'hypocrisie et la vengeance ont en eux de la vie, est une terrible méprise. La Vie et l'idée de la Vie, la Vérité et l'idée de la Vérité, ne rendent jamais les hommes malades, pécheurs ou mortels. » (p. 289) Je n'avais pas besoin de perdre ma vie à cause de cette terrible erreur; la colère et la culpabilité ne possédaient pas de vie propre et je voulais arrêter de nourrir ces sentiments. J'avais déjà vu comment le fait de s'ouvrir à l'histoire spirituelle, à l'opposé du récit racontant que l'on est né d'une mère humaine, libère de la punition imposée par les peurs liées à la mortalité. Il m'a été ainsi plus facile de céder à la réalité spirituelle pour laquelle l'idée de la Vie, l'homme, est sans péché, non coupable; par conséquent, l'histoire mortelle de conflit et de cruauté n'est pas un fait établi et elle ne définit pas la vie.

J'ai été capable d'aller de l'avant, de me détacher des erreurs du passé et de pardonner, et il s'est avéré que cette croissance spirituelle a précédé la disparition de toute trace de maladie: un matin je me suis réveillée ne ressentant plus aucune douleur et je me suis rendu compte que la grosseur au sein avait disparu. La guérison a été complète en l'espace de seulement six mois à compter du moment où j'avais commencé le traitement par la Science Chrétienne. Et le problème n'a jamais réapparu.

Pourquoi donc choisir de se confier radicalement et de tout son cœur à Dieu par la prière quand un état de santé est potentiellement dangereux ? Pourquoi n'aurais-je pas préféré mélanger les deux approches pour me garantir de tous les côtés ? Tandis que je recherchais la guérison spirituelle, je suis passée d'une attention matérielle portée à la maladie à un intense désir de me connaître moi-même comme Dieu me connaît. Ensuite, j'ai vu apparaître mon intégrité permanente dans toute sa réalité. Finalement, c'est la révélation de notre identité spirituelle qui dévoile et élimine l'obscurité où plongent la peur, la maladie, le péché, tandis que le fait de se préoccuper de la matière et de l'explorer distrait, retardant et empêchant le progrès.

Mary Baker Eddy a écrit qu'« il n'y a qu'un seul chemin — savoir Dieu et Son idée — qui mène à l'être spirituel. » (ibid., p. 167) Comprendre notre relation à Dieu révèle pour l'éternité la perfection de notre existence, et cette révélation apporte guérison et libération.

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