Étant donné les nombreux ouragans qui se sont formés ces dernières années dans le bassin Atlantique, ainsi que les prédictions selon lesquelles on pourrait connaître un cycle de conditions climatiques extrêmes, il semble opportun de porter un regard neuf sur le climat.
Au quotidien, l'idée que l'on se fait du temps relève d'un choix personnel: on l'apprécie ou non selon qu'il est pour soi synonyme d'agrément ou d'inconvénient. D'une façon générale, on considère le temps qu'il fait comme un ensemble de conditions atmosphériques qu'on ne peut changer, mais dont on profite ou s'efforce de se protéger, suivant le cas.
Cette attitude insouciante n'est toutefois plus de mise quand une tornade ravage une région très peuplée. Les victimes d'une telle catastrophe, comme tous ceux qui se sentent concernés par ces événements, cherchent le réconfort, l'inspiration et la protection dans la prière, en se tournant vers quelque chose qui est au-delà d'eux-mêmes et de l'atmosphére terrestre.
En priant au sujet de telles conditions atmosphériques, j'ai pris conscience d'un concept du temps spirituellement scientifique qui, me semble-t-il, apporte de solides promesses de réconfort, mais aussi de réduction des pertes en vies humaines et de diminution des dégâts matériels. J'ai pour le moins constaté que ce nouveau point de vue change bel et bien mon rapport aux conditions climatiques quotidiennes. Beaucoup se sont déjà rendu compte que cette façon de voir les aidait concrètement à prendre de bonnes décisions avant et pendant une tempête, à se protéger (eux et leurs biens) et, éventuellement, à reconstruire leur vie.
En recherchant l'inspiration dans la Bible, j'ai souvent été frappée par le contraste entre le comportement de Jésus face aux conditions atmosphériques et celui des gens qui l'entouraient. Une fois, par exemple, alors qu'il se trouvait avec ses disciples dans une barque sur le lac, un grand « tourbillon » s'éleva durant la nuit. Les flots venaient battre contre la barque au point de la remplir d'eau. Or Jésus continuait de dormir paisiblement. Les disciples, au contraire, étaient terrorisés. Ils réveillèrent Jésus, en lui disant en substance: « Ce qui nous arrive te laisse-t-il indifférent ? » Non, Jésus n'était pas indifférent. Et il le leur prouva, non en prenant peur, mais en s'adressant directement au vent: « Tais-toi ! » lui ordonna-t-il. C'est exactement ce que fit le vent, « et il y eut un grand calme ». Terrifiés, les disciples se demandaient: « Quel est donc celui-ci, à qui obéissent même le vent et la mer ? » (voir Marc 4:35-41) La question mérite encore qu'on y réfléchisse.
Voici une réponse pénétrante: « Jésus de Nazareth fut l'homme le plus scientifique qui foulât jamais le globe. Il pénétrait sous la surface matérielle des choses et trouvait la cause spirituelle. » (Science et Santé, p.313) Jésus considérait les conditions météorologiques, ainsi que tout ce qui peut toucher l'existence humaine, d'un point de vue spirituellement scientifique. Autrement dit, c'est à partir du fait que Dieu est le seul Entendement, la seule cause et le seul Créateur, que Jésus jugeait de la réalité ou de l'irréalité de toute chose. Si l'unique Esprit n'en était pas le Créateur, le phénomène n'avait aucune réalité à ses yeux, et ne pouvait par conséquent résister à ses commandements.
Jésus avait une claire compréhension du fait que Dieu est totalement bon et que Sa création entière est à Son image, parfaite en tous points. Ses actions montraient qu'aucune forme de violence, y compris des conditions atmosphériques extrêmes, ne pouvait provenir de Dieu. Elle n'avait donc pas de cause — rien pour la soutenir.
J'aime méditer sur le fait que Jésus s'adressa au vent comme si celui-ci était conscient et intelligent. J'en ai conclu qu'il traitait une pensée, non une condition matérielle. Pour faire ce qu'il fit cette nuit-là, Jésus dut voir, « sous la surface matérielle » de la violence, la réalité spirituelle du vent comme étant une force mentale bienveillante, aimante, créée et gouvernée par Dieu.
Jésus était un « homme scientifique » parce qu'il comprenait que l'univers, lui-même et tout être étaient des idées spirituelles dans l'Entendement divin pur et aimant. Comme il obéissait uniquement à ce « pur Entendement [qui] exhale une atmosphère qui guérit et sauve » (Mary Baker Eddy, Écrits divers, p.260), il était à même de purifier l'atmosphère de ce qui n'était rien d'autre que des courants de pensée turbulents et autodestructeurs. En agissant ainsi, il se protégeait lui-même et protégeait les autres.
La méthode de Jésus est accessible à tous. Chacun peut devenir cet homme ou cette femme « scientifique » capable de se protéger et de protéger les autres. La Bible évoque les bienfaits qui attendent ceux qui prennent conscience de la suprématie de Dieu et qui l'acceptent humblement: « Chacun sera comme un abri contre le vent, et un refuge contre la tempête, comme des courants d'eau dans un lieu desséché, comme l'ombre d'un grand rocher dans une terre altérée. (Ésaïe 32:2)
Je suis certaine que ce regard spirituellement scientifique sur les conditions climatiques peut changer le temps, comme l'a démontré Jésus. Dans la mesure où les êtres humains assimileront ces concepts, la violence des éléments diminuera. Dans l'intervalle, on peut s'attendre à trouver de nombreux bienfaits en progressant dans la connaissance spirituelle de l'homme ou de la femme scientifique, et en appliquant ce que l'on comprend.
Par exemple, si je pense qu'un temps magnifique peut transformer ma journée, j'accepte, à l'inverse, qu'elle puisse être compromise à cause du mauvais temps. À propos des ouragans Charley, Frances et Ivan, j'ai lu dans un journal que le prix à payer en vies et en biens dans les zones les plus touchées s'est multiplié ces dernières années à cause de l'accroissement de la population.
On aime vivre dans des régions au climat idyllique. Bob Hartwig, expert en économie qui travaille pour un institut new-yorkais spécialisé dans les questions d'assurance, déclare à ce propos: « Les gens ont davantage tendance à venir s'installer dans les États [d'Amérique] les plus exposés aux catastrophes naturelles, comme la Floride, le Texas et la Californie. Mais ces États les plus attrayants du fait de la qualité de vie qu'on y trouve sont aussi les plus dangereux pour leurs habitants. Seulement, on ne pense pas à cet aspect des choses quand on vient s'y installer. » The Christian Science Monitor, 16 septembre 2004.
Grâce à une conception spirituellement scientifique du temps, les gens pourront peut-être associer cet amour d'un climat idéal à une plus grande sagesse, en agissant avec prévoyance, par exemple en se renseignant sur les conditions climatiques liées à ces régions et sur les mesures à prendre pour protéger hommes et biens. Cette sorte d'approche n'est pas incompatible avec la prière, laquelle permet de penser plus clairement et de faire preuve de sang-froid et d'une efficacité spirituelle accrue, par tous les temps.
La plupart d'entre nous ne vivent pas dans des zones exposées aux ouragans. Mais tout le monde doit faire face à différentes conditions climatiques. L'hiver n'épargne pas le Middle West américain, où je demeure. Je sais que s'il m'arrivait d'appréhender la venue de l'hiver, j'aurais bien du mal à y faire face. Cette attitude serait ma pierre d'achoppement. Mais depuis de nombreuses années, la Science du Christ m'offre un point de vue spirituel qui me rend de plus en plus joyeuse quel que soit le temps.
Chaque jour est une nouvelle occasion de voir l'ordre, la beauté et le gouvernement de Dieu. Ce point de vue renforce mon amour des saisons et me pousse à faire face à la rigueur du climat avec sagesse, confiance et joie. (Je pourrais raconter des anecdotes tout à fait intéressantes au sujet d'effets bénéfiques de la prière observés lors de tempêtes hivernales, quand je vivais dans le Minnesota.) Mais au fil des jours, il m'importe avant tout de savoir que c'est l'Amour divin, non les schémas de pensée humains et turbulents, qui gouverne le climat. Cela transforme véritablement mes journées. Il peut en être de même pour vous. Et vous verrez la différence !
