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De la ruine au renouveau

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2006


Après mon divorce d'avec mon premier mari, je décidai de quitter Berlin. Je voulais me reconstruire une nouvelle vie, avec ma petite fille, près de ma ville natale. J’achetai près de Hambourg un petit appartement plein de lumière et de charme.

J'entamai alors un nouveau parcours professionnel. J'avais jusque-là travaillé dans une banque, mais ayant suivi des cours de médecine naturelle et obtenu le diplôme, je désirais pratiquer cette discipline à mon domicile. Dans le règlement de copropriété de mon immeuble, il était stipulé que l'exercice d'une profession libérale devait recevoir l'autorisation des autres propriétaires. Je posai la question à un conseiller juridique qui me certifia qu'en tant qu'indépendante, je n'avais nullement besoin de l'autorisation des sept autres propriétaires. Je commençai donc à exercer à domicile.

Un an après, je rencontrai un homme qui me donna un nouvel espoir de construire une famille à trois. À ses côtés, la vie était belle à nouveau. J'avais du succès dans mon travail et me portais très bien financièrement. Cet homme prétendit qu'il disposait d'une fortune à l'étranger. Nous commençâmes à beaucoup dépenser. Mais c'était toujours moi qui devais tout payer. Il me disait qu'il me rembourserait.

Les mois passèrent, et un matin, la police sonna à ma porte. Elle arrêta cet homme pour des dettes qu'il avait faites avant de me connaître, et pour escroquerie. Je reçus bientôt de nombreuses sommations de paiement. Il avait contracté des dettes sous mon nom, à mon insu. J'essayai alors de rembourser en soldant mes comptes d'épargne, mais cela ne suffisait pas, loin de là ! Je pris donc un crédit à long terme pour pouvoir faire face à la situation.

Dans le même temps, beaucoup de mes patients m'abandonnèrent, après avoir trouvé, sur le pare-brise de leur voiture, des papiers anonymes de menace. Et le syndic de la copropriété décida que mes patients dérangeaient la copropriété et que je devais cesser ma pratique de médecine naturelle. Tout cela se termina au tribunal. Le jugement stipula que je devais arrêter d'exercer à domicile dans un délai de six mois, et que tous les frais du procès étaient à ma charge. J'étais ruinée.

La Bible dit: « Recherchons nos voies et les sondons, et retournons à l'Éternel. » (Lamentations 3:40) Et c'est exactement ce que je fis. Dans mon enfance, j'avais été, pendant de nombreuses années, élève de l'école du dimanche d'une église de la Christian Science, mais à l'âge de vingt ans, j'avais choisi de suivre un autre chemin.

Confrontée maintenant à cette difficile situation, tant sur le plan émotionnel que financier, je pris en main le livre Science et Santé ainsi que la Bible et commençai à lire.

Il est écrit à la page une de Science et Santé: « Le désir, c'est la prière; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu'ils soient façonnés et élevés avant de prendre forme en paroles et en actions. » Quels étaient mes désirs, en fait ? Je voulais pouvoir à nouveau travailler, vivre en paix, guérir les blessures morales que nous avions subies, ma fille et moi, gagner suffisamment d'argent pour subvenir à nos besoins, et trouver un compagnon honnête et attentionné. Mais lorsque je lus cette phrase, je me demandai quelles paroles et quelles actions pourraient bien donner forme à ces désirs. Et à quel moment seraient-ils façonnés et élevés? Je n'en avais pas la moindre idée. Je savais seulement que je devais faire confiance à Dieu, à présent, de tout mon cœur. « Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, dit la Bible, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » (Proverbes 3:5, 6)

J'essayai, mais en vain, de trouver un nouveau logement où j'aurais l'autorisation de recevoir des patients. De toute façon, je ne trouvais personne, locataire ou acheteur, pour reprendre mon appartement. Mais un jour je lus ceci dans Science et Santé: « L'Amour révèle le chemin, l'illumine, le désigne, et nous y guide. Les bons motifs donnent des ailes à la pensée, de la force et de la liberté à la parole et à l'action. » (p. 454) Je commençai à revendiquer cette force et cette liberté.

Même si c'était un peu compliqué, je me rendis alors moi-même au domicile de mes patients. Mes parents comprirent la situation difficile dans laquelle je me trouvais. Malgré sa réticence à recevoir des personnes étrangères dans sa maison, mon père mit gratuitement à ma disposition un local pour mon travail avec une entrée séparée. Les débuts ne furent pas faciles. J'avais peu de patients et beaucoup de problèmes financiers. Je devais repartir de zéro.

Le Psaume vingt-trois m'a particulièrement aidée, et notamment la traduction qu'en donne Mary Baker Eddy dans Science et Santé (p. 578), où elle substitue à « L'Éternel » le terme « Amour », qu'elle emploie comme synonyme de Dieu: « [L'Amour divin] est mon berger: je ne manquerai de rien. [L'Amour] me fait reposer dans de verts pâturages, [L'Amour] me dirige près des eaux paisibles... » Je vis que l'Amour me montrait sa sollicitude en ce qu'il me fait reposer dans de verts pâturages, et non des pâturages asséchés ou desséchés. Dieu me dirige près des eaux paisibles, une eau que Jésus décrivit ainsi à une Samaritaine qui se tanait au puits de Jacob: « Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:14) Je compris que j'étais conduite vers cette eau de la vie éternelle en Dieu et que mon besoin humain serait satisfait.

Je commençai, lentement et humblement, à reconstruire ma pratique, et à gagner assez d'argent pour subvenir à mes besoins. Mais ce que je n'avais pas prévu, ce fut la bénédiction cachée de cette expérience. Comme j'exerçais dans la maison de mes parents, nous nous rencontrions beaucoup plus souvent qu'auparavant. Nous commençâmes à parler ensemble à un tout autre niveau. Je ressentis une nouvelle façon d'aimer mes parents, et tout particulièrement mon père. Je vivais une qualité de communication que je n'avais pas connue jusqu'alors. Je ne me sentais plus rejetée, mais aimée !

Je méditais souvent cet autre passage du Psaume vingt-trois, tel que retranscrit par Mary Baker Eddy: « Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car [l'Amour] est avec moi: la houlette [de l'Amour] et le bâton [de l'Amour] me rassurent. [L'Amour] dresse devant moi une table en face de mes adversaires. » Où étaient mes adversaires? Était-ce l'escroc qui m'avait fait perdre tellement d'argent? Étaient-ce les voisins qui m'avaient privée de mes moyens d'existence? Par la prière, je commençai à comprendre que ces gens, en réalité, ne faisaient que refléter mes propres angoisses. Dans ce contexte, il ne s'agissait pas de personnes, mais bien de reconnaître l'identité spirituelle véritable de tous les enfants de Dieu, à commencer par mon identité réelle, spirituelle, à l'image de Dieu. Cette identité n'avait jamais été lésée.

J'appelai, un jour, un ancien élève de l'école du dimanche du « bon vieux temps ». Nous nous rencontrâmes chez lui autour d'une tasse de thé et nous discutâmes, plusieurs heures durant, de nos parcours respectifs et de la Christian Science. Il me suggéra d'aller visiter, le week-end suivant, une foireexposition où se trouvait, entre autres, un stand avec les écrits de Mary Baker Eddy. J'y allai et rencontrai là des gens à l'esprit très ouvert. Leur approche, qui était illuminée par l'Amour divin, allait de pair avec le temps. Le dimanche suivant, j'allai avec ma fille à un service de la Christian Science et je me sentis aussitôt chez moi.

Je commençai alors à fréquenter régulièrement une église filiale. Ensuite, tout s'enchaîna très rapidement. L'année suivante, je devins membre de l'Église Mère, participai à l'Assemblée Annuelle à Boston et suivis le cours de Christian Science. À la fin de l'année, je devins membre de l'église filiale dont j'avais fréquenté l'école du dimanche durant de longues années.

Je lisais toujours davantage le livre de Mary Baker Eddy, étudiais la Bible et priais avec l'aide d'un praticien de la Christian Science, auquel je suis très reconnaissante. De telle sorte qu'il me devint de jour en jour plus difficile de dire à mes patients que je traitais par la médecine naturelle à quel point ils étaient malades. Mary Baker Eddy explique dans son livre que la vraie vie ne peut être saisie que par notre sens spirituel. C'était uniquement dans la conscience de l'Amour, Dieu, que je pouvais aider mon prochain. Ma pratique de la médecine naturelle partait d'une autre conception de la vie, d'une conception limitée à laquelle je ne pouvais plus adhérer.

Je décidai alors d'abandonner totalement mon activité de médecine naturelle et de me consacrer à la pratique de la Christian Science. Je me remariai un an plus tard, et comme mon mari habitait à l'étranger, je désirais de nouveau déménager. Mais cette fois, je trouvai une très bonne locataire pour mon appartement. J'étais dans les préparatifs du déménagement lorsque le téléphone retentit. C'était l'homme qui m'avait spoliée. Il s'était marié, avait pris le nom de sa femme et mis de l'ordre dans sa vie. Il voulait s'excuser. J'étais encore en train de rembourser le crédit, mais je ne lui en voulais pas. Je lui avais depuis longtemps pardonné, et lui souhaitai tout le meilleur possible.

Je vis aujourd'hui avec ma fille, mon mari et ses deux enfants en Belgique. Oui, je pouvais vraiment confier mes désirs à Dieu.

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