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Article de couverture

LA MEILLEURE DES SÉCURITÉS

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2006


En ce moment même, vous êtes en parfaite sécurité, et vous le serez toujours. Il en sera de même dans les minutes qui suivent et celles d'après. En fait, votre sécurité ne sera jamais plus grande ou moins grande qu'en cet instant même.

Cela vous paraît-il trop beau pour être vrai? Voici quelques explications.

Considérée du point de vue matériel, la sécurité absolue est impossible à concevoir. Si sûr que semble être le contexte matériel, tôt ou tard il en va autrement — ne serait-ce qu'à cause des ravages du temps. Bien des châteaux forts, considérés autrefois comme des places imprenables, sont aujourd'hui en ruine.

En réalité, c'est là une bonne nouvelle ! La « sécurité » selon la matière est, dans le meilleur des cas, un état provisoire, un pis-aller. On ne peut s'y fier, elle est illusoire. Le sachant, on peut se sentir libre de rechercher ailleurs l'assurance d'être protégé. La matière et ses promesses sont reconnues pour ce qu'elles sont: fausses et creuses.

La nouvelle encore meilleure, c'est que la sécurité permanente existe bel et bien. Éternelle, elle ne fait jamais défaut. Elle n'est pas « quelque part ailleurs », mais ici et maintenant. Plus précisément, dans le « ici et maintenant » de l'Esprit. Se savoir en sécurité — reconnaître son immunité — en toutes circonstances, même s'il s'agit de maladies contagieuses ou... des fluctuations des marchés financiers, est aussi simple et aussi fort que de savoir ce que Dieu accomplit déjà pour toute la création, en tant que Principe divin de l'univers.

Du point de vue spirituel, nous sommes là où est la perfection. Nous ne nous efforçons pas d'atteindre ce point de perfection. Nous sommes maintenant même la ressemblance, le reflet d'un Dieu bon et parfait, entièrement pur. Mais la perfection ne peut se voir qu'à condition de passer d'un mode de pensée matériel à une approche spirituelle.

Selon la matière, qui nous renvoie l'image de nos faiblesses, nous sommes vulnérables, fragiles, inachevés, incomplets. Mais l'Esprit présente le modèle parfait, le modèle créé par l'Esprit. L'Esprit nous montre que l'homme spirituel, parfait, notre vraie nature, n'est jamais né dans la matière, jamais encombré par la croyance que nous avons été séparés de notre Père-Mère Dieu. Il n'a jamais hérité d'un cerveau, d'un poids ni d'une forme physique. Ce ne sont là que des erreurs concernant la vraie conception de la création ou reflet éternel. Selon ce concept spirituel de l'homme, le seul concept réel, il n'existe aucune maladie, aucune discordance, aucune sorte d'inharmonie, car notre vraie nature est entière, complète, inviolée, parfaite à tous égards.

Il en sera toujours ainsi. C'est dans cette perfection inchangée et dans la nature immuable du lien qui nous unit au Divin que nous trouvons la vraie sécurité.

Nous n'avons pas besoin de travailler à notre perfection. Nous n'avons pas besoin d'établir ce lien avec Dieu. C'est parce que Dieu est Dieu que nous sommes parfaits, soutenus, aimés et que nous demeurons en sécurité.

Pour mieux comprendre le « pourquoi » de cette promesse de sécurité, recourons à l'analogie des mathématiques. Prenons, par exemple, le chiffre huit. Le huit n'est pas chargé de se maintenir entre le sept et le neuf dans la suite des nombres. Il ne lui appartient pas de faire en sorte que 8 + 4 = 12. Il n'a pas besoin de maintenir son « rang » ni d'éviter de se transformer en 8,1 ou 8,5. Il est, et cela suffit. Qu'est-ce qui le maintient dans toute sa perfection ? Qu'est-ce qui fait que le chiffre huit fonctionne à la perfection, à sa juste place, sans qu'aucun autre nombre ne puisse s'exprimer en son nom ? Le huit ne peut rien faire de lui-même, il doit tout au principe des mathématiques. Nous touchons là à l'essentiel: il appartient au principe et à lui seul de maintenir l'univers des mathématiques. De façon similaire, c'est au Principe divin, Dieu, qu'il appartient de maintenir sa propre création. Le Principe fait en sorte que son univers fonctionne avec ordre et grâce. Il veille à ce qu'aucune idée ne soit jamais en dehors de sa place, ni mal employée, ni dans l'ignorance de sa vraie identité, ni privée brusquement d'une qualité essentielle. C'est grâce au Principe que la perfection demeure intacte. C'est lui qui orchestre, dirige, harmonise et guide.

Ce n'est pas à nous d'effectuer ce travail, ni de préserver notre sécurité, notre bien-être et notre perfection, ni de subvenir à nos besoins. Notre seule tâche consiste à demeurer à la place où nous sommes déjà, c'est-à-dire dans l'Esprit, non dans la matière, et à être ce que nous sommes déjà: un reflet.

En ayant à l'esprit le reflet d'un haltérophile dans une glace, il est facile de comprendre où se situent les responsabilités. Le reflet ne soulève pas les haltères. Le reflet ne peine pas sous l'effort. C'est l'haltérophile qui accomplit l'action et fournit l'effort. L'image dans la glace reflète l'action, mais elle n'est en aucun cas responsable de cette action.

J'ai constaté que c'est uniquement lorsqu'on essaye de prendre une responsabilité qui n'appartient pas à l'image que l'on se sent vulnérable, épuisé ou d'une certaine façon incomplet.

Alors, comment vivre en étant conscient que c'est la tâche du Principe de préserver en tous points la sécurité de l'être ? Comment voir le Principe en action ? La réponse à ces questions implique de porter le regard au-delà des problèmes qui nous assaillent parfois en nous laissant supposer, soit que le Principe n'est pas à l'œuvre, soit qu'il nous appartient de corriger les choses. On attribue cette pensée à Albert Einstein: « Les problèmes ne peuvent être résolus au niveau de conscience qui les a créés.» Nous voilà bien au cœur de la question, car on ne peut pratiquer la Christian Science du point de vue de l'entendement humain. On doit la pratiquer du point de vue de l'Entendement divin, c'est-à-dire en voyant les choses comme Dieu les voit. Il faut donc se demander comment l'Entendement voit la situation, et adopter la même vue.

Pour reprendre la comparaison avec les chiffres, que fait-on quand on n'arrive pas à équilibrer ses comptes sur le papier ? Tant que l'on reste fixé sur l'erreur, le problème demeure insoluble. C'est pourquoi il faut s'en détourner pour se reporter au principe des mathématiques, qui ne se trompe jamais. Vient alors l'explication: une somme soustraite au lieu d'être portée au crédit, ou bien l'oubli d'une retenue ! Quel que soit le problème, on le voit soudain pour ce qu'il est: non pas la réalité (en l'occurrence des comptes qui semblaient ne pas être équilibrés), mais une simple erreur facile à corriger grâce à un principe infaillible, toujours à l'œuvre. On comprend alors que les comptes en question ont toujours été équilibrés. Ils ont seulement paru inexacts tant qu'on a cru à cette erreur.

Dans la mesure où nous laisserons derrière nous le sens matériel des choses pour partir du point de vue d'un Principe parfait et de sa création parfaite, nous verrons que la sécurité véritable et permanente n'est pas quelque part ailleurs, éloignée de notre quotidien. Cela n'est pas possible. Prétendre le contraire équivaudrait à nier cette vérité simple mais puissante: « Le Principe ne fait qu'un avec son idée... » (Science et Santé, p. 465) Cette vérité est aussi incontestable que le fait que le Principe ne peut cesser d'agir.

C'est dans cette vérité que réside la sécurité qui englobe tout. Nous appartenons au Principe et le Principe demeure le Principe. Comme il est dit dans la Bible: « Le Dieu d'éternité est un refuge, et sous ses bras éternels est une retraite. » (Deutéronome 33:27)

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