Imaginez-vous la situation. Vous êtes une jeune maman qui jongle avec les exigences de la vie de famille: un mari, des enfants et tout ce que cela suppose. C'est alors que vous sentez irrésistiblement poussée à vous lancer dans une nouvelle carrière. Il ne s'agit pourtant pas d'une ambition personnelle; ce n'est pas une idée émanant d'amis ou de parents bienveillants qui désirent vous voir progresser. C'est un appel divin, un élan spirituel que vous ne pouvez ignorer. Que faites-vous ?
Si vous êtes Jill Gooding, vous vous cramponnez et faites tout ce que vous pouvez pour résister. « Tout d'abord, il me semblait tout à fait logique de résister », explique cette praticienne et professeur de la Christian Science, qui réside à East Molesey, dans le Surrey (Angleterre). J'avais deux enfants en bas âge. Je pensais: « Pas maintenant. Ce n'est pas le moment. » Elle a comme un sourire dans la voix lorsqu'elle prononce ces mots. Et pourtant, ce sourire n'est pas dû au fait qu'après plus de quarante ans de pratique, de vingt ans d'enseignement et de quelques années au Conseil des conférences et au Conseil des Directeurs de la Christian Science, Jill considère sa résistance comme une tentative futile de remettre l'inévitable à plus tard. Non, c'est parce que, toute jeune mère, à un moment où la pratique semblait une impossibilité, Jill s'était déjà investie pour aider ses semblables, et cela depuis qu'elle était étudiante.
« Ce n'était pas de la pratique à plein temps, remarque-t-elle, mais j'ai toujours voulu secourir les gens. Et ceux-ci venaient à moi pour être aidés ou pour se confier. Ainsi, l'idée de m'engager à aider les gens par la prière était, en un sens, la confirmation d'un engagement que j'avais pris bien des années auparavant de m'appliquer à voir les choses sous l'angle divin. »
Jill était déjà littéralement « dans la pratique »: la pratique de voir, du point de vue de Dieu, la réalité spirituelle de la création divine. Et il ne fallut pas longtemps pour que cet engagement se transforme en une annonce de praticienne dans le répertoire du Christian Science Journal.Jill allait de l'avant, même si c'était, comme elle le dit, en opposant « beaucoup de résistance ».
Dès le début, Jill, il semble qu'il vous ait fallu apprendre à avoir confiance, à savoir que si Dieu vous incitait à vous diriger vers la pratique publique de la Christian Science, vous auriez la possibilité de prendre cet engagement et de le tenir, à savoir que Dieu vous montrerait que toutes vos autres responsabilités étaient déjà intimement tissées avec la pratique, qu'il n'y aurait aucun conflit.
C'était le conflit qui m'inquiétait. Jeune mère, je ne voyais pas du tout comment la pratique pouvait se concilier avec toutes mes obligations. J'avais de nombreuses hésitations, je pesais sans cesse le pour et le contre. Mais, vous savez, une fois engagée, je me suis rendu compte qu'il n'existait aucun conflit entre ma pratique et mes devoirs familiaux d'épouse et de mère.
Certes, il a fallu du courage pour franchir le pas. De la confiance, c'est certain. Mais quand je repense à ma résistance, à mes réserves, je me dis que c'était bien ridicule ! Si nous voulons être au service du Père, le Père ne va pas nous mettre dans une position où le désir d'être à Son service ira à l'encontre de nos autres responsabilités. La pratique ne prend pas la place de ce que nous devons faire, elle nous y aide plutôt d'une façon merveilleuse.
Et vous savez, la leçon que j'en ai tirée quant à la confiance m'a bien servie au cours des années, car elle me rappelle que le Père nous donne vraiment ce dont nous avons besoin. Nous ne sommes pas seuls, à résoudre les problèmes par nous-mêmes. Nous sommes déjà préparés. N'est-ce pas dans la nature d'un Père-Mère tout aimant, d'avoir anticipé nos besoins, de nous avoir déjà donné tout ce qu'il nous faut, peut-être même avant que nous en percevions la nécessité ?
Dans la pratique, il ne présentera pas un cas pour lequel vous n'avez pas déjà la réponse. La Bible affirme: « Avant qu'ils m'invoquent, je répondrai. » (Ésaïe 65:24) C'est là ce que Dieu nous promet. Dieu est omniscience, et si nous Le laissons être omniscience pour nous, si nous avons confiance qu'il est l'Entendement infini, nous constaterons que nous avons tout ce qui répond au besoin d'un patient donné.
Ce n'est pas qu'on reçoive un appel à l'aide et qu'on pense: « Oh là là ! Il faut que je trouve des références sur ceci ou sur cela et sur un tas d'autres choses ! » Bien souvent, j'ai constaté que si j'avais compris très clairement une idée se rapportant à Dieu, le téléphone sonnait pour une demande correspondant exactement à ce que je venais de percevoir. Quand j'ai fait publier ma première annonce de praticienne, je m'occupais de mon intérieur et de mes deux jeunes enfants. Personne ne me connaissait en dehors de mon quartier. Or, un soir, il m'est venu nettement l'idée de travailler et de prier au sujet du mot monde. Ce soir là et le lendemain matin, j'ai cherché, dans la Bible et dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, des citations qui contenaient ce terme. (Il y en a presque 259 dans la Bible et près de 100 dans Science et Santé.)
En lisant et en étudiant, je me suis émerveillée devant le pouvoir de cette Science du Christ et ce qu'elle était en mesure de faire pour le monde. Non seulement dans mon propre foyer ou dans ma ville, mais dans le monde entier. Cette vérité démontrée par Christ Jésus et découverte par Mary Baker Eddy était pour le monde, et elle guérissait le monde entier ! J'ai senti d'une façon tangible que mon horizon mental, spirituel et visible s'élargissait comme jamais il ne l'avait fait.
Ce jour-là, j'ai reçu avant midi quatre demandes de traitement par la Christian Science, des appels qui venaient des quatre coins du monde: d'Amérique du Sud, d'Australie, du Proche-Orient et du Canada. Ils émanaient de gens dont je n'avais jamais entendu parler. La vérité que j'avais perçue au sujet du pouvoir du Christ agissant en faveur de tout le monde, en tout lieu, cette vérité était là avant que ne viennent les appels. Tous ceux qui avaient été appelés ont été très vite guéri. Cela a été pour moi une leçon d'une valeur inestimable, car j'ai appris que ce que nous vivons prend les dimensions de notre pensée et que nous attirons, dans notre pensée et que nous attirons, dans notre existence, ce que nous sommes et ce qui est déjà dans notre pensée. Ces appels me sont parvenus seulement parce que Dieu m'avait déjà préparée à les recevoir.
Je suis frappée par la nette distinction que vous faites entre votre rôle et le rôle de Dieu. En tant que praticienne, vous aviez certes un travail à effectuer. Et pourtant, il semblerait qu'une grande partie de ce travail consiste tout simplement à rendre témoignage de l'activité divine, à reconnaître ce que la Science du Christ fait pour le monde.
J'aime à penser qu'en réalité, il n'y a ni praticien ni patient. Il n'y a que Dieu et Son idée. Aussi, pourraiton dire, le praticien n'apporte pas la lumière dans la pièce. Le praticien ne fait que montrer qu patient comment manœuvrer l'interrupteur. Et c'est la lumière qui apporte alors la guérison. Jésus a déclaré: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) C'est la vérité qui libère, ce n'est ni vous ni moi ni personne d'autre. Notre tâche consiste simplement à connaître la Vérité et à lui faire confiance.
Il est un exemple que je trouve précieux, c'est celui du film projeté sur l'écran. On s'habitue à regarder les images — la poursuite en voiture, l'échange de coups de feu, etc. — et à penser que c'est là ce qui se produit. Or, tout ce qui existe vraiment, c'est l'écran, rien d'autre que la pureté de cet écran. Ce qui nous semble être l'écran n'est en fait que des images projetées, qui ne font pas partie de l'écran. Il ne nous appartient donc pas purifier l'écran. Il ne nous faut même pas essayer d'enlever les images, parce qu'elles n'ont jamais été intégrées à l'écran. Il nous faut simplement comprendre ce qu'il en est.
Ce que nous faisons donc, quand nous connaissons la vérité, c'est voir la présence de l'écran et non pas toutes les images qui s'y projettent. C'est la même chose dans la vie quotidienne. Peu importe la nature des images qui défilent sous les yeux: la maladie, le péché, les désastres, la pauvreté, etc., notre tâche est de discerner la présence du Christ à cet endroit même, l'amour de Dieu à cet endroit même, de rendre témoignage de la pureté et de la perfection absolues de Dieu.
Comment s'y prend-on ?
Imaginez que vous vous trouvez au centre du soleil et que vous regardez autour de vous. Que voyez-vous ? Vous ne voyez que de la lumière, n'est-ce pas ? Maintenant, mettez-vous au centre de Dieu et regardez autour de vous. Que voyez-vous ? Vous ne voyez que Dieu, vous ne voyez que le bien.
Voir comme Dieu voit, cela signifie partir de notre unité avec Dieu, savoir que nous sommes au cœur même de Dieu, que nous regardons avec Dieu. Et alors, nous nous demandons: Que Dieu voit-Il en cet instant, au beau milieu de cette difficulté, de ce désastre, de cette catastrophe ? Nous ne sommes pas en dehors de Dieu, à lever les yeux vers Lui. Nous ne faisons qu'un avec Dieu et nous regardons à partir de Dieu.
Un exemple frappant du pouvoir qui se manifeste quand on voit comme Dieu voit m'a été donné un jour où j'ai reçu un appel d'une mère qui était au désespoir. Sa fillette aucune trace. Après m'être entretenue avec la maman de la toute présence et du pouvoir absolu de l'Amour, et lui avoir assuré que Dieu veillait sur sa fillette, j'ai reposé le combiné et je me suis tournée vers Dieu de tout mon cœur pour savoir ce que voyait notre divin Père.
Le tableau était sombre et peu encourageant, mais je me suis posé la question suivante: Dieu accepte-t-Il qu'une de Ses idées bien-aimées se trouve en danger ou hors de portée de Sa tendre sollicitude ? Non. Et quand j'ai demandé à Dieu de me montrer ce qu'Il voyait à l'instant même, j'ai été pénétrée d'un sentiment infiniment tangible d'amour et de paix. J'ai littéralement perçu ce que Dieu voyait de Son univers, où régnaient la beauté, l'ordre et la sécurité. Cet univers était rempli des idées de Dieu, qu'Il gouvernait et guidait, et qui obéissaient à chacun de Ses commandements. Un passage de Science et Santé m'est venu clairement à l'esprit: « Il n'y a qu'un créateur et qu'une création. Cette création consiste dans le déroulement d'idées spirituelles avec leurs identités qui sont incluses dans l'Entendement infini et à jamais réfléchies. » (Science et Santé, p. 502) L'espace d'un instant, j'ai entrevu ce que signifiait « être inclus dans l'Entendement infini » et j'ai perçu que toutes les idées sans exception étaient incluses dans cet Entendement. J'ai su que c'était là la seule vérité, rien d'autre n'était vrai. Peut après, la police a appelé pour dire qu'on avait retrouvé l'enfant d'une façon très inattendue, et qu'elle était saine et sauve.
Voir comme Dieu voit ne signifie donc pas essayer de parvenir à Dieu comme si l'on était en quelque sorte tombé hors de Sa présence. « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu », affirme la Bible. (I Jean 3:2) La phrase est au temps présent. Ce n'est pas que nous serons les enfants de Dieu quand nous aurons étudié un peu plus la Bible ou lu un peu mieux Science et Santé. Maintenant même, nous sommes les filles et les fils parfaits de Dieu. Nous sommes un avec Dieu à l'instant même.
Vous savez, Mary Baker Eddy n'a pas appelé cette Science du Christ la Science du devenir. Elle l'a appelée la Science de l'être. Et quand Dieu a parlé à Moïse, Il S'est appelé Lui-même « Je suis ». (Ex. 3:14) Non pas « Je serai », mais Je suis. Il s'agit de maintenant, le maintenant éternel de Dieu.
C'est là vraiment la base d'une pratique efficace, ne pensez-vous pas ? C'est notre immortalité. Mary Baker Eddy a écrit: « Vous ne pouvez jamais démontrer la spiritualité à moins de vous déclarer immortel et de comprendre que vous l'êtes. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 242) Ainsi, le fait que nous ne soyons jamais nés, que nous n'ayons jamais vécu dans la matière, et que nous ne puissions jamais sortir de la matière par la mort que nous soyons entièrement spirituels, éternels, un avec Dieu — est fondamental pour notre pratique de la Christian Science, parce que cela nous montre que nous sommes aussi purs, parfaits, heureux et libres que nous ne l'avons jamais été. Si nous nous laissons prendre par l'idée que nous sommes nés dans la matière, alors nous finissons par penser que nous sommes sujets aux croyances, aux prétentions et aux problèmes de la mortalité. Or, nous ne sommes pas nés dans la matière. Nous sommes aussi immortels qu'un nombre. Et que pouvez-vous attacher à un nombre ? Pouvez-vous attacher la maladie à un nombre ? Bien sûr que non. Vous ne pouvez attacher aucune croyance à un nombre parce que celui-ci est immortel, il est éternel, il est infini. Il nous faut voir que c'est la même chose pour nous.
Je trouve souvent utile, quand il se présente un problème qui semble impossible à résoudre, de me poser la question suivante: Est-ce que j'avais ce problème il y a 500 ans ? Non, bien sûr. Il y a 100 ans ? Non. Il y a 50 ans ? Non. Il y a cinq ans ? Non. Avaisje ce problème il y a seulement cinq minutes ? La réponse est toujours non. Non, je n'avais pas ce problème parce que je suis aussi immortelle maintenant que je l'étais il y a 500 ans et que je le serai dans 500 ans.
J'aime cette idée, Jill. Il y a une chose qui m'a frappée au fil des ans, en lisant dans la Bible les récits de guérisons de Jésus, c'est le caractère immédiat de son œuvre. « Aussitôt il fut purifié de sa lèpre » (Matthieu 8:3), « Et à l'instant la fièvre la quitta » (Marc 1:31). Le de Jésus consistait à montrer au genre humain que nous ne vivons pas dans la matière ni dans les limites du temps, mais en Dieu, dans l'Esprit, dans le maintenant éternel. Il n'est pas étonnant que cette idée soit encore aussi centrale pour la guérison.
Tout à fait. Je me souviens du jour où je revenais en Angleterre après un séjour aux États-Unis. Un certain nombre de problèmes m'attendaient à mon retour, aussi bien dans la pratique que dans ma vie personnelle, et je me demandais bien comment tout cela allait se résoudre. À l'approche de l'aéroport de Londres, la voix du pilote s'est fait entendre dans les haut-parleurs pour nous annoncer que, malheureusement, l'avion avait été mis en circuit d'attente et que nous ne pouvions pas atterrir.
Ma première pensée a été: Eh bien, il ne manquait plus que ça ! Mais j'ai compris que c'était là un message qu'il me fallait écouter et réfuter. On m'annonçait que ma vie était dans un circuit d'attente, que je tournais en rond sans but, sans piste d'atterrissage, sans porte d'arrivée, selon un cercle sans fin qui consumait mon temps et mon énergie. Quel mensonge !
J'ai tout de suite pris conscience que ce n'était pas le message divin s'adressant à moi ou à quiconque, dans cet avion ou au sol, mais que Dieu avait un but bien précis, une conclusion, une piste pourrait-on dire, préparée pour l'atterrissage de chaque idée juste. La vérité était: « La promesse est accomplie » (Frances Thompson Hill, Hymnaire de la Christian Science, cantique 171), ce n'était pas juste une promesse, mais aussi l'accomplissement. L'œuvre de Dieu est achevée, sans détails restant à régler ni conclusion à trouver. J'ai perçu avec clarté le caractère immédiat de ce qu'accomplissait Dieu, sans attente, sans délai, et sans impasse.
Presque aussitôt, l'autorisation d'atterrir nous a été donnée. Mais le plus important, au cours des semaines qui ont suivi, c'est que ce simple message qu'il n'existe pas de circuit d'attente sans but dans la Vie divine, dans le maintenant éternel, et qu'il y a toujours une excellente conclusion, immédiate et finale, a dénoué de nombreuses situations inextricables, ou en attente de solution ou de guérison.
Vous savez, ce qu'il nous faut vraiment faire, c'est nous débarrasser des langes mentaux qui nous font dire que nous en sommes à un certain stade de la vie, que ce soit un âge, un problème particulier ou n'importe quoi d'autre. Jésus était emmailloté de langes quand il était couché dans la crèche. Lazare était également enveloppé de linges entravants après ce qui semblait être son décès. Disons que ces linges représentent la croyance à la mortalité. C'est là ce dont il faut se débarrasser.
Il est intéressant de remarquer que, dans le Glossaire de Science et Santé, Mary Baker Eddy utilise la même expression dans la définition des termes baptême et sépulture: « submersion dans l'Esprit » (Science et Santé, p. 581 et p. 582). C'est donc quand nous submergeons la pensée dans l'Esprit, dans le vrai sens des choses, que nous trouvons notre véritable identité. Cette identité spirituelle est sans entraves. Elle est débarrassée des linges entravants qui essaient de nous enfermer dans des conditions matérielles, dans un corps matériel, dans un certain âge, dans une histoire matérielle.
Nous trouvons alors la joie, l'enthousiasme et l'élan merveilleux qui nous appartiennent à l'instant même puisque nous sommes enfants de Dieu.
C'est vraiment cette pureté et cette confiance d'enfant qui nous permettent de sentir la présence de Dieu, n'est-ce pas ?
Absolument. C'est ressentir ce que ressentirait un enfant. Un enfant ressent les choses si facilement ! On peut s'en rendre compte rien qu'à voir un bambin sauter de joie pour une petite chose. Les enfants ne font pas d'efforts pour ressentir de l'amour et de l'enthousiasme. Ils les ressentent tout naturellement. C'est une aptitude merveilleuse qu'il nous faut entretenir en nous-mêmes. Nous sommes les enfants de Dieu et non pas les adultes de Dieu.
Cela m'a été extrêmement utile dans la pratique. Savoir que l'innocence et la pureté sont innées en moi et en mes patients. Cette disposition à faire confiance et à accepter. Vous savez, un petit enfant met sa main dans celle de son père ou de sa mère pour traverser la rue, et il se sait en sécurité. Dans le monde d'aujourd'hui, où il semble certaines fois que nous ayons tant d'appuis matériels et d'autres fois que nous n'ayons rien à quoi nous avons, en réalité, un Père-Mère toujours présent, qui nous guide sans cesse, qui nous entoure à chaque instant de Sa tendre sollicitude.
C'est pourquoi il est si essentiel d'avoir une confiance absolue. Tout, autour de nous, essaie de nous convaincre du contraire: que nous vacillons, que nous sommes seuls ou mille autres choses semblables. Mais ce n'est pas vrai. Ce ne saurait être vrai pour personne. Chacun de nous est l'enfant de Dieu. Nous sommes un avec notre divin Père et Il nous aime profondément. Notre travail de praticiens de la Christian Science consiste à mettre notre main dans la main du Père et à croire ce qu'Il nous affirme au sujet de Sa création. Aucune autre façon de voir n'est pertinente.
Dans le premier chapitre de la Genèse, il est écrit: « Faisons l'homme à notre image » (Genèse 1:26), et, en un sens, c'est cela la pratique, autrement dit, faisons l'homme, voyons l'homme à l'image même de Dieu. Et cela m'est impossible si j'entretiens un autre point de vue que celui de Dieu. Il me faut adopter le point de vue de Dieu. C'est ce qui amène la guérison. C'est voir comme Dieu voit. Et Dieu ne voit que Lui-même. « Dieu est lumière, et [...] il n'y a point en lui de ténèbres », déclare la Bible (I Jean 1:5). C'est le point capital. Et quand nous atteignons ce point, cette confiance absolue dans la lumière, il n'y a pas de ténèbres, et la guérison est instantanée.
