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Guérison de la surdité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2006


La perte d'audition n'était pas vraiment une surprise, mais c'était très gênant. Dans le passé, j'avais eu occasionnellement des problèmes avec mon oreille gauche, mais chaque fois, grâce à mes prières, et souvent avec le soutien d'un praticien de la Christian Science ou d'un ami proche, mon ouïe s'était rétablie assez rapidement. Donc, lorsque j'ai recommencé à avoir des difficultés avec cette oreille, j'ai d'abord ignoré le problème, en espérant qu'il se résoudrait de lui-même. J'ai bien prié à ce sujet, mais brièvement, et j'étais si occupé dans mon travail que je n'y ai pas prêté autant d'attention que je l'aurais fait normalement.

Toutefois, après plusieurs semaines sans aucune amélioration, j'ai commencé à me sentir découragé. Ne pas pouvoir entendre correctement me dérangeait beaucoup dans ma vie quotidienne. Je comptais davantage sur mon oreille droite, et dans les conversations, j'étais obligé de demander aux gens de répéter ce qu'ils venaient de dire. Écouter de la musique, sans parler de jouer de la guitare, comme j'aime tant le faire, était devenu une expérience frustrante. Toutefois, le plus décourageant pour moi était peut-être l'idée que les guérisons antérieures n'avaient pas été permanentes. Je savais que la Christian Science était efficace — j'avais eu de nombreuses preuves de guérison dans le passé — alors que se passait-il cette fois ?

J'ai prié par intermittence pendant les mois qui ont suivi, mais mon état ne changeait pas. Et, après plus de six mois, j'ai commencé à me demander si je n'allais pas simplement devoir vivre avec cette surdité. Puis, plusieurs situations successives m'ont amené à remettre vraiment en question la notion d'incurabilité.

Un jour, alors que je travaillais dans une salle de lecture de la Christian Science, une personne de passage a mentionné un article qui débattait de la légalisation de l'euthanasie dans certains cas de maladies dites terminales. Elle se demandait pourquoi les scientistes chrétiens ne pourraient pas se montrer à la hauteur de la situation, si la médecine conventionnelle ne laissait aucun espoir. J'ai été inspiré par la compassion que cette personne exprimait, et également par sa conviction que la guérison était possible pour tous.

Une semaine plus tard environ, un autre visiteur à la salle de lecture a mentionné le cas d'un de ses amis chez qui on avait diagnostiqué une maladie incurable. J'ai vraiment dû prier après cet échange. Je ne voulais pas croire, et je savais que je n'étais pas obligé de croire, que quoi que soit puisse être incurable. Jésus avait renversé toutes sortes de prétentions de la mortalité, grâce à sa démonstration sans pareille de notre unité avec Dieu, prouvant la liberté innée de chacun face aux maux de toute nature. Des étudiants de la Christian Science, y compris Mary Baker Eddy, ont suivi l'exemple de Jésus, et trouvé la guérison, pour eux-mêmes et les autres, de maladies considérées incurables. Alors, je ne pouvais pas accepter l'idée que le fait de vivre d'une manière chrétienne ne puisse offrir autre chose que du réconfort et une certaine consolation à quelqu'un atteint d'une telle maladie. Je désirais mieux comprendre pourquoi il y avait toujours une bonne raison d'espérer et, plus encore, une bonne raison de guérir.

Mais la mesure a été comble pour moi un samedi soir, alors que j'étais allé voir le film « Million Dollar Baby » avec un ami. On m'avait prévenu que quelque chose de surprenant et de triste arrive dans le film. Ce que j'ignorais, le personnage prometteuse, se retrouve maintenue en vie sous assitance médicale. Elle demande à son entraîneur de mettre fin à ses jours, et c'est finalement ce qu'il fait.

Le film était si prenant que j'ai dû prier vigoureusement pour ne pas me laisser emporter par les images de désespoir et de mort qu'il présentait. Et tout à coup je me suis dit: c'est cette image de maladie incurable qui circule dans tes pensées depuis des mois, et la voilà maintenant sur grand écran, et tu la reçois en plein visage. Je ne pouvais plus l'ignorer.

Lorsque j'ai quitté le cinéma, il m'a fallu continuer à prier. Cela ressemblait vraiment à une bataille, sauf que je n'avais pas l'impression que c'était moi qui menais le combat. Je ne pouvais m'empêcher de penser à l'ange Michel, que Mary Baker Eddy a décrit de la sorte: « La caractéristique de Michel est la force spirituelle. Il conduit les armées des cieux contre le pouvoir du péché, de Satan, et fait les guerres saintes. » (Science et Santé, p. 566) Oui, je pouvais dire que ces « armées des cieux » étaient les anges de Michel, combattant sans merci la croyance que nous sommes des êtres mortels, que l'aide de Dieu ne peut atteindre. Dieu nous a faits à Son image et à Sa ressemblance, à la ressemblance de l'Esprit. Et il n'existe rien, vraiment rien, qui soit trop difficile pour Dieu. « Le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne » (Apocalypse 19:6), dit la Bible. C'était la vérité, et rien ne pouvait la renverser.

À chaque pas, je sentais la force nouvelle de l'inspiration, bannissant les illusions de la matière. Je pensais à tous ces gens dans le monde qui étaient peut-être en train de lutter, sous le poids de la croyance à l'incurabilité. Et j'affirmais que Dieu était là, maintenant même. Dieu était là, maintenant même. Dieu était et il régnait sur cette situation. Sur toute situation.

Lorsque je suis rentré à la maison, j'ai parlé au téléphone avec un ami qui ne se sentait pas bien. Nous avons parlé de l'histoire de Jésus, ressuscitant Lazare d'entre les morts. C'était une histoire que nous avions tous les deux besoin d'entendre. Avant cette guérison suprême, Jésus a prié, intimement proche de Dieu: « Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours. » (Jean 11:42) Ces mots m'ont profondément touché, car ils révélaient une confiance absolue en Dieu, une confiance qui venait vraiment du cœur. Et cette confiance a eu pour fruit la résurrection de Lazare.

Après ce coup de fil, je n'ai pas pu aller me coucher. Je me suis retrouvé à faire les cent pas dans mon appartement, toujours en compagnie des anges de Michel. Ce n'étaient pas des mots, mais plutôt la présence pleine de force de la toute-puissance de Dieu, détruisant la croyance à la vie dans la matière. Et j'ai senti, comme jamais auparavant, que toutes les statistiques et les symptômes associés à la maladie ou à un mal incurable ne pourraient jamais renverser le fait éternel que Dieu est Tout et qu'il peut tout guérir, absolument tout. Dieu est aussi grand, aussi puissant que cela. Comment remettre ce fait en question ? Dieu est Dieu.

Je suis allé me coucher bien tard, mais je me sentais revivifié, attendant avec plaisir d'aller à l'église le lendemain matin, et de tenir le poste de Second Lecteur. Lorsque le service a commencé et que nous avons chanté le premier cantique, quelque chose était différent. L'orgue, les chants, tout me semblait plus fort. Puis j'ai écouté la lecture du Texte d'Or, tirée de l'Évangile selon Jean: « Voici, tu as guéri. » (Jean 5:14) Je me suis rendu compte que c'était là une promesse permanente.

Cet après-midi-là, j'ai senti quelque chose se produire dans mon oreille. Quelques heures plus tard, au cours d'une conversation avec un ami, j'ai réalisé que j'entendais parfaitement. Bien que nous n'ayons pas parlé de surdité en particulier, notre conversation avait tourné autour de l'idée qu'à tout moment, chacun de nous possède la compréhension spirituelle susceptible de répondre à tout problème. Mon ami m'avait encouragé à accepter l'idée que la guérison d'un mal incurable était une possibilité actuelle. Cela a été pour moi l'argument décisif; je savais que j'étais guéri.

Mais, en dépit de la joie profonde que je ressentais, j'ai décidé de n'en parler à personne pendant quelques jours. Je désirais être certain que la guérison était permanente. Alors je me suis demandé quelle pouvait être la preuve de la guérison. La réponse m'est venue sous la forme d'un passage de Science et Santé. La preuve de la guérison est: « ... la douce certitude que Dieu est Amour. »(p. 569) Et j'avais vraiment cette certitude. J'ai simplement pensé à tous ces anges, tous ces messages divins qui étaient venus et m'avaient donné la conviction que tout est possible à Dieu.

Une chose qui m'a laissé perplexe à propos de cette guérison, c'est que je n'ai pas eu du tout conscience de prier au sujet de mon oreille lorsque la guérison est intervenue. Alors, comment cela s'était-il passé ? J'ai compris depuis que j'avais vraiment été « ému de compassion » (Matthieu 9:36), poussé par les expériences des autres à faire appel à l'omnipotence de Dieu, avec une insistance nouvelle. J'avais été transporté au-delà du sentiment que l'incurabilité était une injustice, jusqu'à mieux comprendre que c'était une impossibilité. J'avais besoin de mieux voir le Christ vivant, le pouvoir guérisseur de Dieu, à l'œuvre dans les circonstances humaines les plus difficiles. Et les réponses que j'ai obtenues m'ont montré d'une façon magistrale qu'une transformation de la pensée grâce à la prière nous amène à accepter, avec humilité, la toutepuissance de Dieu, capable de guérir tout mal.

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