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Nouveau départ

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2006


La Bible brosse de nombreux portraits de gens ordinaires que ont pris un nouveau départ dans la vie, non pas à l'aide de régimes, de manuels de travail sur soi-même ou de résolutions du nouvel an, mais en plaçant Dieu au cœur de leur existence, en se centrant sur Lui et en Lui faisant confiance. Ces nouveaux départs ont transformé leur nature et fait de Dieu une présence concrète dans leur vie. Ayant mieux pris conscience de Sa proximité et de Son pouvoir, ils ont pu tendre la main aux autres et transformer le monde autour d'eux.

L'un des premiers récits bibliques relatant un changement radical concerne Abraham. À la recherche de quelque chose qu'il ne trouvait pas dans son pays natal, Abraham abandonna la terre d'origine de sa famille, en Mésopotamie, son culte des idoles et ses grandes villes, pour chercher « la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur » (voir Hébreux 11:10). Sa vie prit un tour entièrement nouveau dans un pays qui plus tard allait devenir Israël. C'est là qu'il apprit à adorer seulement le « Dieu Très-Haut », devenant le père des trois grandes traditions monothéistes: le judaïsme, le christianisme et l'islam. Abraham finit par si bien connaître ce vrai Dieu unique que l'histoire l'a appelé « ami de Dieu » (voir Jacques 2:23).

Moïse est un autre exemple de nouveau départ centré sur Dieu. Après avoir tué un homme, Moïse fuit une existence privilégiée à la cour d'Égypte pour devenir berger. Sa nouvelle vie le conduisit à mieux comprendre Dieu comme étant le grand Je suis. Finalement, Moïse, inspiré par Dieu, libéra les enfants d'Israël de l'esclavage en Égypte et les conduisit jusqu'à leur propre pays. La Bible fait cette remarque à propos du caractère régénéré de Moïse: « Or Moïse était un homme très humble, plus qu'aucun être humain sur la terre. » (Nombres 12:3, La Nouvelle Bible Segond)

Les enseignements de Jésus de Nazareth, cet homme « doux et humble de coeur » (voir Matthieu 11:29), aidèrent tant de gens à prendre un nouveau départ que sa naissance marqua le commencement d'un nouveau calendrier, le commencement d'une ère nouvelle au sein de laquelle ceux qui avaient tout abandonné pour le suivre furent conduits non plus seulement vers de nouvelles terres, mais dans le royaume de Dieu même. Jésus nous assura que le royaume céleste de Dieu, où se trouve paix, prospérité, satisfaction, sécurité et santé, est « proche », voire même « au-dedans de nous ». Or, aussi proche soit-il, il nous faut le découvrir, comme un trésor enfoui sous nos pieds. Les Évangiles abondent de recommandations précises de Jésus sur la manière d'y parvenir.

Dans l'Évangile selon Matthieu, Jésus compare la découverte du royaume de Dieu à celle d'un trésor enfoui. Il dit: « Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ. » (Matth. 13:44)

Dans cette analogie, Jésus met l'accent sur le bonheur de découvrir le royaume de Dieu et sur le prix qu'on doit payer avec joie pour y entrer. C'est un prix inouï. Il est trop élevé pour ceux qui s'appuient sur les richesses matérielles, mais pour le pauvre, c'est un prix adorable, et les enfants aussi. D'ailleurs, Jésus dit que «le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent » (voir Matth. pour ceux qui expriment des qualités comme la confiance de l' sa simplicité, son humilité, sa gentillesse, sa douceur. Ces qualités nous permettent de mieux connaître notre Père et de faire Sa volonté. Jésus alla même jusqu'à dire que ce n'est qu'en faisant Sa volonté qu'on peut entrer dans Son royaume et être vraiment heureux.

Dans le Sermon sur la montagne, Jésus expliqua comment entretenir en soi ces qualités célestes, chaque jour de l'année. Ne vous mettez pas en colère contre les autres, recommanda-t-il. Aimez même vos ennemis. Pardonnez. Aimez Dieu, non l'argent et les biens matériels. Ne jugez pas les autres. Tendez l'autre joue.

Or il n'est pas forcément facile de suivre ces règles de vie radicales. Un grand nombre de personnes savent, au prix d'une expérience amère, que si l'on s'appuie sur la volonté humaine, la détermination personnelle, il peut être difficile de tendre l'autre joue et d'aimer les autres.

Cette difficulté voudrait à nous éloigner de Dieu pour nous faire revenir à nos anciennes habitudes. Lorsque les propres élèves de Jésus eurent du mal à le suivre sur le chemin resserré qui mène au bonheur céleste, il leur assura, en guérissant les malades, en ressuscitant les morts et en chassant le péché, qu'« à Dieu tout est possible » (voir Matth. 19:26).

Un jour, parlant au nom des douze disciples, Pierre dit à Jésus: « Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi. » (Luc 18:28) Qu'est-ce que les disciples avaient laissé derrière eux? Quels échecs personnels, quelles mauvaises habitudes, quels traits de caractère indésirables, quelles craintes, quelles limites? Le Nouveau Testament et la tradition ne fournissent que quelques détails, mais grâce à eux, nous avons un aperçu de ce que Jean, le disciple, abandonna probablement, à mesure qu'il mûrissait et devenait saint Jean.

Les Évangiles nous disent que Jean, le fils de Zébédée, et Jacques, son frère, travaillaient dans l'entreprise de pêche familiale, sur la mer de Galilée. Deux petits détails indiquent qu'il s'agissait d'une entreprise prospère: elle était suffisamment prospère en tout cas pour avoir des employés, et Jean connaissait personnellement le souverain sacrificateur, ce qui pourrait indiquer qu'il fournissait les autorités du temple en poisson, commerce des plus lucratifs. Lorsque Jésus appela Jean et son frère, ils abandonnèrent leur prospérité matérielle pour suivre ses enseignements.

Jésus donna aux deux fils de Zébédée le surnom de « fils du tonnerre », ce qui suggère une certaine dureté dans le caractère des deux frères. Un jour, Jean dit à Jésus qu'il avait rencontré, en compagnie d'autres disciples, un homme qui chassait les démons au nom de Jésus, « et nous l'en avons empêché, parce qu'il ne nous suit pas », expliqua Jean. « Ne l'en empêchez pas, répondit Jésus, car il n'est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. » (Marc 9:38-39) Une autre fois, Jésus projeta de passer la nuit dans un certain village, mais les villageois refusèrent de l'accueillir. Les « fils du tonnerre » demandèrent alors à Jésus s'ils devaient commander « que le feu descende du ciel et les consume » Mais Jésus les reprit et dit: « Le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. » (Luc 9:54, 56)

Qui sait combien Jean dut prendre de résolutions avant de devenir meilleur, plus doux et plus charitable, avant que ce « fils du tonnerre » ne devienne l'homme que la tradition antique appelle « le disciple que Jésus aimait » et qu'on trouve dans l'Évangile selon Jean? Pourtant, la tradition nous dit qu'il changea et que les propres élèves de Jean ne se souvenaient pas du tonnerre mais bien de l'amour immense qu'il portait aux autres. La tradition nous dit aussi que Jean écrivit l'Évangile selon Jean, le livre de l'Apocalypse et les lettres connues sous le nom de Première, Seconde et Troisième Épîtres de Jean, ce qui confirme le changement profond qui s'était opéré dans le caractère du disciple. La Première Epître de Jean est le seul livre de la Bible qui contienne la phrase « Dieu est amour » L'Évangile selon Jean est le seul livre qui nous donne le nouveau commandement de Jésus, « Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés... » (voir Jean 13:34).

Après l'ascension de Jésus, Jean fut le leader de l'église de jérusalem et, comme Jésus, il guérit les malades. Selon la tradition, lors de la persécution des chrétiens par Néron, Jean fut banni et exilé sur l'île de Patmos, où il reçut la révélation, l'Apocalypse. Dans le livre de l'Apocalypse, nous apprenons que Jean lui-même était enfin capable de dire avec son grand Maître: « Maintenant [...] est arrivé [...] le règne de notre Dieu... » (voir Apoc. 12:10)

Le nouveau départ de Jean et sa constance à obéir aux règles de vie de Jésus finirent par produire de bien plus grands bénéfices que la pêche: il fit l'expérience des cieux, ici, sur terre, et fut capable de le faire partager aux autres. Quand nous repartons de zéro, avec Dieu au centre de notre existence et de notre confiance, nos nouveaux départs peuvent aussi générer de grands bénéfices.

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