Il y a quelques années, je me suis expatriée des États-Unis pour enseigner l'anglais à Taipei pendant un an. Le jeune couple taïwanais pour lequel j'allais travailler est venu me chercher à l'aéroport et, après un dîner en ville, m'accompagna là où je devais habiter. Mon logement se trouvait dans une zone d'habitations à faible loyer, l'appartement était au septième et dernier étage d'un immeuble sans ascenseur. Il était sale et mal aéré, et aussi extrêmement bruyant, la nuit comme le jour. De plus, il faisait très chaud, la température dépassant souvent les 30 degrés.
Tandis que j'essayais de m'acclimater à mon nouvel environnement, la façon dont passait le temps me paraissait très étrange. En effet, alors que mes journées étaient très chargées, le temps me semblait s'écouler très doucement. J'avais l'impression d'être comme une enfant: je n'arrivais pas à lire les panneaux, j'avais du mal à comprendre la monnaie, les sons et les images m'assaillaient et il m'était impossible de comprendre la langue qui se parlait tout autour de moi.
Je dépendais beaucoup du couple qui m'employait à l'école. Avant d'arriver à Taïwan, j'avais cru comprendre que j'aurais un emploi à plein temps, mais une fois sur place, j'ai découvert qu'il n'était qu'à temps partiel, et j'ai dû emprunter de l'argent à mes employeurs, ne serait-ce que pour payer mes dépenses courantes. En plus de ce manque d'intégration et d'un certain sentiment de chaos, j'avais une impression bizarre au sujet de la gestion de l'école.
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