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LE DROIT AU SILENCE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2006


Les constitutions des pays démocratiques, dans le monde entier, instaurent des droits humains fondamentaux. Parmi ceux-ci figurent la liberté de parole, le droit de se rassembler librement et la liberté religieuse. Bien que cela ne soit pas vraiment prévu dans des documents officiels, le droit au silence, au calme, pourrait bien être le plus fondamental des droits de l'homme, tout spécialement lorsque le but de l'écoute est d'entendre le message divin qui guérit.

Aujourd'hui, les foyers, les lieux de travail, les salles de classe, et les espaces publics que nous partageons tous sont de plus en plus bruyants. Certains considèrent le bruit comme un mal nécessaire dans une culture « avec et sans fil », mobile et motorisée. Toutefois, ceux qui plaident pour un environnement plus tranquille pointent du doigt les risques qu'un bruit excessif peut faire courir à la santé. Mais si la médecine absolue est mentale et spirituelle, ce que nous croyons qu'elle est, alors un monde bruyant représente bien plus qu'une nuisance ou qu'un risque pour la santé, lié à l'environnement. Au final, le bruit est nocif pour la paix et la tranquillité requises par l'écoute, une écoute favorisant santé, créativité, et enrichissement de l'esprit.

L'Entendement divin communique toujours avec sa création, mais ne semble-t-il pas difficile de trouver la tranquillité au beau milieu du tapage ? Et comment entendre ce qui brise le cœur d'autrui quand on est préoccupé ou distrait par les bruits du monde qui nous entoure ?

Chaque jour, les bruits ambiants de la vie constituent le nouveau « tabagisme passif ». Ils proviennent, par exemple, de la circulation qui a investi des rues autrefois calmes, du bourdonnement de la télévision dans les aéroports ou les restaurants, et des conversations téléphoniques que l'on surprend dans tout espace public imaginable, des toilettes aux pistes de ski.

Et puis, il y a aussi ce genre de nuisance sonore, personnelle et volontaire celle-là, qui découle d'un style de vie où l'on est toujours câblé, branché sur un appareil, et où les bruits que nous avons choisis nous entourent comme une couverture de sécurité sur les oreilles.

Dans l'une ou l'autre de ces situations, ce qui manque souvent ou qui est perdu, ce sont les moments de silence propres à une réflexion calme, à une pensée originale, à l'examen de soi-même et, plus important encore, à la communion avec le grand Médecin qui calme les esprits, restaure les corps, soutient la vie et lui donne une nouvelle direction.

Tout au long de l'histoire, des moments de communion silencieuse ont accompli des choses remarquables. Ainsi, le ministère de guérison de Jésus Christ a commencé après une période de solitude dans le désert, et il a choisi ses disciples après avoir prié toute la nuit. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy décrit les prières de Jésus comme « ... des affirmations profondes et consciencieuses de la Vérité — de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour ». (p. 12) Des affirmations d'une telle profondeur, qui guérissent les malades instantanément, proviennent d'une communication consciente et ininterrompue avec la substance même de la Divinité.

Jésus accordait la plus grande importance à cette communication. Mary Baker Eddy, auteur et guérisseur chrétien, le faisait également; elle écrit: « Nous entendons l'Esprit, Dieu, lorsque les sens se taisent. » (ibid., p. 89) Johannes Brahms le faisait aussi, lui qui exigeait le silence pendant qu'il composait, et qui pensait que les idées musicales lui venaient directement de Dieu; il en allait de même pour Albert Einstein, qui disait: « Je veux entendre les pensées de Dieu; le reste n'est que détail. »

Nous ne militons pas pour une vie d'ermite solitaire, dans un silence absolu. Les nouvelles technologies et les réalisations qui en découlent ont rendu la vie bien plus facile à tous ceux qui peuvent se les offrir. Dans les zones rurales, on possède des moyens de communication bien meilleurs qu'auparavant. Mais est-ce que nous nous écoutons vraiment les uns les autres ? Et écoutons-nous « l'infini, soutien constant» ?

Il existe un Dieu qui veut être entendu. Le prophète Élie, après avoir subi le vent, le tremblement de terre, et le feu, a entendu Dieu parler d'une douce petite voix ou, comme le dit la Bible, dans « un murmure doux et léger » (l Rois 19:12). Le poète qui a écrit le Psaume 46 a entendu l'Éternel dire: « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu [...] je domine sur la terre. » Le calme intérieur et un certain silence à l'extérieur sont nécessaires pour entendre le Père de toutes les idées, pour être animé par la Mère de toutes choses belles et utiles. Mais l'instinct de rechercher la paix existe en chacun de nous.

Par la prière silencieuse, nous sommes tous capables de calmer les vagues bruyantes de la critique, du doute, de l'apitoiement sur soi, de reconnaître les vérités d'une existence spirituelle, de ressentir la légitimité absolue de la présence de Dieu et son autorité bienveillante, d'écouter le message de Christ, qui apporte aide et guérison immédiates. Et nous pouvons tous remercier Dieu silencieusement pour l'immense bonté et la grâce qui se manifestent à l'instant même.

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