Je suis née avec une maladie cardiaque, congénitale selon les médecins. D’après les connaissances médicales de l’époque, j’étais considérée comme incurable.
Puis, vers l’âge de sept ans, j’ai contracté une fièvre rhumatismale à la suite de laquelle je ne me suis jamais vraiment bien portée. J’étais dispensée d’éducation physique au collège et au lycée et je devais obligatoirement prendre des médicaments. Pour cette raison, je ne pouvais pas conduire et, selon toute apparence, je n’avais pas l’énergie ni l’endurance pour nager, courir, faire du vélo, etc., comme le faisaient tous les jeunes de mon âge. Par ailleurs, j’avais tendance à attraper le moindre rhume ou grippe.
Il semblait bien que ni mes parents ni moi-même ne pouvions faire quoi que ce soit à propos de mon état. Mes parents ont essayé tous les moyens médicaux dont ils entendaient parler, mais aucun d’eux n’a apporté de solution. Cet état de choses a perduré lorsque j’étais jeune adulte.
Après mon mariage, je me suis trouvée à un tournant de ma vie. J’étais enceinte de jumeaux et ma grossesse était difficile. J’ai passé les premiers mois allongée et les bébés sont nés prématurément, de façon inopinée. Aucun n’a survécu. Quand ma santé s’est encore détériorée, j’ai eu le sentiment qu’il ne me restait aucun espoir d’avoir des enfants et de vivre longtemps. J’avais l’impression d’avoir touché le fond. J’ai pensé alors que si je ne devais pas m’en sortir, je ferais bien de connaître Dieu davantage. Ayant reçu une éducation chrétienne, je pensais comprendre qui était Dieu et ce qu’était la prière, mais je voulais découvrir ce qui m’attendait ensuite.
Peu après, j’ai rendu visite à ma bellemère qui venait de débarrasser une propriété et, dans un carton rangé dans une chambre inutilisée, j’ai trouvé des coupures d’articles provenant d’anciens Christian Science Journal et Sentinel, et d’autres ouvrages de la Christian Science. Je lui ai demandé si je pouvais emporter le carton à la maison, car il me semblait que c’était un bon point de départ.
En commençant à lire ce qu’il contenait, j’ai pensé que c’était vraiment la vérité: je savais que c’était la vérité. Je voyais que ce n’était pas la volonté de Dieu que Ses enfants soient malades ou déprimés, ou même privés de l’espoir d’une vie heureuse et épanouie.
Je me suis mise à lire de plus en plus pour m’informer sur la Christian Science et j’ai ainsi appris qu’il existait des lois de Dieu que nous pouvions appliquer dans la vie quotidienne avec des résultats concrets. En lisant le chapitre intitulé « Les fruits de la Science Chrétienne » dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, j’ai pris conscience que la prière n’était pas une imploration ou un plaidoyer pour obtenir des faveurs de Dieu ou la santé. La prière, au contraire, c’était l’affirmation de la totalité de Dieu et de notre perfection d’enfants de Dieu, et cette prière était infaillible. Je me suis aperçue également qu’il existait des personnes appelées praticiens de la Christian Science qui pouvaient m’aider par la prière.
J’avais beaucoup de questions à poser à un praticien et je pris donc un rendez-vous dans une ville voisine. Armée d’un bloc-notes rempli de questions et de réflexions, je me suis rendue à son bureau pour parler de ma relation à Dieu, de la prière, et de tout ce qui pouvait me venir à l’esprit. Pendant notre conversation, le praticien mentionna la définition de l’homme — c’est-à-dire de tout homme, femme ou enfant — donnée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé, et qui énonce entre autres que « l’homme n’est pas matière; il n’est pas composé de cerveau, de sang, d’os et d’autres éléments matériels... Il est l’idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes... » (p. 475) J’ai perçu une idée totalement nouvelle du corps et de sa façon de fonctionner. En d’autres termes, je me suis mise à spiritualiser le concept que j’en avais. J’ai vu que j’étais spirituelle, idée parfaite de Dieu, faite à Son image et à Sa resemblance. Comme telle, j’étais l’incarnation de Ses idées justes fonctionnant ensemble de façon harmonieuse et je n’étais pas un assemblage d’organes ou autres éléments matériels.
Cette définition de mon identité m’a beaucoup aidée, tout comme « l’exposé scientifique de l’être », dont voici un extrait: « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (Science et Santé, p. 468) Quel concept magnifique ! De réfléchir ainsi à Dieu m’a ouvert la pensée: j’ai pris conscience que je n’étais pas juste un minuscule grain de poussière insignifiant dans l’univers, mais l’idée de Dieu, Sa véritable image et ressemblance.
Alors, toutes ces idées ont revêtu un sens totalement nouveau. J’ai pensé que l’idée de Dieu ne pouvait pas avoir de maladie cardiaque ou de malformation congénitale, ni être désespérée par la vie. Nous sommes créés par Dieu, à Son image et à Sa ressemblance. Nous sommes en permanence parfaits, sains et complets. Nous ne devenons pas parfaits à une date ultérieure; nous sommes parfaits dès maintenant, resplendissants, saines et complets de toutes les manières possibles, tout comme Dieu nous voit et nous connaît.
Tout cela m’apportait une impression de libération extraordinaire, un sens de liberté et de réconfort. L’idée que je pouvais avoir confiance en Dieu, que je n’avais plus à avoir peur, remplissait ma conscience tout entière, tout mon être. Dieu était ma vie pour toujours et je ne pouvais en être séparée, à aucun moment. On lit dans la Bible que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et je comprenais que je ne pouvais être autrement que ce que Dieu m’avait créée, c’est-à-dire parfaite.
Pour la première fois, je pensais qu’une guérison faisait partie du possible. J’ai rencontré le praticien tous les deux ou trois mois et j’ai continué à en apprendre davantage au sujet de la prière et de Dieu. À mesure que je progressais spirituellement, j’ai commencé à me sentir de mieux en mieux, à avoir plus d’énergie et à être capable de faire des choses qui m’étaient inaccessibles auparavant.
En l’espace de quelques mois, j’ai perdu toute crainte et j’ai arrêté de prendre des médicaments. En un peu moins d’un an, j’étais libérée de tous les symptômes liés à l’affection cardiaque. La guérison complète a été confirmée plus tard lors d’un examen médical requis pour une police d’assurance. Pour la première fois, j’ai pu conduire une voiture, nager et mener une vie tout à fait nouvelle et parfaitement normale, ce qui était extraordinaire.
Peu de temps après, je suis devenue membre d’une église filiale du Christ, Scientiste. À l’époque où j’aidais à installer dans l’église une nouvelle garderie pour les tout-petits, mon mari et moi avons eu la surprise d’apprendre que nous attendions un enfant. Nous étions remplis de joie et d’émerveillement. Notre fils a représenté tant de bonheur !
Je suis maintenant la grand-mère de deux adorables petites filles et ma famille est formidable ! Mon poste de gestionnaire dans une école est intéressant et très exigeant, et je pratique des activités que je n’aurais jamais cru possibles autrefois: j’ai pu, par exemple, faire récemment une randonnée avec une amie pour aller cueillir des champignons en forêt dans l’Oregon, alors qu’il pleuvait à verse, et nous avons passé une excellente journée. Je ressens beaucoup de gratitude envers Dieu.
Aujourd’hui, lorsque je repense à toutes ces années où je recherchais la guérison, je ne les considère pas comme ayant été sans espoir, mais fructueuses. Elles n’ont pas été perdues. Je me suis rendu compte que le cœur doit être préparé pour recevoir la vérité curative de la Christian Science, et que, lorsque nous y sommes réceptifs, cette vérité devient visible... même si elle nous attend dans un carton au grenier !
