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LA PROMESSE DE NOËL ET SON ACCOMPLISSEMENT

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2006


Pour l'ensemble des chrétiens, l'approche de Noël donne lieu à des manifestations de joie, des réunions en famille et entre amis, des échanges de cadeaux, une méditation sereine, un renouveau religieux. Même dans certaines parties du monde non chrétien, la période de Noël s'accompagne souvent de scènes semblables. Noël commémore l'événement le plus important de l'histoire de l'humanité, événement qui concerne tous les habitants de la planète: la naissance de Jésus-Christ, le Fils de Dieu.

Aujourd'hui, on explore le cosmos pour savoir s'il existe d'autres êtres vivants dans l'univers. On cherche à percer l'origine de la vie et l'on envoie des sondes dans l'espace pour étudier les planètes, comprendre pourquoi elles ont été formées et avec quelle matière. Or l'événement qu'on célèbre à Noël, et qui a eu lieu il y a plus de deux mille ans, est au cæur même de ces questions. Il renverse les concepts et les raisonnements matériels, et démonte entièrement la théorie de la matière solidifiée. « Pourquoi cela ? » demandera-t-on. Parce que Jésus est né d'une vierge.

Cet événement unique, prophétisé il y a plusieurs siècles, remet en question toutes les théories concernant la cause et la génération. Il est porteur du message éternel de Noël: les hommes et les femmes ont une origine spirituelle, leur origine véritable n'est pas dans la rencontre d'un ovule et de spermatozoïdes, leur développement humain peut transcender les limites de la chair, et ils peuvent se libérer des chaînes asservissantes du péché et de la maladie, et même de la mort.

On ne sait pas grand-chose de la vie de Jésus avant qu'il se fasse connaître publiquement et que la nature même de ses actes révèle qu'il accomplissait la prophétie. Jésus a guéri toutes sortes de maladies, apaisé la tempête, nourri la foule, il a libéré ceux qui étaient prisonniers d'habitudes immorales, rétabli les agonisants et ressuscité les morts. C'est pourquoi les foules l'écoutaient et suivaient la nouvelle doctrine qu'il enseignait. Un jour, il adressa la parole à une femme venue puiser de l'eau à un puits, et il lui confia la teneur particulière de sa mission. Rejoignant par la suite ses compatriotes, celle-ci s'exclama: « Ne serait-ce point le Christ ? » (Jean 4:29) Ailleurs, dans un moment d'illumination spirituelle, le disciple Pierre déclara: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16:16)

Pourtant la plupart des gens s'en prenaient à Jésus, le rejetaient ou l'ignoraient. Face aux preuves extraordinaires qu'il présentait, comment comprendre ce refus de reconnaître qu'il était le Messie attendu ? On ne saurait l'expliquer autrement que par cette haine absolue de la vérité qui avait voulu tuer Jésus dès la naissance et le poursuivit tout au long de son ministère de guérison. Cette haine était devenue si intense qu'elle aboutit à une trahison, à des accusations mensongères, à un procès injuste et à une exécution barbare, tout cela pour mettre un point final au message de Noël qui parlait de liberté et de salut universels.

Mais le message de Noël se propage toujours, car il a été illuminé par la résurrection de Jésus et illustré jusqu'au bout par son ascension. En réalité, Noël et Pâques sont indissolublement liés par une promesse glorieuse et son accomplissement. Le message universel de Noël (l'innocence prénatale des hommes, des femmes et de toute la création), le message de la résurrection (leurs progrès continuels dans l'expression éternelle de la Vie) et le message de l'ascension (l'unité éternelle de Dieu et de Sa création) forment un seul accord symphonique. On ne peut séparer une partie de l'ensemble ni la comprendre totalement sans les autres parties. Les disciples de Jésus accomplirent des guérisons tandis qu'il était avec eux. Mais ils ne parvinrent au cœur de leur mission qu'après son ascension, lorsqu'ils reçurent le Saint-Esprit (défini par Mary Baker Eddy comme étant la Science divine) et comprirent que le Principe divin, non la personnalité, accomplissait les œuvres puissantes du Sauveur.

Jésus a lui-même expliqué cet accord symphonique sublime. Il déclara un jour: « Avant qu'Abraham fût, je suis. » (Jean 8:58) Venu sur terre dixhuit siècles après Abraham (le père de la nation israélite), il indiquait que sa vraie nature, en tant qu'expression intemporelle de la lumière et de la gloire de Dieu, est sans commencement. Une autre fois, il affirma: « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » (Matthieu 28:20) Il expliquait cette fois que sa vraie nature est sans fin. Cette nature intemporelle est le Christ, la présence et la puissance de Dieu. C'est la gloire et la manifestation de Dieu qui sait nous trouver, nous réconforter et nous guérir alors que nous cheminons vers l'Esprit. Le Christ existe depuis toujours, même s'il n'a pas toujours été compris. Il est antérieur à Jésus. Mais Jésus était la représentation humaine complète du Christ, l'accomplissement de la prophétie biblique (voir Luc 4:16-19). Il dit encore: « Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père. » (Jean 16:28) Tel est le message intégral de Noël, révélant la vie en tant qu'Esprit, sans commencement ni fin.

Ce message est avant tout individuel. Nous entendons l'appel de Noël qui nous annonce que chacun vient du Père, que la chair et le sang (l'ADN, l'hérédité, l'environnement, la culture, l'éducation, les différents états du corps) ne peuvent nous façonner, nous limiter ni même nous aider. Noël nous annonce que la création de l'Entendement divin qui est toute intelligence, est aussi pure et libre que son origine, car cet Entendement divin toujours présent se connaît lui-même et connaît sa propre totalité. Les fils et les filles de Dieu sont le produit de sa connaissance. L'image et la ressemblance de l'Amour divin participent de la nature de l'Amour et sont bons et libres. La Christian Science nous apporte le message de Noël et nous dit que la compréhension de notre origine spirituelle libère des limites de la chair.

Nous devons rejeter le concept selon lequel nous serions liés à la matière considérée comme notre origine. À mesure que nous comprenons que notre être véritable est toujours lié par la loi divine à sa source créatrice, l'Entendement divin, notre individualité de fils et de filles de Dieu devient apparente. Nous commençons alors à prendre le dessus sur les tendances et les traits de caractères négatifs. De la même façon, la maladie perd son emprise car nous nous rendons compte qu'elle ne touche pas notre être véritable. L'apôtre Paul déclare: « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (II Corinthiens 5:17)

Mary Baker Eddy explique brièvement ce point dans Écrits divers 1883-1896: « Les mortels perdront leur concept de la mortalité – infirmité, maladie, péché et mort – dans la mesure où ils acquerront le concept de la préexistence spirituelle de l'homme en tant qu'enfant de Dieu, en tant que rejeton du bien et non de l'opposé de Dieu – le mal, ou un homme déchu. » (p. 181)

Il y a quelques années, alors que j'étais aumônier dans l'armée américaine, un officier de haut rang m'a invité à dîner chez lui. Quand je suis arrivé, sa femme et lui m'ont présenté leurs jumeaux, qui avaient juste un peu plus d'un an. L'un d'eux marchait à pas hésitants dans la chambre. L'autre en était incapable: il avait le corps penché en avant, le dos voûté et la tête rentrée dans les épaules. Sa naissance avait été très difficile, et l'on avait dit aux parents que son handicap était dû aux instruments utilisés pendant l'accouchement. D'après les médecins de l'armée, l'enfant ne marcherait sans doute jamais, et il resterait toujours courbé. Les parents m'ont demandé si j'accepterais de prier pour lui. Je leur ai répondu que cela me ferait très plaisir.

J'ai ressenti le besoin d'élever mes pensées au-dessus du faux concept présentant l'enfant comme un mortel biologique enfermé dans une camisole de limites physiques. J'ai prié pour comprendre la préexistence de l'enfant ou coexistence éternelle avec son Père-Mère Dieu, son origine véritable. Cette préexistence parfaite était le message de Noël qui inspirait Jésus dans les dernières heures de son ministère, lorsqu'il faisait allusion à sa véritable identité: « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût.» (Jean 17:5). Cette gloire montrait la réalité rayonnante de l'être véritable qui n'est jamais enfermé dans la matière. Lorsque j'ai vu le plus clairement que cet enfant n'était pas le fruit de la chair, mais de l'Esprit, j'ai su qu'il ne pouvait être victime de lois matérielles liées aux accidents. Il n'était soutenu ni par les muscles ni par les nerfs, car l'Entendement soutenait sa propre expression parfaite.

Le message de Noël annonçant la création spirituelle a eu, une fois encore, le même effet visible: « Paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée » (Luc 2:14), ce qui, en l'occurrence, s'est traduit par la guérison. En l'espace de deux semaines, l'enfant était bien. Son dos était droit, sa tête relevée, et il apprenait à marcher. La dernière fois que j'ai eu de ses nouvelles, il mesurait 1,93 m et ne courbait le dos que pour franchir certaines portes !

La promesse joyeuse du message de Noël parle à chacun de nous durant les temps difficiles, lorsque la souffrance semble si répandue, que se multiplient un peu partout les victimes d'ouragans, d'inondations, de tremblements de terre ou de guerres, et que les maladies endémiques menacent des millions de gens. Ne négligeons pas les dons des rois mages: de nos jours, l'or, l'encens et la myrrhe peuvent symboliser des prières permettant de voir en chacun l'enfant de Dieu, qui est nourri par l'Esprit divin, qui a pour demeure la sollicitude protectrice de l'amour et pour compagnon l'étreinte tendre et chaleureuse de l'Ame.

Face à ce qui semble être un pouvoir opposé à Dieu – manifesté par le crucifiement – la souffrance passagère demande du courage et de la force. Quel fardeau de la chair allons-nous nous échanger contre les dons de la Vie, de la Vérité et de l'Amour ? Pouvonsnous voir notre pureté préexistante et la vivre du mieux possible au quotidien, même dans l'adversité ?

La croix est l'emblème du christianisme. Elle symbolise le sacrifice, l'amour et l'abnégation. Elle porte avec elle une couronne de victoire. Dans un poème, Mary Baker Eddy écrit: « Baisant la croix, je suis guidé au jour nouveau. » (Écrits divers, p. 397) Je me suis rendu compte que lorsque j'embrasse la croix avec humilité, c'est-à-dire lorsque je lutte contre les faux attraits et les prétentions de la matière, et que je m'efforce de renoncer à ce qui ne se rapporte pas à Dieu, la croix devient effectivement une couronne de victoire et d'autorité spirituelle.

Dans cet accord symphonique unique démontré dans la vie de Jésus, le lien permanent qui unit l'homme à Dieu est identique à son être préexistant. L'homme n'a ni commencement ni fin. Il est parce que Dieu est ! Jésus déclare: « Soyez donc parfaits, comme votre père céleste est parfait. » (Matthieu 5:48) Dieu parfait, homme parfait. Cause parfaite, effet parfait. Maintenant et à jamais. C'est là le précieux message de Noël, sa promesse et son accomplissement.

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