Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Article de couverture

Tenir tête à l'opposition

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2006


On en était arrivé au point où je ne voulais même plus aller à l'église. Dépassés par les problèmes dus à un immense édifice pratiquement vide, les membres devenaient de plus en plus critiques. Nous ne pouvions jamais nous mettre d'accord quand nous évoquions les moyens d'attirer plus de visiteurs à nos services. Les réunions de membres étaient désagréables et la friction avait commencé à gagner du terrain jusque dans les cultes et réunions de témoignages. Parfois, les gens étaient si contrariés qu'ils cessaient d'assister aux services pendant des semaines. Et cela faisait chuter encore l'assistance. La situation avait atteint un paroxysme quand, après une réunion particulièrement houleuse, trois membres du conseil directeur avaient décidé de donner leur démission de membres de l'église. Nous étions encore moins de membres ! Au lieu de trouver de l'inspiration à l'église, j'en revenais totalement déprimée.

C'est vers cette époque que je me suis déchiré un ligament à la jambe. Mon genou a enflé au point que je ne pouvais plus bouger. Je me retrouvais totalement invalide, clouée au lit. J'ai eu recours à la prière, comme je le fais d'habitude lorsque quelque chose dans ma vie a besoin d'être guéri, et j'ai pris conscience de mon unité avec Dieu, avec la Vérité et l'Amour infinis.

Puis, j'ai ouvert Science et Santé et je suis tombée sur la définition spirituelle que donne Mary Baker Eddy de l'Église, la décrivant comme « la structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède » (p. 583).

Tout à coup, je me suis rendu compte que j'avais prié pour toutes sortes de sujets dans ma vie, mais que j'avais négligé de prier pour la chose qui est la plus importante pour moi: mon église.

Je savais que ma prière devait comporter deux parties. Il ne suffisait pas de reconnaître la puissance de Dieu, le fait qu'Il crée et soutient chaque aspect de Sa création, y compris les membres de mon église. Je devais aussi réfuter toute suggestion insinuant que quelque chose d'autre que Dieu pouvait être aux commandes, que notre communauté religieuse pouvait être gouvernée par quelque chose d'autre que Dieu.

Mary Baker Eddy a déclaré que de telles suggestions sont le produit du « magnétisme animal », c'est-à-dire de la croyance que le mal est réel et possède un pouvoir. Je savais par expérience que, généralement, ces suggestions se font passer pour notre propre pensée. Elles empruntent notre langage, justifient ce qu'elles avancent, nous attirent et nous fascinent de manière à nous absorber totalement.

Je connaissais aussi le remède au magnétisme animal: le Christ qui est décrit dans Science et Santé comme « la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. » (p. 332) Je savais que ce message du Christ pouvait démasquer la suggestion que les membres de notre église étaient querelleurs, procéduriers et divisés, en montrant que c'était un mensonge, et qu'il remplacerait cette suggestion par des faits spirituels véritables. En tant qu'enfants du méme Dieu, reflets du même Entendement divin, expressions du même Amour, nous ne pouvions pas ne pas être unis. Le concours de ces deux éléments: démasquer le mensonge et le remplacer par la vérité apporterait la guérison.

Priant ainsi, je me suis rendu compte que je m'étais totalement laissée hypnotiser par tout ce qu'on avait voulu me suggérer sur mon église et ses membres. J'avais été induite à penser que l'église était gouvernée par des personnes et par leurs points de vue. Que nous étions tous des victimes sans défense, prises au piège dans une situation impossible. J'avais accepté que nous soyons irrémédiablement divisés, sans m'apercevoir que c'était justement le but recherché par le magnétisme animal.

Je demandai à Dieu de m'aider à changer ma façon de penser, de m'aider à voir ce qu'Il voyait. Je demandai au Christ de me montrer son église. Je voulais voir la présence du Christ en chaque membre et en moi-même.

J'ai commencé par écrire une liste de toutes les qualités du Christ qu'exprimait chaque membre de l'église. Quand des amis membres m'appelaient pour discuter de problèmes divers, je leur demandais de faire de même avec moi. À chaque fois que j'entendais des critiques ou que je me surprenais à critiquer les autres membres, je m'attachais à les voir comme Dieu les voit, c'est-à-dire comme Lui: doux, aimants, désintéressés. Je ne permettais à aucune pensée dure, critique ou opiniâtre de pénétrer dans ma conscience. À chaque fois que je pensais à quelqu'un de mon église, je le plaçais mentalement en Dieu, le bénissant et remerciant Dieu de sa présence.

J'ai aussi écrit les qualités que je voulais voir s'exprimer dans notre église. Des qualités comme un amour inconditionnel, de la joie, de la gratitude, des rires. J'ai rejeté l'idée que notre église puisse être un fardeau, pesante, critique, rigide ou fermée à toute idée nouvelle. J'allais être, me suis-je dit, le changement que je voulais voir dans mon église. J'allais moi-même me mettre à exprimer ces qualités. J'allais aimer chaque membre d'une manière inconditionnelle. J'allais écouter les autres quand ils me téléphoneraient au lieu de parler de mes propres idées, j'allais les aimer et ne pas les critiquer, j'allais abandonner ce qui était, selon moi, la seule bonne façon de faire les choses, pour être ouverte à leurs propositions.

J'ai fait une liste de tout ce dont je pouvais être reconnaissante dans mon église. Et il y en avait tallement que je n'en revenais pas. Et puis, peu à peu, d'autres membres se sont joints à moi pour tenir un « journal de gratitudes » et pour voir le Christ chez les uns et chez les autres.

Un matin, pendant cette période, je me suis aperçue que l'enflure au genou avait disparu. J'avais été totalement guérie.

Mais le plus important, c'est ce qui est arrivé à notre église. Notre groupe, qui avait été si petit, s'est agrandi très rapidement. Beaucoup de nouveaux venus sont devenus membres et beaucoup de changements ont eu lieu. Récemment, à une réunion de témoignages du mercredi soir, une nouvelle assistante nous a dit sa joie de ressentir l'esprit de communauté qui règne dans notre église et son plaisir d'assister à nos services.

Nous nous sommes tous regardés en souriant.

Et une fois de plus, j'ai apprécié à sa juste valeur la leçon que j'avais apprise: les conflits, les divisions, l'opposition, ne font pas partie de Dieu et Sa création. L'opposition, ce n'est pas quelqu'un qui a un point de vue différent du vôtre. C'est la croyance que les relations entre enfants d'un même Dieu puissent jamais être conflictuelles. Quand les membres de mon église se sont rassemblés pour combattre cet ennemi commun, l'unité s'est produite.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / octobre 2006

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.