« L'INFINI, SOUTIEN CONSTANT »

La première fois que j'ai ouvert Science et Santé et que j'en ai lu les tout premiers mots: « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits » (p. vii), mon attention a été aussitôt captée. Je n'avais aucune idée qu'il puisse exister une chose telle que « l'infini, soutien constant ». J'avais toujours pensé que j'étais seule, dans mon coin, sans aucun infini vers lequel me tourner. Mais cet « infini, soutien constant » paraissait bien être une réponse à tout ce que la vie pouvait vous réserver ! C'est cette première phrase qui m'a incitée à lire Science et Santé d'un bout à l'autre. Et je me suis mise à étudier ce livre quotidiennement. Un soir, alors que j'étudiais le livre depuis trois ou quatre mois, j'ai eu un accident de voiture en rentrant de mon travail. Après un choc frontal violent, j'ai été projetée à travers le pare-brise de ma voiture, et j'ai fait une dizaine de mètres dans les airs pour atterrir finalement dans un champ. Plus tard, j'ai appris que les sauveteurs qui étaient arrivés sur les lieux avaient pensé que je ne passerais pas la nuit. J'ai été transportée inconsciente à l'hôpital, et l'on m'a admise dans une unité de soins intensifs, où l'on a diagnostiqué diverses fractures de la clavicule, de la jambe et de la cheville, ainsi que des blessures à la tête. Du fait de la nature des blessures que j'avais à la tête, et également parce que j'étais inconsciente, on ne m'a administré aucun médicament.

La seule chose dont je me souvienne, à propos de toute cette expérience, c'est d'avoir entendu ces deux mots: « Dieu est ». Je ne suis pas très sûre de l'endroit où je me trouvais lorsque j'ai entendu ces mots, ou même si c'est moi qui les ai prononcés. Mais à ce moment-là, j'ai pris conscience de ce que j'avais lu dans Science et Santé, et je l'ai compris, à savoir que Dieu est Principe, Dieu est Amour, Dieu est Âme, Dieu est Vérité. Et qu'il est tout ce qui est.

J'ai repris connaissance plusieurs jours après mon arrivée à l'hôpital, et rapidement on m'a laissée sortir, avec seulement un bras dans le plâtre. Les médecins ont été très étonnés, non seulement parce que j'avais survécu à l'accident, mais également parce que je n'avais plus de coupures, d'hématomes ou de fractures au niveau du visage. Lorsque l'on m'a fait part du diagnostic initial et de toute l'agitation autour de mon cas, j'ai eu l'impression d'entendre deux versions différentes de la même histoire, parce que tout ce que j'avais vécu, pour ma part, c'était ces deux mots: « Dieu est », et le sentiment de paix profonde et de calme qu'ils apportaient avec eux.

Après être rentrée à la maison, j'ai parlé autour de moi des détails de l'accident, et bien sûr de son issue miraculeuse. Mes amis ont à leur tour raconté mon histoire, en la rendant probablement de plus en plus dramatique à chaque nouveau récit. Je montrais alors à ceux qui m'écoutaient que je n'avais aucune cicatrice sur le visage - en fait je n'avais pas la moindre trace- et, qui plus est, aucune lésion cérébrale. (Au bout de deux semaines, lorsqu'il est devenu clair que mon bras était aussi complètement guéri, on m'a enlevé le plâtre.) Je n'avais pas compris que j'étais en train de tomber dans un piège consistant à faire une réalité de cet événement, jusqu'à ce que je découvre ce qui restait de ma voiture: une véritable épave. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé qu'en ressassant ce qui s'était passé, je me comportais comme si cet accident était une réalité que la Christian Science m'avait permis de surmonter.

Dans les mois qui ont suivi, il est devenu clair pour moi que je ne pouvais pas jouer sur les deux tableaux - je ne pouvais pas croire que Dieu est Tout, la seule cause, et en même temps croire qu'une chose dont Il n'était pas la cause était arrivée. Comme l'écrit Mary Baker Eddy: « Les accidents sont inconnus à Dieu, l'Entendement immortel » (Science et Santé, p. 424). C'était cela que j'avais besoin de saisir. Parce que Dieu est Tout-en-tout, je devais accepter, sans la moindre hésitation, le fait que je ne m'étais jamais trouvée en dehors de Son attention pleine d'amour. Jamais je n'avais été impliquée dans un combat pour la vie, parce que Dieu est ma seule vie. J'en ai ensuite déduit que, en tant qu'idée de Dieu, je ne pouvais exprimer que ce que Dieu est. Ma vie ne pouvait pas contenir d'erreurs, d'accidents, de séquelles, de cicatrices, ou de limitation résiduelle.

Cette vérité curative, « Dieu est », avait été avec moi depuis le début. J'avais compris dès le premier instant de cette guérison que je n'avais jamais fait partie d'une image matérielle quelconque, revendiquant une existence séparée de Dieu. À ce moment-là, je me suis attachée une fois de plus à cette vérité, jusqu'à ce que je sois convaincue qu'aucun accident n'avait jamais fait partie de ma vie, qui est l'expression d'un Dieu totalement bon. Grâce à cette prière, j'ai pu me défaire totalement de cet événement: m'en libérer comme d'un rêve dont je me serais réveillée. Aujourd'hui, j'apprends encore des leçons de cette guérison, comme de toutes les guérisons que j'ai obtenues grâce à la Christian Science. Cette Science est vraiment celle du progrès, où la stagnation et le fait de s'attacher au passé ne font jamais partie de la Vérité, de l'Amour et de la Vie.

Je suis également très reconnaissante d'avoir ainsi compris, à mes débuts dans l'étude de la Christian Science, que la compréhension de la Vérité, si minime soit-elle, apporte avec elle la puissance de la Vérité tout entière, la Vérité de l'Amour de Dieu pour Son idée bien-aimée.

Jann Robbins,
Valencia (Californie), U.S.A

Les faits relatifs aux guérisons mentionnées dans tous les témoignages et les articles ont été confirmés par écrit par des personnes qui ont été témoins de la guérison ou qui peuvent garantir l'intégrité de l'auteur.