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Article de couverture

ET POURTANT LES OISEAUX CHANTENT...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2006


Je connais un homme qui, dans sa jeunesse, jurait lorsqu'il perdait un match, traitait parfois ses proches de tous les noms, et avait tendance à parler trop et trop fort. En un sens, c'était un extrémiste. Mais, ayant fait de gros efforts pour tempérer ses pensées, pour être plus aimant et équitable, il est devenu beaucoup plus agréable à vivre.

Son parcours me fait penser à ce que Mary Baker Eddy, la fondatrice de cette revue, a écrit: « Nous protégeons notre demeure avec plus de soin après un vol, lorsque nos bijoux ont été dérobés; de même, après avoir perdu ces joyaux du caractère – la tempérance, la vertu et la véracité – le jeune homme prend conscience de la nécessité de barrer sa porte pour éviter de nouveaux vols. » (Écrits divers, p. 201)

Beaucoup de gens penseront que le terme d'extrémisme ne peut pas vraiment s'appliquer au comportement de l'homme que j'ai décrit plus haut, mais plutôt au fanatisme religieux qui manipule des jeunes gens jusqu'à leur faire commettre des attentats suicides, ou qui projette des vengeances violentes au nom d'une doctrine religieuse. Néanmoins, on observe quotidiennement, dans les milieux politiques, religieux et sportifs, et ce dans le monde entier, des attitudes qui sont loin d'être modérées ou tempérées. Par exemple, certains d'entre nous se souviennent peut-être de disputes familiales au cours desquelles un membre a exercé une volonté de fer ou rejeté tout compromis raisonnable. D'autres se rappelleront l'état chaotique de leur ville pendant ou après une rencontre sportive. Il se peut même que certains vivent dans un petit endroit tranquille comme le mien, mais où des projets d'augmentation d'impôts pour financer l'école publique ont suscité de vifs échanges parmi les tenants d'opinions très tranchées sur la question.

Et pourtant les oiseaux chantent. C'est ce qui m'est venu à l'esprit, en allant voter ce matin, alors que je passais devant des panneaux électoraux aux messages politiques violents. Dans notre jardin, un beau couple de loriots a construit son nid. J'ai pensé que, s'ils pouvaient lire ces panneaux, ils cesseraient peut-être de chanter. Mais, puisqu'ils ne le peuvent pas, ils continuent à nous gratifier de leur chant mélodieux. Lors d'un cours d'ornithologie, j'ai appris que beaucoup d'oiseaux chantent pour établir et protéger leur territoire. Cela me semble être une manière parfaitement civilisée et modérée de délimiter des frontières et de montrer ses préférences. Davantage de ténors. Moins de terroristes. Cela me rappelle qu'il existe aussi des façons, pour nous humains, de trouver des solutions aux conflits locaux ou internationaux, sans avoir recours à des comportements extrêmes, que ce soit de manière rhétorique ou violente.

C'est probablement ici que l'ornithologie doit céder la place aux enseignements de Jésus. La base de son enseignement était l'amour pour Dieu et pour le prochain. Et il enseignait une manière d'aimer tout à fait spéciale: un amour pour Dieu qui s'élève aud-essus même de l'extrémisme d'un attachement mortel.

Cet amour faisait de Jésus un homme bon, attentionné et raisonnable. Il était tellement en accord avec Dieu qu'il cédait à la volonté de son Créateur sur tous les sujets. Ce renoncement constant lui évitait toute position extrême issue de sa volonté personnelle. Quand Jésus parlait ou agissait d'autorité, ce n'était que pour faire prendre conscience à tous que ses convictions venaient de Dieu. Pour paraphraser ses paroles (Jean 8:15, 16), « vous jugez en vous basant sur des convictions matérielles; moi, je ne juge personne de cette manière. Ma façon de penser est véritable, car je ne suis pas seul. Je sais exactement ce que Dieu sait. »

Jésus faisait preuve d'un jugement spirituel étonnant. Il guérissait les malades et les pécheurs et il a même calmé une violente tempête. Il était dans une barque avec ses disciples quand la tempête s'est déclarée. Plusieurs de ses compagnons étaient pêcheurs et ils connaissaient bien la mer de Galilée. Ils avaient tous peur de sombrer, de mourir. Jésus, pour sa part, possédait un tel calme spirituel qu'il dormait pendant l'orage, jusqu'au moment où ses disciples le réveillèrent par leurs cris de détresse. Jésus fit taire le tumulte avec trois mots: « Silence ! tais-toi !... et il y eut un grand calme. » (Marc 4:36-39)

Pour moi, Jésus a prouvé ainsi que l'origine de la tempête n'était pas dans des conditions atmosphériques instables, mais dans des éléments mentaux instables, comme la haine, l'envie, la malveillance. Le temps instable était un effet; Jésus s'adressait aux causes. À mon sens, il acceptait si clairement la totalité de Dieu qu'il comprenait que même les manifestations climatiques Lui étaient soumises. Il s'attaquait, par la prière, aux racines mentales de l'extrémisme, et c'est le calme qui a prévalu. Comme l'a noté Mary Baker Eddy, « l'atmosphère de l'entendement humain, une fois nettoyée du moi et imprégnée de l'Amour divin, reflètera cet état subjectif purifié en des cieux plus sereins, avec moins d'orages, de tornades, d'écarts extrêmes de température... » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 265)

L'homme dont je parlais au début de cet article a appris qu'il pouvait cultiver une discipline spirituelle. C'est un peu comme lorsqu'on joue du piano. On apprend les notes justes et on s'exerce encore et encore jusqu'à ce qu'elles deviennent une seconde nature. De même, on peut continuer d'apprendre de Dieu quels tons de la pensée sont aimants et véridiques, encouragent la modération, et réduisent les tendances à la belligérance et à la volonté personnelle. Quand vous et moi désirons fermement améliorer nos pensées, elles s'impriment dans notre caractère et elles s'expriment plus facilement dans nos actes. Alors, il devient clair que Dieu ne soumet personne à un extrémisme nuisible.

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