Je connais un homme qui, dans sa jeunesse, jurait lorsqu'il perdait un match, traitait parfois ses proches de tous les noms, et avait tendance à parler trop et trop fort. En un sens, c'était un extrémiste. Mais, ayant fait de gros efforts pour tempérer ses pensées, pour être plus aimant et équitable, il est devenu beaucoup plus agréable à vivre.
Son parcours me fait penser à ce que Mary Baker Eddy, la fondatrice de cette revue, a écrit: « Nous protégeons notre demeure avec plus de soin après un vol, lorsque nos bijoux ont été dérobés; de même, après avoir perdu ces joyaux du caractère – la tempérance, la vertu et la véracité – le jeune homme prend conscience de la nécessité de barrer sa porte pour éviter de nouveaux vols. » (Écrits divers, p. 201)
Beaucoup de gens penseront que le terme d'extrémisme ne peut pas vraiment s'appliquer au comportement de l'homme que j'ai décrit plus haut, mais plutôt au fanatisme religieux qui manipule des jeunes gens jusqu'à leur faire commettre des attentats suicides, ou qui projette des vengeances violentes au nom d'une doctrine religieuse. Néanmoins, on observe quotidiennement, dans les milieux politiques, religieux et sportifs, et ce dans le monde entier, des attitudes qui sont loin d'être modérées ou tempérées. Par exemple, certains d'entre nous se souviennent peut-être de disputes familiales au cours desquelles un membre a exercé une volonté de fer ou rejeté tout compromis raisonnable. D'autres se rappelleront l'état chaotique de leur ville pendant ou après une rencontre sportive. Il se peut même que certains vivent dans un petit endroit tranquille comme le mien, mais où des projets d'augmentation d'impôts pour financer l'école publique ont suscité de vifs échanges parmi les tenants d'opinions très tranchées sur la question.
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !