Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Article de couverture

Dépasser la théorie du pamplemousse...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2006


Selon une théorie de la physique, l'univers tout entier aurait été, il y a très longtemps, un morceau de matière incroyablement condensé, pas plus gros peut-être qu'un pamplemousse !

Par la suite il a explosé et toutes les particules qui en sont issues forment maintenant ce que nous appelons l'univers de la matière. Cette vaste étendue est essentiellement constituée d'espace et occasionnellement de ces infimes morceaux de « pamplemousse ». Nous, mortels, vivons sur l'un de ces morceaux. Nous ne sommes qu'une minuscule poussière sur une particule !

Ce n'est là bien sûr qu'une théorie, de même que la réalité de la matière n'est qu'une théorie, mais cet univers de « fragments » illustre bien quelque chose de fondamental dans la nature de l'existence humaine: cette « réalité » est représentée métaphoriquement comme fragmentée, dispersée, séparée, divisée...

Nous ressentons tous le désir profond d'être en quelque sorte réunis à nous-mêmes. Nous percevons tout au fond de nous qu'il est normal que le monde soit un, que nous avons été conçus pour être complets, que tout doit être cohérent et se tenir, en un mot que l'unité doit être la règle. Au cours de leur vie, les gens peuvent éprouver une impression de fragmentation dans divers domaines: relation rompue, monde divisé, partie du corps défaillante, incohérence mentale... Si nous admettons la théorie du big bang comme symbole de notre concept de la réalité, reconstruire un sens d'unité ne sera pas aisé. Vues selon cette perspective matérialiste, la fragmentation et la séparation sont inhérentes à l'univers.

Un nouveau point de vue

C'est là qu'intervient la révélation de Mary Baker Eddy concernant l'unité. Mary Baker Eddy a discerné la réalité telle qu'elle est véritablement: un seul Dieu, une seule substance, une seule Vérité. Cette révélation change tout ! Elle a insisté sur l'idée qu'au lieu d'un univers qui commence par une énorme explosion et par le chaos, la Bible révèle la réalité originelle et continue de l'Esprit infini, un univers éternellement complet, harmonieux et sans rupture. Il s'agit vraiment d'« un nouveau ciel » et d'« une nouvelle terre ». (Apocalypse 21:1)

Le fait de discerner cet univers dès maintenant se répercute sur tout ce que nous faisons, disons et pensons, sur tout ce que nous ressentons. Cet univers est d'une tout autre sorte. Cette création spirituelle, qui n'existe pas en parallèle avec une création matérielle mais en son lieu et place, peut se décrire comme un univers régi par une Science Chrétienne plutôt que par une cience naturelle. Mary Baker Eddy a décrit sa découverte de différentes façons, dont la suivante: « L'unité est la nature essentielle de la Science Chrétienne. » (Écrits divers, p. 264)

Quand nous nous référons à ce qu'elle considérait comme les deux mots les plus vastes du vocabulaire de la pensée, «Chrétien» et «Science» (en anglais Christian Science), nous relions notre vie à l'unité de Dieu. Nous reconnaissons alors que le sens de notre vie et ses orientations ont davantage trait à l'unité qu'à la division et nous nous identifions plus à une réalité intelligente formant un tout qu'à une vision fragmentaire fondée sur la matière.

Il est absolument impossible d'explorer l'unité de la nature divine sans découvrir celle qui existe entre Dieu et tous Ses enfants. Lorsque notre compréhension de l'unité de Dieu grandira, nous nous mettrons à vivre cette union que nous avons effectivement avec Dieu. Plus nous discernerons la nature non fragmentaire de Dieu et plus notre vie nous apparaîtra intacte, entièrement unie à Lui. Reconnaître que Dieu est Un et s'en réjouir, c'est savoir que Sa création, Sa réalité, Sa présence, substance et Vérité sont Unes. Nous ne trouverons notre unité avec Dieu qu'en comprenant l'unité de Dieu même. Il nous est nécessaire d'être humbles pour admettre notre unité avec Dieu. C'est l'arrogance de l'esprit humain qui déclare que nous sommes séparés, ou tout au moins quelque peu indépendants de Dieu. Cet égotisme nous affaiblit, mais l'humilité qui cède à Dieu et nous fait reconnaître notre unité avec Lui nous procure une très grande maîtrise, de la force et la capacité de guérir. Christ Jésus a eu l'humilité d'affirmer avec conviction: « Moi et le Père nous sommes un. » Il nous a légué cette prière de guérison. (Jean 10:30)

Proximité avec Dieu et guérison

Plus nous nous rapprochons de Dieu et plus proches nous sommes de la véritable liberté. Cette liberté se trouve seulement dans la guérison spirituelle. Il est naturel de penser que la guérison est enracinée dans notre union avec Dieu, mais nous ne pouvons en négliger le point de départ: la guérison n'est pas due seulement au rapport établi avec Dieu, elle se produit grâce au fait originel que Dieu Lui-même est Un. Il est vital de nous rappeler que la guérison ne provient pas uniquement de notre unité avec Dieu mais, en fin de compte, de notre éveil à cette unité.

Lorsqu'on retira son plâtre à un homme un an après un accident, le chirurgien orthopédique lui expliqua que les os ne se consolideraient pas, que la prière ne suffirait pas et qu'il lui faudrait subir une intervention. Les années passant, une femme avait de moins en moins le sentiment d'appartenir à son église. Un objet minuscule était tombé dans la boue au fond d'un étang.

Qu'est-ce qui a permis à l'homme de marcher à nouveau sans intervention de la médecine ? Qu'est-ce qui a restauré l'attachement de la femme vis-à-vis de son église ? Et qu'est-ce qui a permis de retrouver l'objet perdu d'une façon que la plupart des gens auraient considérée miraculeuse ? Dans chacun de ces cas, ce fut la compréhension que Dieu est Un. Pas de fragmentation, d'aliénation ni de séparation, juste l'éveil au fait que la substance de la réalité divine est présente et complète.

Toute inharmonie parmi les mortels tire son origine de la croyance selon laquelle Dieu n'est pas Un; elle est issue de la crainte qui voudrait que Dieu ne soit pas complet, total et parfaitement Un; elle provient de la croyance à un Dieu fragmentaire qui serait un éclatement, au lieu de l'intégrité de la conscience divine et infinie.

À quel point devons-nous donc être proches de Dieu pour guérir ou être guéris ? Pensez à Dieu se manifestant à travers vos pensées: Il n'est pas plus éloigné que cela ! Lorsque vous affirmez une vérité spirituelle, par exemple que vous êtes l'enfant innocent de Dieu, pensez au poids des mots: il ne s'agit pas simplement de réfléchir à ces termes ou de les prononcer; cela va bien plus loin que la lecture de ces idées dans Science et Santé ou que le fait de les avoir trouvées dans les enseignements de Jésus le Christ. Ces mots, qui mettent en lumière la révélation, prennent leur origine en Dieu et trouvent leur expression individuelle dans la conscience. On ne peut pas trouver contact plus proche !

C'est un fait: nous coexistons avec Dieu. Si nous pensons que Dieu est très, très loin de nous, nous ne pouvons saisir l'idée de coexistence authentique. La définition suivante de la coexistence dans un dictionnaire: « vivre ensemble au même moment et dans le même endroit » ne s'en tient pas à l'idée d'une extrême proximité, mais précise qu'il s'agit de vivre ensemble à la même minute autant qu'à un endroit bien déterminé. Pas de séparation, de division ni de fragmentation, juste l'unité. Pas de perte de l'individualité non plus, mais une identité clairement distincte. Et pourtant l'unité éternelle et divine: Un, et rien d'autre.

Préserver son individualité

Serait-il imaginable de disparaître dans la totalité et l'unicité de Dieu ? Absolument pas ! L'unité de Dieu est un point capital dans la métaphysique de la Christian Science. Cette idée d'indivisibilité brave l'opinion généralement acceptée dans le monde selon laquelle l'existence est par nature fragmentée. Ce tableau représentant la réalité sous la forme d'un pamplemousse et de fragments de matière répandus dans l'univers donne une mauvaise image de la réelle substance. Et cependant, certains enseignements du monde tendent à donner une fausse représentation de la nature unique de Dieu, ou à la déformer, par des pensées philosophiques supposant que Dieu et Ses enfants (l'homme) sont tellement unis que notre identité devient indistincte en Dieu. Si nous tendons à exclure l'enfant de Dieu lorsque nous nous concentrons sur l'unicité divine, il est fort possible en effet que nous ayons beaucoup de mal à reconnaître le caractère distinct qui s'exprime dans chaque individu. Et nous nous apercevrons qu'il sera plus difficile de guérir.

La notion que Dieu est Un et Tout est fondamentale dans la Christian Science, mais ce Dieu unique et éternel préserve l'individualité de Son idée, l'homme: ce dernier n'est jamais englouti ni amoindri dans l'unicité divine, et les traits distinctifs de l'homme ne sont pas rassemblés et absorbés dans une sorte de nirvana.

Le Christ est la lumière qui révèle et donne une substance tangible à notre individualité, individualité elle-même mue par l'Âme; le Christ guérit les discordes et les tendances sombres de la personnalité des mortels et met en valeur notre identité spirituelle qui a ses caractéristiques distinctives bien marquées et qui est permanente. Cette identité, qui ne disparaît ni ne s'obscurcit jamais, ne peut à aucun moment se confondre avec l'individualité d'autrui ni fusionner avec elle. Nous sommes toujours pourvus d'une identité, reconnaissables, concrets. La lumière du Christ est la révélation dont l'aube point au sein de la conscience divine, animant et préservant l'être individuel harmonieux.

Si le Christ révèle en ce moment même notre unité, alors pourquoi les gens ne vivent-ils pas en meilleurs termes ? Pourquoi les propres disciples de Jésus se disputaient-ils ? Peut-être ne comprenaient-ils pas ses enseignements au sujet de l'unité essentielle de Dieu. Ils ne laissaient pas leur vie s'aligner sur les implications de ces enseignements. Nous avons tous besoin d'apprendre davantage ce que c'est que d'ouvrir nos bras à un cercle plus large de nos frères humains et ce, de façon inconditionnelle. Il peut sembler à certains qu'il est au-dessus de leurs forces de serrer dans leurs bras un indien de la jungle amazonienne, de s'occuper des habitants du fin fond de l'Afrique, ou encore d'aimer un Pakistanais dont la vie a tragiquement basculé depuis le tremblement de terre. Et pourtant, cet effort n'est pas suffisant en soi: nous devons nous mettre à penser sur une base universelle.

Tandis que nous nous lançons au sens propre à la conquête de l'espace, nous pouvons nous trouver confrontés à de nouvelles croyances concernant la fragmentation de l'existence. Nous ne pourrons trouver l'unité universelle si nous ne l'apportons pas avec nous. Alors même que les voyages lointains nous donnent davantage l'occasion de regarder au-delà de l'espace et du temps, nous devons les entreprendre en gardant à la pensée l'unité de Dieu. Personne, que ce soit ici même ou n'importe où dans l'univers, n'est réellement en dehors de l'amour divin porteur de cohésion. Où que vous soyez dans la création, vous ne serez jamais seuls car Dieu est l'Amour et l'Amour est Tout, et vous êtes l'expression de cette présence divine qui prend sans cesse soin de vous. Vivre la révélation

Si la révélation de la Science divine est réellement ce qu'elle prétend, c'est-à-dire la découverte de l'unité et de l'harmonie universelles, alors le cœur des scientistes chrétiens devrait brûler de tout ce que le Christ, la Vérité, signifie pour un monde en fracture, au point que nous soyons vraiment impatients d'agir. Et parfois il arrive effectivement que notre cœur s'enflamme ! Mais, lorsqu'on s'occupe du monde, le risque est grand de devenir comme lui, et il faudrait donc qu'une sorte de Pentecôte ait lieu dans les rangs des scientistes chrétiens. Le Livre des Actes parle en effet de ce jour où tous furent remplis de l'Esprit Saint. La description est riche en symbolique, mais l'événement s'est produit en raison d'un élément décisif: « Ils étaient tous ensemble dans le même lieu. » (Actes 2:1)

C'est ce qui peut arriver lorsque nous trouvons notre unité, et nous la trouvons en découvrant que la nature de Dieu est d'être Un. Mary Baker Eddy écrit que si les scientistes chrétiens étaient « comme les disciples de jadis "tous ensemble dans le même lieu", ils recevraient un influx spirituel qui serait impossible dans d'autres conditions... » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 212)

Quel est cet « influx spirituel », cette expérience particulière « impossible dans d'autres conditions » ? Nous pourrions la définir comme l'Esprit Saint; nous pourrions l'appeler la capacité de guérir instantanément ainsi que Jésus l'enseignait par l'exemple. Nous pourrions l'identifier comme une profonde connaissance et conviction de la création sans défaut de Dieu, une conviction si profonde que nous nous sentons vraiment uns avec nos frères et sœurs humains. Quelle que soit la description choisie, nous percevons au fond de nous la preuve évidente de l'unité divine.

La théorie du pamplemousse nous parle de fragmentation, symbolisant l'éclatement de la cohésion. Il s'agit là de la vision matérielle de l'existence où chaque chose représente la rupture de l'ensemble original complet. Qui donc alors nous parle de l'intégralité, de l'unicité, de l'unité de Dieu ? Qui ou qu'est-ce qui nous révèle cette véritable création ? C'est toujours le Christ. En ce moment, le Christ, la Vérité, continue à mettre en lumière dans la conscience comme dans le corps - dans le corps individuel autant que collectif - l'unité de Dieu, l'unité de Sa réalité.

Nous ne sommes pas un fragment qui évolue à partir de l'explosion d'un univers ou conçu par elle. Le Christ met en lumière notre expression de l'unité de Dieu. Nous sommes la preuve vivante de la présence et de l'intégrité de Dieu.

Cette révélation, qui nous a été donnée par l'ouvrage de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, nous montre que l'existence est intacte, et permet de découvrir une solution aux relations rompues, à un monde divisé, à une santé altérée, à l'incohérence mentale... Il s'agit vraiment pour la pensée humaine d'une vision révolutionnaire de l'univers qui nous éveille à vivre dans ce nouveau ciel et cette nouvelle terre: c'est en fait la Vérité universelle. Le Christ révéle de façon persistante cette nouvelle conception. Nous pouvons percevoir la vérité qu'il nous montre et la vivre. Nous pouvons être intacts.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / octobre 2006

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.