Juin 2004
Les notes et commentaires qui suivent sont offerts au lecteur afin d’éclairer des versets de la Bible et d’indiquer des possibilités de recherche individuelle.
Les versets mentionnés sont tirés des Leçons-Sermons publiées dans le Livret trimestriel de la Christian Science — Leçons bibliques hebdomadaires. Celles-ci sont composées de versets de la Bible (version Louis Segond 1910) et de passages du livre d’étude de la Christian Science, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy.
31 mai-6 juin
DIEU, LA SEULE CAUSE ET LE SEUL CRÉATEUR
Section 3: L’Ecclésiaste s’est efforcé de trouver des paroles agréables; et ce qui a été écrit avec droiture, ce sont des paroles de vérité. Les paroles des sages sont comme des aiguillons; et, rassemblées en un recueil, elles sont comme des clous plantés, données par un seul maître. (Ecclésiaste 12:12, 13)
D’après les commentateurs, l’Ecclésiaste serait soit le roi Salomon, soit un « Prédicateur » ou sage anonyme. Les versets ci-dessus font partie de la conclusion du livre. Interpreter’s attribue ces versets concernant le travail de l’auteur à un de ses disciples. NCB note qu’il était courant dans l’antiquité d’attribuer à des personnages historiques célèbres des œuvres écrites par d’autres auteurs. De plus, précise NCB, « la paternité d’un ouvrage était tenue pour peu de choses... et il n’était pas nécessaire de faire profession de modestie, puisque l’œuvre n’était pas considérée comme une performance personnelle ni un haut fait de virtuose ». Le seul élément pertinent était le contenu du texte. « Le Berger d’Israël, écrit d’ailleurs CMH, est le Donateur de la sagesse inspirée. Les professeurs et les guides reçoivent tous de Lui leur enseignement... »
Le terme « aiguillons » fait référence aux piques employées pour faire avancer les bœufs. Selon CMH, les vérités de Dieu sont comme « des aiguillons pour ceux qui sont inactifs ou qui reculent, et des clous pour ceux qui veulent vagabonder ». Mais le texte hébreu, indique TOB, est ici incertain. Traduisant « clous » par « jalons », TOB voit dans ce passage l’évocation du berger qui guide son troupeau: «... les auteurs des recueils sont des jalons bien plantés; tel est le don d’un pasteur unique. »
7-13 juin
DIEU, LE CONSERVATEUR DE L'HOMME
Lecture alternée: Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. [...] Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui frappe en plein midi. Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint; Car tu es mon refuge, ô Éternel ! Tu fais du Très-Haut ta retraite. Aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. (Psaume 91:1, 5-7, 9-11)
La Bible (Segond) des éditions Vida signale que la poésie hébraïque des psaumes est fondée, non sur la rime, mais sur la répétition du sens d’un vers dans un second vers donnant le même sens, en des termes différents. Ou présentant un contraste, selon L. E. Toombs dans son Introduction des Psaumes (Interpreter’s). Le lecteur peut constater ces répétitions dans les versets cidessus: « sous l’abri/à l’ombre », etc. Toombs explique que ce psaume était récité pour l’instruction des fidèles par un prêtre ou par un simple membre de l’assistance qui avait vécu une délivrance grâce au pouvoir de Dieu. Pour l’ « abri du Très-Haut » évoqué dans le premier verset, plusieurs traductions récentes introduisent l’idée de « lieu secret », présente dans KJV. Par exemple NBS: « Celui qui habite au secret du Très-Haut. » Le verset 6 évoque la croyance que la peste est l’ouvrage de démons. « Pour se protéger contre ces pouvoirs malins, note Toombs, l’homme des temps anciens recourait à des incantations et à des sorts. Mais le psalmiste reconnaît que l’homme qui se confie en Dieu est en sécurité, lui et sa famille. »
14-20 juin
L’UNIVERS, Y COMPRIS L’HOMME, EST-IL PRODUIT PAR LA FORCE ATOMIQUE ?
Section 1: ... la parole de l’Éternel est droite, et toutes ses œuvres s’accomplissent avec fidélité. [...] Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche. Il amoncelle en un tas les eaux de la mer, il met dans des réservoirs les abîmes. Que toute la terre craigne l’Éternel ! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui ! Car il dit, et la chose arrive; il ordonne, et elle existe. (Psaume 33:4, 6-9)
D’après Toombs, le Psaume 33 est un hymne de louange typique, comportant 3 éléments: un appel à louer Dieu, un énoncé de la raison pour la louange, et un appel renouvelé à la louange. « L’hymne est l’expression fondamentale de l’approche israélite de Dieu », précise-t-il. Il « élève les yeux et le cœur du fidèle, au-dessus de ses crises et problèmes personnels jusqu’au Dieu que l’assemblée est venue honorer. Il s’ensuit donc que Dieu est loué moins pour ce qu’il donne à son peuple que pour ce qu’il est et pour ce qu’il fait... » Toombs note que « le Psaume 33 est particulièrement approprié pour la fête du Nouvel An, qui partout au Proche-Orient était axée sur le thème de la création. » La création par la parole de Dieu apparaît dans plusieurs mythologies anciennes, mais, précise Toombs, cette création reste « un concept parmi d’autres [alors qu’] en Israël, c’était la doctrine dominante, sinon l’unique, doctrine de la création. »
21-27 juin
CHRISTIAN SCIENCE
Texte d’or: Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance, tu la combles de richesses; le ruisseau de Dieu est plein d’eau... (Psaume 65:10)
Pour Chouraqui, le « ruisseau de Dieu » est le « canal d’Elohim [Dieu] par lequel se déversent les pluies ». Sous l’entrée « eau », Gillièron signale que l’hébreu mayim se trouve seulement au pluriel: les eaux. « Liquide d’importance vitale, surtout en Orient, explique Gillièron, d’où de multiples significations symboliques. » A noter entre autres parmi ces sens figurés (toujours dans Gillièron): « Vie dont Dieu est le maître et qu’il donne à son peuple en faisant pleuvoir sur la terre pour la rendre habitable; d’où bénédiction de Dieu, puissance vivante de Dieu, de sa parole, de sa sagesse, de son Esprit; etc. »
Abréviations utilisées:
Chouraqui = La Bible, traduite et présentée par
André Chouraqui CMH = Commentaires concis de Matthew
Henry (français) Gillièron = Dictionnaire biblique, de Bernard
Gillièron Interpreter’s = The Interpreter’s One-Volume
Commentary on the Bible (en anglais) KJV = The Holy Bible, authorized King James
Version (en anglais) NBS = Nouvelle Bible Segond NCB = Nouveau commentaire biblique (Emmaüs)
TOB = La traduction œcuménique de la Bible,
édition 1988