J’avais fait une grande partie de mes études sous la tutelle de ma sœur aînée qui, à l’époque, assumait à mon égard la responsabilité de père et de mère.
A un moment donné, j’ai été obligée par les circonstances de quitter la capitale et de poursuivre mes études universitaires dans une autre région de mon pays. Je n’avais pas de membres de ma famille à qui je pouvais me confier. Ma sœur pourvoyait encore et régulièrement à tous mes besoins malgré la distance qui nous séparait.
Un jour cependant, j’ai reçu d'elle une lettre dans laquelle elle me précisait qu’elle n’allait plus être ma mère nourricière suite à un changement de statut qui s’était opéré dans sa vie. A cette nouvelle, j’étais complètement désemparée car elle était mon seul appui jusquelà. Je ne savais quoi faire ni chez qui aller. Je trouvais que ce qui m’arrivait était trop injuste, considérant qu’il me restait encore trois années pour terminer mes études universitaires.
C’est alors que la Christian Science m‘a secourue. Étudiant régulièrement la Leçon biblique hebdomadaire qui se trouve dans le Livret trimestriel de la Christian Science, je suis arrivée à comprendre que j’étais en réalité l’enfant de Dieu. Le passage biblique ci-après a été un grand remède pour moi: « Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au-de-dans de moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore; il est mon salut et mon Dieu. » (Ps. 42:12) J’ai appris que Dieu était notre seule substance, qu’Il est à la fois notre Père et notre Mère et que tous nous sommes Ses enfants bien-aimés parce que nous sommes créés à Son image. Ce tendre Père-Mère nous comble chaque jour de Sa bonté et de Son amour, un amour infini, universel, impartial.
J’ai fini par comprendre que les qualités de paternité et de maternité avaient leur source en Dieu. Elles étaient omniprésentes et omnipotentes et ne dépendaient ni des personnes, ni des choses, ni des lieux mais de Dieu seul. L’homme qui est Son reflet ne pouvait que les exprimer du fait qu'elles lui étaient inhérentes. J'essayais aussi de comprendre que ma sœur et moi, nous puisions toutes deux à la même source du bien, qui est Dieu.
Les trois dernières années de mes études sont pour moi un souvenir indélébile. La perception de ma véritable filialité m’a permis de vivre à mon aise, au point même que non seulement ma sœur a continué de m’aider (contrairement à ce qu’elle m’avait annoncé) mais aussi sur place une famille m’a prise en charge vers les derniers mois de mes études. J’ai bénéficié de l’affection de cette famille alors que ses origines n’avaient rien de commun avec celles de mes parents.
Je ne sais comment remercier Dieu de m’avoir conduite sur le chemin de la Christian Science si ce n'est par cette strophe du cantique 153 de l'Hymnaire de la Christian Science:
Des choses merveilleuses
Fit pour moi l’Éternel ;
Sa grâce précieuse
Secourut Israël.
C’est ton pouvoir,
Dieu de bonté,
Qui m’a régénéré ;
Ma joie est infinie,
Je suis guéri, sauvé !
Mon cœur Te magnifie,
Car Tu m’as racheté.
Kinshasa, Rép. démocratique
du Congo