Entre 1990 et 1992, la santé de mon épouse évoluait en dents de scie et n'était guère un objet de satisfaction. En 1993, elle s'est finalement dégradée au point qu'il a fallu s'en occuper en urgence.
Nous avons entamé des visites médicales notamment auprès d'une officine d'analyse réputée en Afrique pour la fiabilité de ses examens médicaux. Le médecin chirurgien qui soignait ma femme a déclaré après cinq mois de suivi qu'il n'avait rien trouvé, bien que la santé de celle-ci continue à empirer. C'est alors que des amis de la famille nous ont conseillés de nous tourner vers les guérisseurs traditionnels, et ont trouvé là l'occasion de nous affirmer que le mal était causé par la sorcellerie. Ils nous ont même décrit les coupables, auxquels nous en voulions sérieusement, convaincus qu'ils cherchaient à nous faire du mal, alors que nous n'avions rien fait contre eux.
Huit mois plus tard, l'état de mon épouse continuait d'empirer toujours davantage, alors que nous avions fait de nombreuses tentatives avec les guérisseurs traditionnels et avions passé, sans succès, un mois et demi dans un groupe de prière charismatique. C'est alors que je me suis souvenu qu'un ami m'avait auparavant parlé longuement de la Christian Science. Il m'avait d'ailleurs offert un exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures, de Mary Baker Eddy, le livre d'étude de la Christian Science, que j'avais ouvert une seule fois dans un train et dont j'avais lu les trois premières pages qui traitent de la prière, sans en retenir d'ailleurs aucune idée.
Ce soir-là, l'état de mon épouse me semblant désespéré et ne sachant plus vers qui me tourner, je décidai de me tourner vers Dieu pour trouver de l'aide. J'eus le désir de « rentrer chez mon père », comme l'enfant prodigue, dans la parabole de Jésus dans les Évangiles. Il était 19 h 00 quand je me suis rendu chez une dame praticienne de la Christian Science, qu'une connaissance m'avait indiquée. Elle n'était pas chez elle, mais sa fille, scientiste chrétienne également, était en place. C'est elle qui accepta de nous recevoir le lendemain. Lorsque je sortis de chez elle, elle me répéta de ne pas avoir peur, et de communiquer cela à ma femme et à toute la famille. Le lendemain soir, elle nous reçut en tenant en main Science et Santé et une Bible, livres qu'elle n'a pas ouvert pendant tout l'entretien.
Pendant 43 minutes, elle nous a parlé de la perfection de l'homme depuis sa création, de la domination que Dieu a donnée à Ses enfants sur toute chose, de l'amour de Dieu pour Sa création et du pardon. A la fin de l'entretien, mon épouse que je portais depuis deux mois lors des déplacements parce qu'elle ne pouvait plus marcher, et qui était inconsciente au début de l'entretien, s'est levée et est repartie en marchant toute seule.
Dès lors, nous avons décidé de nous intéresser à la Christian Science et sommes devenus membres du groupe de Christian Science dans notre localité et ensuite membres de l'Église Mère. Cette guérison de ma femme m'a donné la conviction que les bras pleins d'amour et de bonté de notre Père sont toujours largement ouverts, et j'espère que ce témoignage donnera à d'autres le courage de retourner aussi auprès du Père, qui les attend avec joie.
Yaoundé, Cameroun
Je confirme les propos de mon mari. Lorsqu'il m'a emmenée chez cette dame scientiste chrétienne, j'étais inconsciente. Mais je me souviens très bien du moment où cette dernière a dit à mon mari qu'il était important que je pardonne à toutes ces personnes que je soupçonnais de m'avoir fait du mal. En effet, j'en voulais vraiment à ces personnes. Et je me souviens aussi qu'elle a parlé de l'histoire de Moïse qui est dans l'Exode, dans la Bible (4:2—7). Lorsque l'Éternel a demandé à Moïse ce qu'il avait dans sa main et Moïse a répondu une verge, Dieu lui a ordonné de jeter cette verge par terre. Elle devint un serpent, mais Moïse parvint à comprendre la puissance qu'a Dieu sur toutes choses et la domination sur la matière qu'a l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Alors Moïse put prendre entre ses mains le serpent qui redevint une verge.
Je me souviens aussi que la dame a continué à nous parler du fait qu'ensuite Dieu ordonna à Moïse de mettre la main dans son sein et que Moïse l'avait retirée blanche de lèpre. Mais lorsqu'il remit une deuxième fois la main dans son sein, toujours en obéissant aux directives divines, la lèpre avait disparu. Alors d'un trait j'ai compris que tout ce qu'on m'avait dit chez les marabouts, à l'hôpital, tout ce que cette maladie semblait me causer comme problèmes n'étaient que des illusions que Dieu n'avait jamais créées et j'ai accepté cela au plus profond de moi. J'ai aussi compris en ce moment que l'homme ne pouvait pas en réalité créer de problème à un autre et que ma guérison dépendait du pardon. J'ai pardonné séance tenante. A l'instant, j'ai senti tout le poids de la maladie tomber de mon corps et j'ai été guérie.
J'étais arrivée inconsciente chez cette dame, et ce même jour, après ce court entretien, je suis rentrée à la maison en marchant toute seule. Je précise ici que j'étais dans un état où il m'était devenu impossible de marcher, de manger et de m'habiller seule. J'étais toujours aidée par mon mari qui avec un amour infatigable, ne s'est jamais lassé de cette lourde tâche.
La Science Chrétienne est devenue pour moi une perle dans ma vie et je remercie tout le monde qui æuvre pour la continuité de ce travail.
